Rapport d’un groupe de travail sur l’abus rituel et le contrôle mental – 1989

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Don’t Make Me Go Back, Mommy: A Child’s Book about Satanic Ritual Abuse (Hurts of Childhood Series)

L’utilisation du contrôle mental

15 septembre 1989

RAPPORT D’UN GROUPE DE TRAVAIL

SUR L’ABUS RITUEL

« COMMISSION POUR LES FEMMES DE LOS ANGELES »

Traduction: www.pedopolis.com

Source

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Le rapport est commenté à quelques reprises par Kathleen Sullivan qui est une survivante,

une interview d’elle est en ligne ICI

(Survivants des « Illuminati » – Abus Rituels Sataniques)

 

 

Sommaire:

* Définition

* Les types d’abus

* Lexique

* Les troubles physiques

* Les troubles émotionnels

* Les troubles cognitifs

* Le rôle des états de transe

* Les conséquences émotionnelles

* Les croyances induites

* Les convictions religieuses induites

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INTRODUCTION
L’abus rituel est un grave problème dans notre communauté et notre nation, en constante augmentation. Ce problème n’est pas nouveau, mais la société ne fait que commencer à reconnaître la gravité et l’étendue de ce phénomène. Nous avons tous besoin d’apprendre sur ce sujet. Les parents ont besoin d’être éduqués sur les caractéristiques de ces abus se produisant dans les écoles maternelles et les foyers. Beaucoup de professionnels rencontrent des victimes de ces abus rituels mais ne reconnaissent pas les motivations pour de tels actes. Le concept de l’abus rituel, selon lequel des groupes d’adultes terroriseraient et tortureraient des enfants afin de les contrôler, est effrayant et donc controversé. Ce qui entraine pour nous tous un problème de déni et de peur vis-à-vis d’une telle information.

En dépit des preuves détaillées d’abus rituels venant de témoignages d’enfants, de familles, de victimes adultes et de professionnels travaillant avec eux, en dépit de la remarquable cohérence de ces rapports à la fois nationaux et internationaux, la société dans son ensemble résiste à croire en cette réalité des abus rituels. Il reste cette croyance erronée que le satanisme et autres activités occultes sont isolées et rares.

La Commission pour les Femmes a reconnu la nécessité d’informer sur ce sujet. En février 1988, un Groupe de Travail sur l’abus rituel a été formé. Ce Groupe est composé de professionnels du domaine médical, de la santé mentale, de l’éducation, de la loi, de la religion, de services aidant des survivants adultes et parents d’enfants victimes. Tous sont bénévoles et donnent de leur temps et de leur énergie pour ce travail.

Ce rapport est le résultat de plusieurs mois de travail et je tiens à exprimer ma profonde gratitude à ces membres du ‘Groupe de Travail’ qui ont participé à sa rédaction.

Mes remerciements à Catherine Gould Ph.D et Lyn Laboriel MD pour leur contribution exceptionnelle à ce projet. Mes remerciements vont aussi à David Sielaff pour sa contribution pour la mise en page de ce rapport.

Je tiens également à remercier « the Boards of Supervisors » de Los Angeles pour leur soutient dans notre travail.

MYRA B. Riddell, LCSW

Vice-présidente, Commission des Femmes

Présidente du Groupe de Travail sur l’abus rituel

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DÉFINITION

L’abus rituel est une forme brutale de maltraitance sur enfants, adolescents et adultes, comprenant de la violence physique, sexuelle et psychologique et impliquant la pratique de rituels. Le mot rituel ne signifiant pas nécessairement ‘satanique’. Cependant, la plupart des survivants déclarent qu’ils ont été abusés rituellement dans un cadre de culte satanique, dans le but de les endoctriner dans des croyances et des pratiques satanistes. L’abus rituel est rarement isolé, il est généralement répété sur une longue période.

La violence physique est extrême, comprenant de la torture et des meurtres. Les abus sexuels sont douloureux, sadiques et humiliants. Cela est pratiqué dans le but de dominer la victime. La violence psychologique est dévastatrice, elle implique l’utilisation de rituels, d’un endoctrinement comprenant des techniques de contrôle mental ainsi que l’emploi de médicaments psychotropes. L’intimidation par les membres de la secte terrorise la victime profondément. Suite aux abus, la victime se retrouve terrorisée, dans un état de contrôle mental et de dissociation, ce qui rend la communication vers l’extérieur extrêmement difficile.

L’abus rituel est habituellement pratiqué par les membres d’une secte. Le but de ces violences semble avoir trois raisons:

1- Les rituels de certains groupes font partie d’une croyance dans laquelle est endoctrinée la victime.

2- Les rituels sont utilisés pour intimider et rendre silencieuses les victimes.

3- Les éléments du rituel ( par exemple un culte au diable, des sacrifices animaux ou humains) semblent tellement incroyable qu’ils nuisent à la crédibilité des témoignages et rendent les poursuites de ces crimes très difficiles.

De nombreuses victimes sont de très jeunes enfants qui souffriront énormément de ces graves dommages émotionnels après avoir subit ces abus sur une longue période. Ces jeunes victimes sont terrorisées et endoctrinées dans le système de croyance de leurs agresseurs. Longtemps après, les victimes de ces violences vivront dans un état de terreur et de dissociation, subissant ces techniques de contrôle mental. Tout ceci fait qu’un témoignage sur ces violences est une expérience terrifiante et douloureuse.

Ces abus rituels sont connus pour être une partie intégrante de la vie de certaines familles dont l’un ou les deux parents participent ou collaborent à un réseau. Ces groupes sont généralement satanistes. Leurs enfants sont gravement maltraités de façon continuelle, avec très peu de répit. Les conséquences sont dévastatrices.

L’abus rituel peut également avoir lieu sans que les parents ne le sachent. En maternelles, en crèches, églises, camps d’été, entre les mains du baby-sitter ou des voisins.

La violence rituelle dans un cadre institutionnel, n’est pas accessoire, c’est la raison même de l’existence des institutions. Les enfants sont victimes de sévices sexuels, un rituel/intimidation pour les terroriser et leur imposer le silence; mais également pour les convertir à un système de croyance, à un culte.

L’abus rituel sur les adolescents.
Il s’agit de les faire participer aux abus, aux tortures, cela peut avoir lieu dans un cadre familial ou à l’école. Ou bien dans un groupe de jeunes s’orientant vers le soi-disant satanisme ou autres rituels violents.

Beaucoup de victimes adultes ou d’auteurs d’abus rituels ayant été sous l’influence de ces pratiques durant l’enfance ou l’adolescence peuvent avoir développés des troubles dissociatifs sévères, y compris un syndrome de personnalité multiple (aujourd’hui nommé Trouble Dissociatif de l’Identité). Ces adultes sont souvent intégrés dans la société et leur appartenance à un culte satanique ou autre n’est pas connu en dehors de ce cadre occulte. Certains profiteront de leur emploi pour infiltrer ou recruter pour leur culte.
Certains adultes viendront à adhérer au culte car attirés par un accès facile à une sexualité déviante, par la perversion, par la disponibilité de drogues illicites, par les promesses d’argent et la spiritualité satanique orientée vers le pouvoir et l’absence de morale.

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Les types d’abus

VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE

La violence psychologique qui est infligée dans le cadre d’abus rituels provoque une grave souffrance mentale et émotionnelle.

Les victimes sont soumises à une profonde terreur, cette technique de contrôle fait que la plupart des victimes se dissocient de leurs souvenirs de l’expérience et perdent leur libre arbitre.

Quelques exemples rapportés:

1- Les menaces de punition, de torture, de mutilation ou de mort, sur la victime ou sa famille ou bien sur des animaux. Les menaces sont alimentées par des massacres d’animaux ou d’humains en présence de la victime, parfois la victime est elle-même est forcée à y participer. Il lui est dit qu’il ne sert à rien de parler car personne ne la croira…

2- Menaces contre la propriété de la victime, par exemple sa maison incendiée si elle révèle l’abus.

