Algérie-dz Cheb Mami en prison à Paris

 Pour assurer la défense de Cheb Mami et demander la remise en liberté du chanteur algérien emprisonné à Paris, un collectif s’est formé hier autour d’un éminent spécialiste du droit pénal.

Leur argument: la liberté du prévenu poursuivi pour “violence volontaire, séquestration et menaces” n’est pas de nature à nuire à l’ordre public ou à faire entrave à l’enquête confiée à un juge d’instruction du tribunal de Bobigny, en banlieue de Paris. Pour les avocats, le juge a fait preuve d’empressement en décidant d’écrouer le chanteur. Fort de sa notoriété, Cheb Mami ne sera pas tenté de se soustraire à la justice. Il est, assurent-ils, suffisamment conscient de son rang et soucieux de son image pour se laisser aller à une telle conduite.

Au demeurant, sans issue puisqu’il a une résidence en France où il a des biens. Jouissant aussi de la nationalité française et décoré par le président Jacques Chirac de la médaille de l’Ordre du mérite national, Mami entend se défendre dans cette affaire qui, sans la réputation du chanteur, relèverait du banal fait divers. De quoi s’agit-il ? Cheb Mami aurait en effet reconnu une liaison avec son accusatrice, une photographe française de 38 ans rencontrée lors d’un concert en Égypte en mai 2005. La liaison semble s’être conclue par une grossesse, et la partenaire aurait demandé une somme de 30 000 euros pour effectuer un avortement. Une demande à laquelle Mami n’a pas voulu répondre. Entre-temps, il était en train de se réconcilier avec son ex-épouse. S’en mêlait ensuite son manager Michel Levy qui avait peur d’éventuels débordements de cette affaire.

La fille et Michel Lévy se rendaient ensuite à Alger chez un ami de Mami qui faisait venir deux médecins dans sa résidence pour pratiquer une interruption de grossesse. Pourquoi effectuer une telle intervention en Algérie où elle est illégale alors qu’elle constitue un acte médical banal en France ? À son retour à Paris, la fille effectuait un contrôle médical qui lui révélait que le fœtus n’avait pas été éliminé ! Elle décidait alors de garder l’enfant qui naîtra au printemps 2006. Pourquoi la plaignante a-t-elle attendu tout ce temps pour engager la procédure judiciaire ? Une autre question qui reste encore sans réponse. Le juge d’instruction semble vouloir délivrer une commission rogatoire internationale pour enquêter à Alger. Si une suite favorable y est donnée, les enquêteurs interrogeront l’ami du chanteur et les médecins supposés avoir tenté une IVG. Il semble que le juge ne souhaite pas remettre en liberté Mami avant les résultats de la commission rogatoire.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté

Source: http://www.algerie-dz.com/article6960.html

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