L'union l'Ardennais Reims: Le pervers livrait son filleul en pâture sur la toile

(Marne). Les policiers du SRPJ de Reims viennent de démanteler un dangereux réseau d’internautes qui s’échangeaient des images pédophiles par dizaines de milliers. L’un des détraqués avait filmé son filleul en caméra cachée, livrant aux autres pervers les coordonnées complètes du jeune Marnais avec d’inquiétants commentaires.

«IMMONDE » est le mot qui résume sans doute le mieux les dizaines de milliers d’images à caractère pédopornographique saisies sur les disques durs des quatre suspects d’un réseau de pédophilie par internet que viennent de neutraliser les policiers du SRPJ de Reims, épaulés par l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC). Car les enquêteurs – qui comptent parmi les plus chevronnés en matière de lutte contre la pédopornographie – ont eux-mêmes été choqués en passant en revue l’ignoble catalogue où de très jeunes enfants, et parfois aussi des bébés, subissent les pires outrages.

L’enquête débute en décembre dernier grâce à un père de famille de l’arrondissement de Châlons-en-Champagne. Celui-ci reçoit un coup de téléphone anonyme. À l’autre bout du fil, l’interlocuteur l’informe de la présence sur la toile de photographies mettant en scène son jeune fils. L’adolescent, âgé de moins de 14 ans, figure sur le cliché dans le plus simple appareil. Le sang du père ne fait qu’un tour. Il se rend dans un service de police de la Marne pour déposer plainte. L’enquête, qui requiert des moyens d’investigation pointus, est immédiatement confiée aux policiers du SRPJ de Reims. L’analyse des clichés fait apparaître qu’ils sont tirés de vidéos dont le mineur ignore l’existence.

Caméra cachée

Par contre, la famille est en mesure d’identifier le lieu où ces images amateurs ont été tournées. Elles ont pour cadre le domicile du parrain de l’enfant, à Troyes, dans l’Aube. On y voit la salle de bains du pervers et la chambre où l’adolescent a été hébergé lors de récentes vacances. Manifestement, le pervers a installé une caméra cachée pour filmer son filleul dans son intimité.
Les policiers se connectent sur le site de partage que fréquente assidûment ce Troyen de 35 ans. C’est ainsi que l’on découvre qu’il est en connexion étroite avec trois autres individus âgés de 30 à 40 ans. Il échange avec eux les pires images qui soient en matière de pédopornographie. Mais les enquêteurs craignent que le quatuor ne se contente pas de laisser libre cours à leurs ignobles fantasmes.

Mention « Bon à violer »

Le Troyen inscrit par exemple de très inquiétants commentaires sous certaines images. On y lit la mention « bon à violer » ou encore « bon à enlever ». Manifestement détraqué, il pousse le vice jusqu’à livrer l’identité complète et l’adresse de son filleul avec le nom de son établissement scolaire à l’attention de ses amis pédophiles. Autant d’indications qui s’apparentent à un pousse-au-crime.
Redoutant le pire, les policiers du SRPJ de Reims passent à l’action pendant les fêtes de fin d’année. Le Troyen est arrêté et son domicile perquisitionné. La preuve matérielle est rapportée qu’il a filmé son filleul à l’insu de son plein gré mais aussi qu’il collecte et répand sur la toile une monstrueuse collection d’images de pornographie enfantine. Le 31 décembre 2011, le suspect est discrètement présenté à un juge de Troyes puis écroué pour « enregistrement, détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique » mais aussi pour « provocation et incitation à crimes et délits ».

Des milliers d’images immondes

Mais les enquêteurs rémois, épaulés par les cyber-policiers de l’OCLCTIC, ne font pas que se plonger dans les entrailles de l’ordinateur du pervers. Ils placent sous étroite surveillance ses complices installés aux quatre coins de la France. Au fil du temps, les propos de l’un d’eux révèlent une dangerosité singulière. C’est pourquoi, en début de semaine dernière, les policiers passent une nouvelle fois à l’action.
D’un coup de filet, les trois pédopornographes se retrouvent à leur tour en garde à vue. L’un est interpellé sur le secteur de Nice, un autre dans l’ouest de la France et un troisième dans la région Centre. Placés sous mandat d’amener, ils ont rejoint le Troyen derrière les barreaux en dépit des arguments déployés par leurs avocats. Les policiers, qui observent le plus grand mutisme dans ce dossier, vont maintenant s’attacher à identifier les petites victimes. Ils vont devoir, pour cela, visionner et croiser les images immondes qui ont circulé par dizaines de milliers sur « un logiciel d’échange de fichiers privés et sécurisés ». Un de ces programmes qui a pignon sur la toile et dont les détraqués sexuels de la trempe des quatre suspects usent sans compter.
Eric LAINÉ

Source: http://www.lunion.presse.fr/article/marne/le-pervers-livrait-son-filleul-en-pature-sur-la-toile

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