3- Affirmer à la victime que ceux qui l’aiment réellement sont en fait des membres du culte ayant l’intention de lui nuire. Ou lui faire croire que ses parents sont non seulement au courant mais ont même choisi qu’elle soit maltraité. Lui dire qu’elle que Dieu ne l’aime plus….

4- Lui dire que sa famille n’est pas sa famille réelle, que ce sont ses agresseurs qui sont en fait sa réelle famille. On lui dit que ses parents n’en veulent plus et qu’ils acceptent que ce soit le culte qui devienne la nouvelle famille de l’enfant.

5- L’enfermer dans une cage, un placard, une cave ou tout autre espace confiné. Lui disant qu’elle va mourir là. Certains seront enfermés dans un cercueil et enterrés pour simuler une mort. Un des membres de la secte viendra alors « au secours » de l’enfant désemparé qui se liera alors à lui chaleureusement.

6- L’enfermer dans un endroit confiné avec des insectes ou des animaux après lui avoir dit qu’ils allaient lui faire du mal. Le suspendre la tête en bas dans un trou avec un cadavre ou des parties de corps mutilé d’un animal ou d’un humain.

7- Humiliation par la violence verbale. Nudité forcée devant le groupe. Corps de la victime enduit d’urine ou de selles. Ingestion forcée d’urine, d’excréments ou de sperme.

8- Photographie dans des poses sexuellement provocantes. Photographie lors de viols ou de tortures. Participation forcée à la production de pornographie.

9- Faire sentir à la victime qu’elle est constamment surveillée et contrôlée par les agresseurs ou leurs homologues spirituels (par exemple ‘les mauvais esprits’). Menaces de mort ou de sanctions si la victime divulguait quoique ce soit.

10- Abus sexuels et physiques par des membres déguisés en héros ou figures d’autorités comme Superman, Santa Claus (père Noël), curé, juge, policier….. La confiance de l’enfant dans les autorités sera alors sabotée. Cela renforce la non divulgation.

11- Soumission à un contrôle de l’esprit et à la consommation de psychotropes modifiant la perception de la victime. Cela limite la résistance face à l’assaut et brouille en même temps les souvenirs de l’agression. Également utilisation sophistiquée de l’hypnose, de l’endoctrinement, de la programmation avec utilisation de ‘triggers’ (déclencheurs).

12- Soumission à des rituels comme la « chirurgie magique », « l’accouchement rituel » et « le mariage rituel » renforçant ainsi l’assujettissement à la secte. Les victimes sont aussi forcées à participer à des sacrifices rituels, des sacrifices humains. Elles sont contraintes d’adopter le système de croyance du culte, souvent satanique mais pas toujours.

13- Assermentation au secret en ce qui concerne les activités du culte, les abus…. sous peine de mort. La soumission au contrôle mental/programmation fera que la victime pourra se suicider plutôt que de se rappeler ou divulguer ces activités sectaires. Forte vulnérabilité aux pulsions autodestructrices extrêmes lorsqu’elle quitte éventuellement la secte.

14- Obligation de commettre des actes odieux: meurtres et mutilations d’humains ou d’animaux.
Obligation d’ingérer du sang ou des parties de corps animal ou humain (lors de rituels cannibales). Vient ensuite la condamnation et la culpabilisation du groupe envers la victime pour avoir commis de tels crimes… La victime est trompée finissant par croire que sa participation était volontaire. Menaces de dénonciation en tant qu’auteur de crimes…

15- Contrainte d’agir pour le groupe à l’extérieur en se livrant à la prostitution, au trafic de drogue et autres activités illégales. Obligation d’étendre la sphère d’influence du groupe dans les institutions sociales (Par exemple en travaillant dans les écoles, les églises, les forces de l’ordre, les tribunaux, la santé mentale, la politique… etc…)

VIOLENCE PHYSIQUE

Les victimes d’abus rituels subissent des violences physiques allant souvent jusqu’à la torture.

Exemples les moins détectables:

1- Aiguilles insérées dans les zones sensibles du corps, entre les doigts, sous les ongles, ou dans les parties génitales, qui peuvent aussi subir des chocs électriques.

2- Pendaison par les mains ou par les pieds pendant une longue période. Parfois simulation de crucifixion. Des abus sexuels accompagnant ces positions.

3- Immersion de la victime dans l’eau jusqu’à quasi-noyade.

4- Privation de nourriture ou d’eau.

5- Privation de sommeil et activités visant l’épuisement.

Exemples plus facilement détectables:

1- Coups physiques

2- Coupures, tatouages, brûlures, sur les zones sensibles du corps.

3- Mutilation, ablation de parties du corps. Doigt par exemple.

ABUS SEXUELS

Les abus sexuels sont extrêmement brutaux, sadiques et humiliants. Cela est beaucoup plus violent que ce qui est « habituellement » infligé par un pédophile ou dans un inceste. Le but semble être d’avoir la domination totale de la victime.

1- Les agressions sexuelles répétées par des hommes, des femmes et d’autres enfants se pratiquent généralement en groupe. Elles peuvent-être associées avec un rituel de mariage.

2- Les agressions (viol, sodomie, oral…) comprennent l’utilisation d’instruments pour la pénétration. Y compris des objets symboliques comme un crucifix par exemple ou des armes (couteau ou pistolet).

3- Agressions sexuelles accompagnée de violence physique. Participation à des rituels ou le viol est associé à la mort. Contact sexuel forcé avec des personnes mourantes ou mortes.

4- Contrainte à agresser sexuellement un autre enfant ou un nourrisson.

5- Rapport sexuel forcé avec un animal.

Commentaire de Kathleen Sullivan:

Lire ces informations peut-être très bouleversant pour certaines personnes. Il est cependant nécessaire que le public soit mieux informé sur cette réalité et l’ampleur des sévices ritualisés et criminels dans notre pays.

1 – La majorité des agresseurs d’enfants incarcérés ont eux-mêmes été maltraités dans leur enfance. Ils ont abusé en moyenne de plusieurs centaines d’enfants chacun.

2 – Beaucoup d’adultes survivants en phase de guérison commencent à se rendre compte qu’ils ont été utilisés dans beaucoup plus que des rituels occultes. Certains se rappellent avoir été utilisés par la force, lorsqu’ils étaient enfant, dans des expériences gouvernementales d’irradiation et de contrôle mental. Certains ont été utilisés, enfants et adultes, comme mule pour transporter de la drogue mais aussi pour le trafic d’armes ou le commerce d’enfants. D’autres ont servis de messagerie avec des « courriers mentaux » top-secret destinés aux chefs d’états mais également d’esclaves sexuels (voir le cas de Cathy O’Brien) pour les politiciens et leurs associés. Certains comme moi ont été utilisés comme assassins pour les services gouvernementaux.

Revoyez avec un autre regard ces techniques d’abus « rituels »… D’où viennent ce genre d’idée extrêmement efficaces ?

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LEXIQUE

Rituel de naissance

Ce rituel est décrit par les victimes disant avoir été placées dans une carcasse d’animal mort ou dans certains cas dans un cadavre humain. Cela symbolise la naissance et l’appartenance au groupe. Ce rituel est destiné à ce que la victime se sente profondément liée au groupe.

Enfants agresseurs sexuels

Certains enfants ayant été agressé sexuellement deviennent à leur tour des agresseurs. Les enfants qui violent ont presque toujours été eux-mêmes violés. Un enfant victime d’abus sexuels se sent souvent prit d’un intense sentiment de colère, de peur, et d’incontrôlabilité. Ces sentiments poussent certaines victimes à agresser d’autres enfants pour apaiser ces douloureux sentiments. L’impact négatif sur un enfant violé par un autre enfant n’est pas à sous-estimé ou à considérer comme « l’innocence de l’enfance ».
Le préjudice émotionnel est très important chez un enfant abusé rituellement, car consistant à le contraindre à commettre lui même des crimes sexuels contre les autres. Ces victimes auront plus de risques que d’autres de devenir violentes, surtout s’il n’y a pas eu reconnaissance et traitement de l’enfant.

