C’était il y a quinze jours à peine. Après des années de mutisme, Michaël Dethière prend son courage à deux mains : il veut faire rouvrir le dossier judiciaire d’un des hommes qui, dit-il, a abusé de lui dans son enfance. Et il s’explique dans la Nouvelle Gazette. Depuis, c’est la galère ! « Je ne regrette rien. Mais depuis l’article, je fais l’objet de menaces et d’agressions diverses. Qui me visent moi mais surtout ma famille, ma femme et mes enfants. Je ne dors plus, je perds pied… »
Ce dimanche matin, c’est un bruit étrange qui a réveillé Michaël Dethière vers 6h30. « J’ai découvert qu’on avait sectionné le tuyau du gaz et qu’on l’avait introduit dans la chaufferie par l’ouverture de la ventilation. Ça empestait le gaz… et ça aurait pu sauter ». Le hasard ? Une coïncidence ? Michaël n’y croit pas. Les jours précédents, il y a eu des SMS de menaces, des cocktails molotov devant sa maison, une intrusion dans son habitation, ses chats dans le congélateur, le mot « balance » inscrit au marqueur sur son frigo. Le tout en 15 jours à peine.
Depuis que Michaël a annoncé son intention de faire rouvrir le dossir d’un des hommes qui a abusé de lui durant son enfance. « En 1997, j’ai tué un homme, celui qui abusait de moi. La cour d’assises m’a finalement acquitté en 2002, en reconnaissant que j’avais agi sous l’emprise d’une force irrésistible. Depuis, je suis un citoyen modèle. Mais mes abuseurs étaient deux. Et je souhaite que ce dossier soit rouvert ». C’est depuis lors, affirme l’homme de 36 ans, que les agressions ont commencé à se multiplier autour de lui.