Consentement

Un adulte est considéré comme ayant été victime de violence sexuelle dès que l’acte va au-delà de ce que à quoi il a consenti. Toute activité sexuelle impliquant un enfant est par définition faite sans son consentement. Les enfants et les adolescents ne sont pas pleinement conscients des implications ou des conséquences des actes sexuels. Ils sont sous la responsabilité de l’adulte, au niveau physique et juridique. La contrainte sexuelle d’une adulte sur un enfant a souvent comme conséquence chez l’enfant une perte de confiance pour les adultes avec un sentiment d’insécurité. Cela se développant au fil des années à la suite du ou des abus.

Culte destructeur

Une secte destructrice peut-être définie comme un système/groupe fermé dont les adeptes ont été trompés et conservés par l’utilisation de techniques de manipulation mentale, de contrôle de l’esprit. Ce système est imposé sans consentement de la personne et vise à modifier sa personnalité et son comportement. Le ou les leader sont tout-puissant, l’idéologie est totalitaire, la volonté de l’individu est subordonnée à la volonté du groupe. La secte destructrice se place au-dessus de la société en créant ses propres valeurs avec peu ou pas de respect pour l’éthique ou la morale.
Elle est engagée dans certaines activités illégales comme l’exploitation des enfants et des adultes, prostitution, (pédo)pornographie, l’immigration illégale, le trafic de drogue, de voitures, d’armes à feu…. etc etc… Mais également dans les dossiers financiers frauduleux, les pots de vins, le harcèlement de familles et d’anciens membres, les assassinats… etc

Les démons et les « mauvais esprits »

Ce sont les êtres spirituels mauvais gouvernés par Satan, selon la tradition chrétienne, ils sont les anges s’étant rebellés et donc fait chassés du Royaume de Dieu.
Les enfants et adultes abusés, subissent des rituels qui invoquent ces entités. Les victimes rapportent que pour elles, les auteurs des abus rituels ont le contrôle de ces êtres spirituels. Certaines victimes sont amenées à croire que ces esprits ont le pouvoir de contrôler leur vie. Pour certaines, la crainte de représailles par ces esprits ou démons maléfiques est telle qu’elle en devient même plus oppressante que la crainte des bourreaux eux-mêmes.

Divulgation

Le « syndrome d’accommodation » décrit par Roland Summit souligne que les enfants abusés auront une tendance prévisible à dénoncer les abus sexuels. Ce syndrome tend à expliquer les pressions sociales et familiales qui conduisent un enfant ayant parlé/dénoncé des abus à se rétracter par la suite.
Dans le cas des sévices rituels, des méthodes supplémentaires peuvent prévenir les dénonciations de l’enfant: des menaces lui disant qu’il est constamment sous surveillance et que les abuseurs pourraient faire du mal à ceux et celles qu’il aime si jamais il parlait. Les douloureux sévices font craindre encore pire à l’enfant si jamais il dénonçait.
Les souvenirs d’humiliation et autres dégradations peuvent amener l’enfant à avoir honte des activités dans lesquelles il était impliqué, il est alors difficile pour lui d’en parler. La plupart de ces enfants sont trompés et manipulés en leur faisant croire que les abus qu’ils ont pu commettre sur d’autres enfants venaient de leur propre choix. Ces enfants se sentent donc coupables et honteux, craignant une vengeance de la famille et de la société (justice).
Tout cela combiné aux troubles dissociatifs, conduit souvent l’enfant à isoler psychologiquement les expériences douloureuses et de poursuivre sa vie « comme si de rien n’était » et sans aucune divulgation.
Ironiquement, plus l’enfant se sentira proche de ses parents, plus il sera difficile pour lui de dénoncer. L’enfant ressent que son silence est la clé pour la sécurité de sa famille.

Enfin l’incrédulité des parents (hors culte) de victimes, des thérapeutes, de la société et des tribunaux sur ce sujet extrême des abus rituels contribue à maintenir l’enfant dans le silence, gardant tout cela enfouie en lui.
Les enfants ne peuvent pas révéler la violence rituelle avant l’âge adulte et lorsqu’ils tentent de communiquer à l’âge adulte, ils font face à la même incrédulité que subissent les enfants et sont parfois étiquetés comme psychotiques. Beaucoup souffrent d’une forme extrême de dissociation, le trouble de la personnalité multiple (Aujourd’hui renommé trouble dissociatif de l’identité).

Dissociation

C’est une perturbation des fonctions de l’identité, de la mémoire ou de la conscience. L’altération peut-être soudaine ou progressive, transitoire ou chronique.
L’identité/personnalité habituelle de la personne est alors oubliée et une nouvelle personnalité s’impose. Cela accompagné souvent par un trouble de la mémoire avec des événements importants ne pouvant pas être remémorés. (Psychogenic Amnesia or Psychogenic Fugue). [DSM III-R 1987]

L’horreur et la peur vécue par un enfant abusé rituellement fait qu’il s’auto-traite par divers degrés de dissociation, cela lui sert de mécanisme de défense contre cette écrasante douleur. La plupart des enfants qui ont été abusés ainsi durant la petite enfance se dissocieront totalement des événements vécus et seront incapables de se rappeler consciemment ce qu’il s’est passé. Un thérapeute qualifié pourra aider la victime à se rappeler de cette violence qui, si elle n’est pas traitée, est susceptible de causer de graves problèmes émotionnels à l’enfant et tout au long de sa vie.

Violence sexuelle extra-familiale

C’est un contact sexuel ou un comportement sexualisé explicite envers un enfant par toute personne extérieure à la famille. L’auteur est susceptible d’être connu de l’enfant et de sa famille. Souvent, consciemment ou non, les parents ou le tuteur de la victime auront permis à l’abuseur d’avoir accès à l’enfant.
Les recherches et expériences cliniques indiquent que les enfants qui ont été négligés, maltraités, ou dans une situation économique précaire, peuvent particulièrement attirer le pédophile qui est prêt à payer pour obtenir des « faveurs sexuelles », avec en plus des cadeaux à l’appui.

Violence sexuelle intra-familiale

L’abus sexuel intra-familial englobe toute forme d’activité sexuelle entre l’enfant et un membre de sa famille, pouvant être un parent, un grand-parent, un oncle, un frère ou une soeur, ou un membre de la famille élargie. Une agression incestueuse se réfère à tout contact sexuel, manuel, oral ou génital. Également tout autre comportement sexuel explicite qu’un membre de la famille impose à un enfant ou à un adolescent.

La « chirurgie magique »

Les enfants victimes de sévices rituels disent avoir été drogués ou hypnotisés, et au ‘réveil’ s’entendre dire qu’ils ont subit une ‘chirurgie magique’. Du sang étalé sur leur corps constitue une preuve convaincante pour eux qu’une opération a bien eu lieu. Dans certains cas, il est dit à l’enfant qu’une bombe a été placée à l’intérieur de lui, bombe qui explosera si il parle et dénonce, tuant non seulement l’enfant mais aussi la personne de confiance à laquelle il pourrait parler.
Le plus souvent, les enfants victimes de la ‘chirurgie magique’ sont manipulés en leur disant qu’un monstre, un démon ou un animal est placé en lui et qu’il l’attaquera si jamais il parle. Il lui est également dit que cet intrus est désormais en charge de sa pensées et de son comportement et qu’il le conduira à devenir mauvais. L’enfant est amené à croire que cette entité lui causera des douleurs si il ne se conforme pas aux désirs du groupe sectaire.
Les enfants maltraités rituellement rapportent souvent des somatisations telles que des douleurs abdominales en rapport avec ce phénomène de ‘chirurgie magique’

Voir l’article de Patricia Baird Clark: « La Chirurgie Magique » et la formation du monde intérieur

(Fritz Springmeier dit que le pénis d’or d’Osiris est placé à l’intérieur des esclaves Monarch. Voir également le témoignage dans le dossier des procès verbaux et dépositions de l’affaire Dutroux ou il est dit en page 261: « …Troubles Dissociatif de l’Identité, on provoque par exemple ces troubles en faisant croire aux petits enfants que l’on introduit en eux un chat qui grandit et devient une panthère qui les surveille s’ils veulent parler ou quitter le clan, cela permet un contrôle continu, même chez les adultes, cela fait de tous les auteurs, des victimes…… » http://www.fichier-pdf.fr/2012/03/06/dutroux-dossier-summary-2005/ )

Rituel de mariage

Rituel simulant un mariage entre un enfant et son bourreau, entre deux enfants ou entre l’enfant et Satan.
Les victimes se sentent alors profondément liées au groupe et aux ‘puissances du mal’.

Trouble de la personnalité multiple (trouble dissociaif de l’identité – TDI)

1- L’existence au sein de la personne de deux ou plusieurs personnalités distinctes (chacune avec sa propre perception/réflexion sur son environnement)

2- Au moins deux de ces personnalités prennent le contrôle du comportement de la personne de façon récurrente (DSM III-R 1987)

Kluft a décrit les types d’événements qui peuvent déclencher la création de nouvelles personnalités chez les enfants, selon les critères suivants:

1- Crainte de l’enfant pour sa propre vie

2- Crainte de l’enfant qu’une personne à laquelle il est attaché meurt

3- Intégrité physique et émotionnelle de l’enfant violée et détériorée

4- Isolation de l’enfant avec ses craintes

5- Désinformation ou endoctrinement systématique de l’enfant quand à la situation qu’il vit

Ces critères se retrouvent complètement dans ce que traverse un enfant qui est soumis aux abus rituels. De nombreux patients, atteints de TDI rapportent de graves souvenirs de sévices rituels pratiqués en groupe et ayant une symbolique satanique. Certains jeunes enfants, reconnus comme ayant été rituellement abusés montrent des signes de personnalité multiple.

Il est important de rappeler que le trouble de la personnalité multiple n’est pas un trouble de la pensée, bien que ces différentes personnalités aient divers morceaux de mémoires, de réalité, elles ne sont pas délirantes. Ces souvenirs qu’elles expriment, si péniblement, ne doivent pas être rejetés comme s’il s’agissait de fantasmes, d’hallucinations ou de crise délirante.

 

Commentaire de Kathleen Sullivan:

Si l’on veut répondre à la question: « Mais pourquoi cela est-il pratiqué sur les enfants de mon pays ? », alors il faut d’abord essayer de se mettre dans la peau d’un criminel professionnel. Ces criminels peuvent-être agnostiques. Ils peuvent devenir physiquement malades d’avoir à faire semblant d’apprécier l’ingestion de morceaux de chair et de sang humain. Pourquoi cette folie ?

Ce criminel endurci est généralement sociopathe (psychopathe), une personne qui ne croit plus en la loi ni la morale. un sociopathe criminel fait son ‘travail’ en dehors des règles et des moeurs de la société. Ce criminel qui fait des affaires en dehors de la société fera tout pour s’assurer que son buisness réussisse et fonctionne sur une longue durée. Cela signifie pour lui de devoir faire un plan détaillé de chacune de ses activités et donc de s’associer à d’autres criminels y compris avec le viol et la torture d’enfants qui seront utilisés comme futurs passeurs de drogues amnésiques; le sociopathe n’hésitera pas un seul instant. Une des devises que j’ai apprise auprès des associés mafieux de mon père est: « Si cela marche, pourquoi pas ? Faisons-le ! ». La loi et la morale n’existent pas chez ces professionnels criminels sociopathes.

Occultisme

Croyance en l’existence de sources mystérieuses, secrètes ou surnaturelles. Une puissance pouvant être enseignée à des êtres humains. L’occultisme désigne d’une façon générale différentes croyances, pratiques et rituels, basés sur la connaissance du monde invisible, des forces ‘inconnues’ de l’univers.

Pédophilie

Un adulte ayant des ‘relations’ sexuelles avec un enfant. (La plupart du temps, c’est un homme bien les abus par des femmes soient en augmentation.)
En général, les hommes qui agressent sexuellement des enfants font partie de cette catégorie ayant toujours eu un désir sexuel vers les enfants, et uniquement vers les enfants. Une autre catégorie d’agresseurs est ceux qui ont eu des relations sexuelles avec des adultes mais qui commencent à abuser des enfants, généralement à la suite de circonstances traumatiques ou stressantes. Les pères qui ont des relations incestueuses avec leurs enfants font partie de cette deuxième catégorie. Il y a aussi une troisième catégorie, celle des agresseurs mixtes, ce sont des hommes qui peuvent être père, avoir des relations sexuelles entre adultes mais dont l’attraction sexuelle principale est tournée vers les enfants. Dans ce groupe se trouve des pédophiles ayant abusé des enfants autant à l’intérieur du foyer familial qu’à l’extérieur.
Les pédophiles ont souvent été eux-mêmes victimes d’abus sexuels dans leur enfance. Ils ont une très mauvaise estime d’eux-mêmes, avec la peur du risque de rejet d’un partenaire adulte. Souvent ils ne considèrent pas qu’ils sont nuisible aux enfants. Ils considèrent que leurs activités sexuelles sont des actes d’amour. Il est important pour eux de croire que l’enfant aime ce contact sexuel. Ils considèrent plus cela comme de la séduction et de l’éducation plutôt qu’un rapport de force et de puissance.

Pentagramme

Étoile à cinq branches. Elle est utilisée dans le satanisme avec la pointe dirigée vers le bas et parfois enfermée dans un cercle.

Les auteurs d’abus rituels

Ces personnes fonctionnent généralement dans le cadre d’un groupe. La plupart des victimes déclarent avoir été abusées par plusieurs personnes en même temps et en compagnie d’autres victimes. Il est rapporté que les femmes sont tout aussi actives que les hommes dans les maltraitantes ritualisées.
Il est important de noter qu’ils ne correspondent pas au profil psychologique communément admis du pédophile. Ces agresseurs sont beaucoup plus sadiques et cruels dans leurs pratiques pédophiles. Les victimes rapportent des actes sexuels douloureux et effrayant, des humiliations avec par exemple l’utilisation d’urine ou de fèces. Les auteurs semblent désirer que la victime perde pied et se soumette totalement à la volonté du groupe.
En raison d’une volonté et une détermination apparente d’endoctriner le plus d’enfants possible, ils infiltrent les écoles maternelles, les services de garde et de baby-sitting, ayant ainsi un accès aux enfants en dehors de la famille.
Il est évident que beaucoup de ces abuseurs ont été élevés dans un groupe ayant un solide système de culte et de pratique systématique des abus, cela se transmettant dans les familles d’une génération à l’autre. Ainsi la plupart des bourreaux sont en fait eux-mêmes des victimes.
Les personnes ayant été victime d’abus rituels dans un cadre familial développent divers degrés de dissociation, y compris le trouble de la personnalité multiple (aujourd’hui renommé trouble dissociatif de l’identité, ce qui brouille un peu les choses….). Cela peut expliquer comment il est possible pour certains abuseurs de travailler de façon insoupçonnable dans les milieux de garderie, semblant tout à fait crédible lorsqu’ils nient les plaintes de mauvais traitements sur les enfants face à un enquêteur.

Pornographie

Les enfants abusés rituellement se disent être photographiés nus dans des poses sexuellement provocantes, ainsi que lors des viols et des tortures. Ces productions sont destinées à faire du profit. Les victimes rapportent aussi que ces photographies leurs sont présentées pour les humilier, et leur faire craindre que les parents ne les découvrent. On leur dit souvent qu’ils seront inquiétés par la justice si ces photos sont divulguées.

Trouble stress post-traumatique (Témoignage / L’état de stress post traumatique (ESPT)

Un trouble dissociait déclenché par un ou des événements profondément traumatisant. La dissociation peut-être caractérisée par intrusion (des pensées intrusives, des cauchemars, une hyper-vigilance), et par le déni (inattention, amnésie, constriction des processus de pensée).
(Horowitz, syndrome de réponse au stress – 1976)

Le trouble de stress post-traumatique chez l’adulte a été étudié chez les anciens combattants ayant vécus une amnésie et des flashbacks d’événements extrêmement traumatisant pendant la guerre. Des études ont démontré que des enfants ayant été exposés à de la violence ou à une peur extrême manifestent des troubles de stress post-traumatique par la suite. Il a été démontré que l’abus sexuel cause également ce trouble chez la victime. Si elle n’est pas aidée/traitée, ce trouble peut persister longtemps après que la violence ait eu lieu.
Les victimes d’abus rituels souffrent généralement de Troubles post-traumatique sévère. Ils subissent des cauchemars ou des pensées intrusives contenant des éléments de violence rituelle, mais à cause de l’amnésie, ils n’ont aucune idée de l’origine de ces cauchemars ou pensées.

Sacrifice

Rite religieux dans lequel un objet est offert à un dieu en vue d’établir, de restaurer ou de maintenir une bonne relation de l’homme avec le sacré.
Les sacrifices de sang (meurtre et effusion de sang) sont basés sur le concept que la force de vie de l’homme ou de l’animal, réside dans son sang. Le sang est particulièrement important dans les rituels pour la fertilité, la purification…
Selon divers cultes, les sacrifices suivent un certain calendrier, des jours spéciaux, ou bien une occasion ponctuelle comme un anniversaire.
La crémation est censée être un moyen de mettre directement l’offrande à disposition d’un dieu.
Une autre façon dont le sacrifice est transmis à un dieu est la sépulture en terre.
Une croyance est que le sacrifice permet d’obtenir des pouvoirs surnaturels ou bien les faveurs d’un dieu.

Sacrifice humain

L’offrande d’une vie humaine à un dieu. Le sacrifice humain est en général lié à la croyance que le sang est la force sacrée de l’homme. Le meurtre d’un être humain dans ce cadre représente une tentative d’influencer la communion avec un dieu. Des sacrifices ont été fait pour des rites de fertilité, mais l’obtention de pouvoirs et de faveurs est également un but fréquent.
Le cannibalisme est souvent combiné avec le sacrifice humain en raison de cette croyance que l’ingestion de sang humain et de chair permet d’absorber sa force vitale.

Les adultes et enfants ayant été abusés rituellement témoignent de leur participation forcée à la mise à mort de bébés, d’enfants ou d’adultes lors de rituels, rapportant que le but était d’obtenir certains pouvoirs magiques. Ces survivants expliquent que la consommation de sang et la pratique du cannibalisme sont une façon pour le ou les bourreaux de prendre possession du pouvoir spirituel de la victime.

Ces témoignages de sacrifices humains posent toujours le problème de la crédibilité face au public. D’ou viennent les victimes sacrifiées ? Ou sont les restes ?
Des survivants ont expliqué que ces victimes viennent souvent de l’intérieur même de la secte, c’est à dire des bébés nés de viols et élevés pour être sacrifiés. Mais cela peut-être aussi des sans-abri, et un grand nombre d’adultes et d’enfants ‘disparus’….
L’explication de l’absence de restes sont: le cannibalisme, l’accès aux morgues et crématorium par le culte, la congélation de chair et la conservation des os pour des pratiques magiques.

Satan

Être spirituel opposé à Dieu, le mal suprême. Selon la tradition chrétienne, c’est un ange nommé Lucifer ayant mené une rébellion contre Dieu et qui fut donc jeté hors du Royaume. Satan est considéré comme le serpent ayant tenté Eve à désobéir à Dieu dans le jardin d’Eden, en lui disant: « Vous serez comme Dieu » (Genèse 3:5).
Satan est aussi appelé le ‘Père du mensonge’, ‘Lord of the Flies’ (Baalzebub).
Il est le maître des démons et des mauvais esprits travaillant à interférer entre la relation de l’homme avec Dieu et provoquant ainsi le mal et la chute.

Satanisme

Culte voué à Satan. Les satanistes cherchent à obtenir le pouvoir de manipuler le monde qui les entoure pour leur propre bénéfice, cela en faisant appel aux pouvoirs de Satan par certains rituels. Ils s’opposent aux valeurs traditionnelles judéo-chrétienne et adhèrent à la place à un système tourné vers le pouvoir personnel et le contrôle du monde qui les entoure.
(« Toute personne prétendant s’intéresser à la magie et l’occultisme pour une autre raison que de gagner du pouvoir personnel est le pire hypocrite » – Anton La Vey, citation de la bible satanique).

Beaucoup de jeunes enfants victimes de ces abus décrivent des rituels accompagnés de robes noires ou rouges, de capuches, d’autels, de pentagrammes, de poignards, de bougies, de sacrifices….. etc…

Des survivants adultes se disent avoir été abusés rituellement et continuellement dès la petite enfance, puis à l’adolescence et à l’âge adulte. Ils affirment que ces violences sont liées à un système de culte satanique en décrivant les invocations et les rituels.

Il semble y avoir un large éventail de pratiques, des églises sataniques très organisées n’ayant rien à voir avec le ‘sataniste auto-proclamé du quartier’…. Il est à noter que les deux organisations publiques connues sont: L’Église de Satan et le Temple de Set. Leurs publications ne relatent aucunement les abus sexuels sur des enfants ou des adultes, ni les sacrifices animaux ou humains.

L’alphabet satanique

L’alphabet écrit à l’envers, les lettres inversées, la tête en bas… C’est une pratique magique venant d’un système qui valorise l’inversion de la norme, des valeurs.
Certains enfants abusés en école maternelle ont déclaré avoir appris à copier l’alphabet satanique.
Il existe d’autres alphabets occultes comme les runes par exemple.

Le calendrier satanique

Il existe plusieurs versions de soi-disant calendriers sataniques, chacun comprend des dates ‘festives’ auxquelles des rituels doivent être pratiqués. Cela semble varier d’un groupe à l’autre.
Ça peut-être l’anniversaire d’un membre, Halloween (31 octobre), Beltane (30 avril) semble être la plus commune aux sectes sataniques.
Beaucoup de personnes ayant été maltraité et contrainte de participer aux rituels éprouvent un mal-être, des difficultés, lors de ces dates ‘anniversaires’. (Pour une célébration commune comme Halloween par exemple, il est souvent fait croire à l’enfant qu’il s’agit d’un jeu, alors que les rituels sont extrêmement traumatisant, incluant souvent des sacrifices humains)
Lors de ces dates d’anniversaires, la victime peut être émotionnellement submergée, terrifiée à l’idée que des membres de la secte pourraient venir l’enlever ou la tuer. Certaines auront des flashbacks de cette violence. Certaines seront poussées au suicide ou à l’automutilation. D’autres ressentent une obligation profonde de retourner vers le culte/secte lors de ces périodes.

État de transe

Un état dissociaif hypnotique ou la mémoire et les perceptions sont altérées. Les effets d’un état de transe peuvent être provoqués par certaines conditions telles que: l’épuisement mental ou physique, la terreur, des chants répétitifs, les rituels ou de la drogue. La sensibilité à la transe ou la dissociation varie d’un individu à l’autre. Des recherches ont montré que des personnes ayant une forte suggestibilité pour l’hypnose auraient apparemment des prédispositions biologiques, mais les abus sexuels dans l’enfance prédisposent aussi à une forte suggestibilité à l’hypnose.
Certains états de transe semblent être auto-induit et fonctionner comme un mécanisme de défense face à une douleur massive et à un environnement violent. Dans certains cas, l’auto-induction d’une transe et d’un état de dissociation face aux abus sévères pourra aboutir à la création d’une personnalité multiple.
La transe peut-aussi être induite par une autre personne, un hypnotiseur. L’hypnotiseur peut faire de la suggestion post-hypnotique à la personne pour qu’elle effectue certaines actions précises ou bien éprouver certaines émotions ou sensations physiques suite à l’état de transe hypnotique. Ces actions ou émotions sont généralement déclenchées par certains ‘codes’ (triggers – déclencheurs) discrets qui ont été dictés au sujet lorsqu’il ou elle était en transe. Le contrôle de l’esprit dont souffrent de nombreuses victimes d’abus rituels est en partie dû au fait d’avoir été mis dans des états de transe à plusieurs reprises et ayant reçus une série complexe de suggestions post-hypnotiques.
Cependant, l’hypnose et la transe ont également un rôle important à jouer dans le traitement des victimes d’abus rituels. L’emploi de la transe dans un contexte thérapeutique permet souvent à la victime de retrouver des souvenirs dissociés de la conscience. Ce processus constitue un aspect très important pour la récupération des victimes d’abus rituels.

Enfants victimes

Les jeunes enfants victimes de sévices rituels viennent de l’une de ces deux catégories:
Ceux appartenant à une famille de bourreaux et ceux qui subissent la violence à l’insu des parents. L’abus rituel au sein des familles (intra-familiale) peut-être particulièrement destructeur en raison d’une présence physique permanente des bourreaux et l’absence de tout environnement sûr pour l’enfant. Ce type de violence intra-familiale est généralement multigénérationnel et comprend la famille élargie. Dans cette catégorie, l’abus et l’endoctrinement est incessant. Les enfants y sont généralement élevés pour jouer un certain rôle au sein du groupe et continuellement formés/endoctrinés pour remplir ce rôle. L’enfant s’identifie lui-même comme membre du groupe de part son lien biologique avec les bourreaux mais aussi à cause de l’endoctrinement qu’il subit et de sa participation active aux rituels. La dissociation sera le résultat de tels abus et dans certains cas l’apparition d’une personnalité multiple (TDI). La thérapie pour les victimes d’abus intra-familiaux n’est généralement pas pratiquée avant l’âge adulte, voir même jamais…
Les enfants victimes de violences en dehors de leur domicile (extra-familiale) ont souvent un meilleur ‘pronostic’ en raison de la présence dans leur vie d’adultes les aimant et les protégeant. Malheureusement, les parents de nombreuses victimes sont incapables de croire que leur enfant a été abusé rituellement et refusent de reconnaître qu’il y a un problème et une demande d’aide de la part de l’enfant. Leurs enfants ont souvent été amenés à croire que leurs parents étaient complices avec les bourreaux, laissant l’enfant très confus, avec un sentiment de crainte et de méfiance à l’égard de ses propres parents.
L’extrême gravité des abus et la tentative systématique d’endoctrinement de l’enfant dans la croyance du culte rend le processus de récupération assez long et difficile, même avec l’aide d’un thérapeute qualifié. Les enfants non-traités sont susceptibles de prendre une très mauvaise voie.

Sorcellerie

La sorcellerie est une pratique ancienne et très répandue, c’est la « religion tribale » de l’Europe pré-chrétienne. Dans la pratique contemporaine, beaucoup d’occultistes mettent l’accent sur la connaissance de soi et la guérison, vénérant et travaillant avec les lois de la nature. Beaucoup d’occultistes modernes, principalement des femmes, conceptualisent la sorcellerie avec une conscience féministe, une sorte de réhabilitation des symboles de la féminité.
En raison de son opposition au christianisme et parce que de nombreux membres de sectes ultra-violentes s’identifient comme sorciers, à la sorcellerie et au satanisme, cela est souvent considéré comme analogue. La violence décrite dans le cadre de la sorcellerie en soi, n’implique pas ce genre d’abus rituels.

Groupes identifiés avec le satanisme

Église « the Final Judgmentalso known as The Process »
Église de Satan (fondée par Anton Lavey)
Ordo Templis Orientalis (dirigée un moment par Aleister Crowley)
Temple de Set (dirigé par le lieutenant-colonel Michael Aquino, de l’armée US)
Église Universelle de Libération Satanique (Paul Valentinerecruits)

 

Commentaire de Kathleen Sullivan:

Lorsque les survivants des abus rituels et/ou du contrôle mental commencent à « se réveiller », souvent en milieu hospitalier, il sont souvent diagnostiqués délirants, schizophrènes et/ou qu’ils inventent ces choses délibérément. Les praticiens doivent de plus en plus prêter attention aux récits des victimes sortant de leur amnésie et ils doivent échanger entre professionnels sur ce sujet là. Une prise de conscience est en cours.

Comment expliquer que des survivants de différentes régions du pays décrivent exactement les mêmes techniques de contrôle mental ? Les détracteurs ont commencé à attaquer les auteurs de livres, en particulier « The Courage To Heal » et « Suffer The Child » qui auraient soi-disant implanté ces informations dans l’esprit des survivants. Un psychiatre, fervent partisant du FMSF est même allé jusqu’à dire que des images mentales étaient induites psychiquement par les suggestions du thérapeute. Lorsque cette ligne d’attaque s’est épuisée, les survivants ont persisté et tenu ferme, certains offrant des preuves documentées. Les détracteurs ont joué une deuxième carte, celle des « Faux Souvenirs »(Syndrome du « faux souvenir ») implantés par les thérapeutes et les enquêteurs de police eux-mêmes. Cette supercherie ne dura pas longtemps non plus, les survivants tenant toujours ferme. Les thérapeutes apprennent à ne pas utiliser l’hypnose et ne diriger aucunement le patient, pourtant les souvenirs continuent de remonter. Cette marée ne peut pas être arrêtée.

L’abus rituel et l’utilisation du contrôle mental (mind-control)

Le contrôle mental est la pierre angulaire de l’abus rituel, l’élément clé pour la soumission et le silence des victimes. Ces victimes sont soumises à un système de contrôle mental rigoureusement appliqué et conçu pour les dépouiller de leur propre volonté et ainsi imposer la volonté du groupe/secte et de ses dirigeants. Le plus souvent, ces cultes pratiquant l’abus rituel sont motivés par une croyance satanique. Le contrôle de l’esprit est obtenu par une combinaison de lavage de cerveau, de programmation, d’endoctrinement, d’hypnose et de l’utilisation de divers psychotropes. Le but du contrôle mental est d’obliger les victimes à garder le secret sur ces abus, de se conformer aux croyances et aux comportements du groupe et de devenir des membres utiles servant le groupe en réalisant ses objectifs sans être aucunement détecté dans la société.
Les informations disponibles sur ce sujet proviennent principalement de survivants, enfants et adultes qui ont pu se rappeler comment la secte avait réalisé ce contrôle mental sur eux et d’autres. Les thérapeutes ayant beaucoup travaillé avec des victimes d’abus rituels ont obtenu de nombreuses informations (bien qu’encore incomplètes) pour commencer à avoir une compréhension de ce processus par lequel le contrôle mental est atteint. Un élément clé pour la thérapie des victimes est tout d’abord l’écoute et la compréhension, ensuite le « démêlage » et la déconstruction du contrôle mental, ce qui prend généralement une longue période, même chez les victimes étant sortit du culte. L’annulation de ce contrôle mental est essentielle, car la victime pourrait rester vulnérables à la manipulation du culte si la programmation n’est pas démontée.
De plus en plus de victimes d’abus rituels sont aidées à se libérer de ce contrôle mental, Les organismes d’information sur ces pratiques sont en croissance.
Les cultes sataniques concentrent leurs efforts pour que l’enfant soit vigoureusement contrôlé avant l’âge de 6 ans. Tout comme les psychologues, les satanistes savent très bien qu’une personne développe son caractère, ses croyances et son comportement durant cette période de la petite enfance.

Le passage en revue des techniques de contrôle mental (ci-dessous) utilisées par les sectes se concentrera principalement sur les méthodes appliquées sur de très jeunes enfants, à la fois ceux des familles pratiquant l’abus rituel mais aussi ceux subissant ces violences dans un milieu extra-familial comme les garderies et les écoles maternelles. Les enfants victimes de violence dans un cadre familial sont soumis à un contrôle mental permanent lors de leur enfance et adolescence.
Il y a un nombre croissant de recherches et d’études sur ces techniques d’endoctrinement utilisées par un large éventail de sectes destructrices, hyper-violentes. Il est utile d’examiner les techniques que ces cultes pratiquent pour contrôler leurs victimes.
Dans certains cultes, chez les charlatans et chez les psychothérapeutes non-professionnels, West et Singer décrivent des éléments d’endoctrinement:

1- Isolement et manipulation de la victime vis à vis de son environnement.

2- Le contrôle des moyens de communication et d’information.

3- Affaiblissement par une alimentation inadéquate ainsi que par la fatigue.

4- Diminution et dégradation de l’estime de soi.

5- Induction d’une incertitude, d’une peur et d’une confusion mêlée à la joie de participer aux objectifs du groupe.

6- Alternance de dureté et de clémence dans un contexte de discipline

7- Pressions et culpabilité afin de générer des confessions ouvertes.

8- Insistance pour faire reconnaître la toute-puissance des dominateurs sur la recrue, celle-ci devenant alors dépendante physiquement et spirituellement du groupe.

9- Affectation à des tâches monotones et répétitives telles que le chant ou la copie de documents écrits.

10- Faire accomplir des actes de trahison symbolique ou de renoncement à soi, à sa famille et aux valeurs anciennes. Cela visant à accroître la distance psychologique entre la recrue/victime et son mode de vie antérieur.

Les cultes sataniques utilisent souvent les mêmes techniques, les appliquant pour endoctriner de très jeunes enfants. Ils commencent par imposer des conditions physiques, émotionnelles et cognitives propices à l’endoctrinement.
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Les troubles physiques

1- La faim et la soif

Les enfants maltraités rituellement sont souvent privés de nourriture et d’eau sur une période prolongée, en leur disant qu’ils vont mourir de faim et de soif. Cette peur de mourir rend l’enfant prêt à se conformer à n’importe quel comportement ou conviction afin de recevoir de la nourriture et de l’eau. Le membre qui viendra finalement nourrir et abreuver l’enfant sera perçu comme un bienfaiteur et un allié. L’enfant se sentira profondément reconnaissant et donc sensible à la relation avec ce membre de la secte, augmentant ainsi sa vulnérabilité et son identification avec le groupe, ses croyances et ses pratiques.

2- La douleur

Les enfants maltraités rituellement sont torturés et abusés sexuellement d’une manière très douloureuse. La douleur les amènent à se dissocier et, tout comme un prisonnier de guerre soumis à la torture, ils deviennent prêts à faire tout ce que l’on exige d’eux pour faire cesser cette douleur.
Pour un jeune enfant étant maltraité rituellement dans un cadre extra-familial, même une brève douleur extrême l’affectera profondément et il devient alors potentiellement contrôlable par la secte.
Pour les enfants élevés dans le culte, l’utilisation de la douleur et les menaces de violence continueront aussi longtemps qu’il sera soumis à la secte, cela a pour conséquence sa soumission et son adhésion à la secte.

3- Les drogues

Enfants et adultes victimes d’abus rituels ont raconté avoir été contraint d’absorber des psychotropes. Certains psychotropes sont injectés ou administrés en suppositoires. D’autres peuvent être incorporé dans la nourriture ou la boisson, ou tout simplement avalé sous la contrainte.
Les effets de ces drogues ont des effets hypnotiques et paralytiques, provoquant chez la victime des états allant de la confusion, de la somnolence, de la passivité, de l’impuissance mais également une altération de la mémoire. Les victimes ont tendance à difficilement se rappeler de ces expériences douloureuses, comme si elles étaient irréelles ou qu’il s’agissait de rêves.
En outre, en étant drogué, le jeune enfant est encore plus malléable et endoctrinable.
Les chefs de secte misent sur cette distorsion de la réalité induite par les drogues pour renforcer l’illusion qu’ils ont un pouvoir absolu auquel l’enfant doit se soumettre.

4- L’épuisement

Les enfants maltraités rituellement sont souvent privés de sommeil. Dans un contexte extra-familial, l’enfant sera privé de sieste, du repos nécessaire. Dans un milieu intra-familial, l’enfant peut-être privé de sommeil pendant une longue période, l’emploi de psychotropes répété renforce le sentiment d’épuisement. Une personne dans un état d’épuisement est beaucoup plus ouverte au contrôle mental parce que la fatigue sabote sa capacité de jugement et d’adaptation, particulièrement chez les jeunes enfants.

5- L’isolement

Mise en placards des enfants, dans des trous, des cages, des cercueils et autres lieux confinés, généralement sombres. Les enfants y sont isolés et il leur est dit qu’ils vont y mourir. La privation sensorielle peut alors entraîner une certaine désorientation. Un tel isolement pousse l’enfant à se sentir désespéré et submergé par la peur et la terreur. L’adulte (bourreau) qui vient alors ‘libérer’ l’enfant sera perçu par celui-ci comme un sauveteur, ayant souvent pour conséquence que l’enfant se rapprochera plus particulièrement de cette personne. Ces liens crées avec un ou plusieurs membres du culte renforcent l’identification de l’enfant avec les valeurs et les croyances du groupe. En d’autres termes, ce « jeux » d’isolement et de délivrance/sauvetage avec l’enfant le rendra plus vulnérable à l’endoctrinement pour les croyances et les pratiques destructrices de la secte.

6- Les abus sexuels

Ces enfants sont soumis à des abus brutaux impliquant de la douleur mais aussi une excitation sexuelle avec laquelle l’enfants n’est pas préparé à faire face, autant au niveau physique qu’émotionnel. Parfois cette violence est effectuée avec des instruments symboliques (crucifix, baguette magique….), ce qui renforce la croyance satanique de la secte.
La douleur, surtout si elle est combinée avec une excitation, est extrêmement déroutante et accablante. C’est encore une fois un moyen de contraindre l’enfant à se conformer aux exigences de la secte. L’excitation sexuelle peut contribuer également à une forme de relation déformée, malsaine, avec les agresseurs. Ce qui conduit encore une fois à l’identification avec le culte de bourreaux.

7- Lumières vives

Adultes et enfants victimes de sévices rituels rapportent avoir subit d’intenses lumières projetées sur les yeux juste avant et pendant une programmation. Ces lumières semblent provoquer une désorientation et induire un état de transe, diminuant ainsi la résistance des victimes et augmentant leur suggestibilité à la programmation.

Les troubles émotionnels

1- La terreur

Ces enfants ont été terrorisé et ont une profonde peur de leurs agresseurs. Il ont enduré des tortures physiques et des agressions sexuelles douloureuses. Ils ont été témoins de groupes torturant et sacrifiant d’autres enfants ou des adultes, ce qui les terrorise au maximum. Cette terreur est accentuée car ils perçoivent leurs agresseurs comme omnipotents et ayant la capacité de contrôler des démons.
Ces enfants ont également été menacés de mort ou leur famille s’ils parlaient. cet état de terreur fait que l’enfant est prêt à faire ou croire n’importe quoi afin de réduire les menaces qui pèsent sur lui.

2 – La culpabilité et la honte

Ces enfants sont contraints de s’engager dans des actes humiliant et dégradant tels qu’être trimbalé comme un objet, devoir ingérer de l’urine, des excréments, du sang ou de la chair humaine. Ils sont photographiés de manière pornographique et l’on leur fait parfois voir ces photos. Ils sont contraint de participer aux abus, aux tortures et aux sacrifices d’animaux mais également d’enfants ou d’adultes.
Ils sont ensuite conditionnés à se sentir responsable de leurs actes, comme si ces actions venaient de leur propre volonté, de leur libre arbitre. Ils sont menacés d’être dénoncés comme des bourreaux avec cette peur d’être à la fois totalement rejetés par leur famille mais aussi d’être arrêtés et emprisonnés. Leur sentiment de culpabilité et de honte contribue, de par leurs actions, à montrer fidélité à la secte et à ses croyances. Ils sont modelés pour ressentir que la secte, ce groupe hyper-violent, est le seul refuge qui puisse les accepter. En se tournant donc vers un groupe sensé l’accepter et le protéger, ces enfants s’ouvrent à encore plus d’endoctrinement.

3 – L’isolement affectif et le désespoir

Ces enfants se sentent coupés et rejetés par leur famille et le reste du monde. On leur dit souvent que leurs vrais parents sont morts ou qu’ils les ont abandonnés, que les personnes avec lesquelles ils vivent sont des parents adoptifs. Ces enfants rituellement maltraités finissent souvent par se sentir émotionnellement distant de leurs familles. La profonde solitude les entraine à établir des liaisons avec des membres de secte destructrice en s’identifiant à eux, facilitant ainsi leur endoctrinement dans les croyances et les pratiques.
Ces enfants sont évidemment profondément tristes. Ils vivent la tragédie, l’horreur et l’isolement avec une telle intensité que cela induirait une tristesse accablante même chez un adulte. Ils peuvent être désespérés et sont nombreux à penser que ces dérives sectaires avec ses membres sont tout ce qu’ils méritent et qu’ils n’ont pas d’autre avenir. Le culte arrive à les convaincre que cela ne sert à rien de demander de l’aide et qu’il n’y a donc aucun moyen de sortir du groupe.

4 – La rage

En raison de la violence vécue, les abus rituels entrainent chez l’enfant une énorme rage. Cette rage est exploitée par le groupe pour l’endoctrinement dans un système de croyance ou la violence et la rage sont valorisé et encouragé. Un enfant qui a été violé à plusieurs reprises par le groupe n’est autorisé à exprimer sa colère, cette violence qu’il a à évacuer, que par la torture ou le meurtre sur d’autres. Ce comportement violent est encouragé et récompensé par les adultes, et il est utilisé pour faire sentir à l’enfant qu’il est déjà lui-même tout autant violent que les adultes de la secte.
Les troubles cognitifs

1 – Le manque d’informations

Les jeunes victimes manquent d’informations et d’expérience pour réaliser que beaucoup de choses que leur disent les agresseurs sont fausses. Ils n’ont pas le développement cognitif pour pouvoir percevoir les contradictions dans les mensonges qu’on leur dit. Ils sont donc susceptibles d’accepter de la désinformation dans un cadre de contrôle mental.

2- La confusion

Ces enfants sont déroutés par la douleur, par l’excitation sexuelle lors des abus, les ordres incessants de faire des choses qu’ils savent mauvaises, le mensonge et la tromperie et le sentiment de perte de contrôle sur leur propre comportement et celui de son entourage. Les enfants dans de telles situations auront à attendre longtemps pour obtenir des explications par des adultes afin de réduire leur confusion quand à ce qu’il se passe pour eux. Le résultat est encore une fois une forte vulnérabilité à l’endoctrinement, car l’enfant accepte toute explication qui lui est offerte par un adulte du culte.

Le rôle des états de transe

Les conditions physiques et émotionnelles extrêmes lors des abus rituels ont un lourd impact sur l’enfant, en particulier avec la combinaison des états de transe. Il est important de se pencher sur le rôle des états de transe dans le processus de contrôle mental ces enfants maltraités rituellement.
Lorsque les enfants sont en état de transe, ils sont plus ouvert à l’endoctrinement et à d’autres techniques utilisées pour aboutir au contrôle de leurs esprits et de leurs comportements.
Par exemple un enfant en état de transe qui entend un adulte dire à plusieurs reprises que Satan a le pouvoir, est beaucoup plus susceptible d’intégrer profondément cette croyance dans un tel état plutôt que s’il était en état de veille normal.
Il existe de nombreux moyens pour mettre l’enfant en état de transe lors des abus rituels. Le rituel en lui-même contient de nombreux éléments d’induction de transe, tels que le chant, l’isolement, la privation sensorielle, la douleur par toutes formes de tortures extrêmes. Les états de transe sont égarement induits par de l’hypnose.
L’expérience traumatique qui se produit lorsque la victime est dans un état de transe peut-être utilisé pour l’endoctriner. Ces expériences ont un impact profond et durable sur les croyances, les sentiments et les comportements des victimes, en dépit du fait qu’elles ne peuvent pas toujours s’en souvenir consciemment. C’est seulement plus tard dans la vie, généralement avec l’aide d’un thérapeute qualifié, que certaines victimes rituellement abusées seront capables de reconstruire laborieusement ce qui s’est passé lorsqu’elles étaient en état de transe ou de dissociation.

____ Beaucoup de ces victimes, surtout adultes, se rappellent également avoir participé à des activités gouvernementales illégales dans ces états de transe. Ces activités incluent, mais ne se limite pas, la participation à la pornographie illégale (comme la zoophilie, les snuff-movies, la pédo-pornographie…), les enlèvements et le commerce d’enfants, le transport et le commerce de grosses quantités de drogue, les meurtres rituels (généralement filmés), les assassinats sous contrat, la torture, l’intimidation, attentats, chantage sexuel et cadeaux sexuels pour hommes d’affaires et membres de la magistrature ____

Le fait que certains événements ne sont pas retenus consciemment ne signifie pas qu’ils n’ont pas un impact significatif sur la vie de l’individu. Jusqu’à ce que les mémoires reviennent et puissent être travaillées dans un environnement sécurisant, la victime de tels abus sera toujours contrôlée, dans une certaine mesure, par ses expériences passées.
Le survivant réagira fortement lorsqu’un élément ou événement lui rappellera ce lourd passé (consciemment ou inconsciemment). Par exemple, si le survivant subissait des sévices rituels dans l’enfance lors de chaque pleine Lune, à l’âge adulte, il pourra se sentir contraint de chercher un culte pour participer aux rituels lors des pleines Lunes. Ou bien il/elle pourra être ‘poussé’ à faire un acte de violence physique ou sexuelle à la pleine Lune. Cela peut aussi se manifester par des compulsions afin de faire face à l’anxiété associée à la mémoire dissociative liée à cet événement traumatique.
Les survivants seront ‘rallumés’ (trigger/déclencheurs) à partir de certaines croyances avec lesquelles ils ont été endoctrinés ou par certains comportements qui leur ont été programmés. Ils ne sont généralement pas conscient de ce qui déclenche ces réactions. Avec de l’aide, une victime peut prendre conscience de ces éléments déclencheurs, puis progressivement s’en accaparer et s’en libérer.
Ces comportements peuvent-être déclenchés spontanément par des signaux arrivant par hasard ou non et rappelant à la personne une certaine programmation/endoctrinement passée. Ces déclencheurs peuvent-être aussi utilisés par des membres du culte pour obtenir certains comportements de la victime. Par exemple, un survivant ayant été programmé pendant la petite enfance pourra être approché plusieurs années après par un membre connaissant les mots ou signes déclencheurs à utiliser pour accéder à la programmation de l’individu et ainsi obtenir sa soumission.
Le système de contrôle mental décrit ici a de fortes conséquences émotionnelles, mais aussi des conséquences sur les croyances cognitives et religieuses de la victime, ce qui a un impact majeur sur son fonctionnement.

Les conséquences émotionnelles de cette violence rituelle et du contrôle mental, que ce soit sur l’enfant ou l’adulte, sont:

1 – Terreur

Les enfants maltraités rituellement sont submergés par une profonde terreur, ils sont hyper-vigilants, se sentant constamment surveillés. Ils sont anxieux et agités, ce qui leur vaut à tort le qualificatif « d’hyper-actifs ».

2 – Peur d’être découvert ou dénoncé

Ces enfants craignent profondément soit les punitions ou soit la perte de l’amour familial et des amis. Tout a été fait pour leur faire sentir que leur participation à des actes odieux a été librement choisie par eux-mêmes et qu’ils sont responsables de leurs actes. Ils ont particulièrement peur d’être jugés responsables par leur famille ou par les autorités (police, justice) et ainsi d’être punis pour leur participation aux violences, aux viols, à la pornographie et aux meurtres….

3 – Solitude

Les enfants abusés rituellement en dehors de leurs familles se sentent douloureusement coupés de cette famille et terriblement solitaires. Ils pensent que les actes qu’ils ont commis et les voeux qu’ils ont été contraints de faire au culte et à Satan les séparent irrémédiablement de leur famille. Ce genre d’éloignement émotionnel avec leurs parents s’accompagne souvent d’un profond désespoir.

4 – Identification au groupe et sentiment de méchanceté

Ces enfants ont tendance à s’identifier avec le mal accompli par le culte. Ce sentiment d’être l’un des ‘méchants’ conduit souvent à des comportements physiquement et sexuellement violents.

5 – Rage

Ces enfants victimes sont encouragés à exprimer leur colère en violentant les autres, il leur est dit ensuite que ceci est la preuve qu’ils deviennent véritablement membre du groupe. Ainsi, la rage des victimes se retournent contre d’autres enfants maltraités rituellement, augmentant ainsi leur sentiment d’impuissance et de piégeage. C’est un cercle vicieux.

6 – Perte de conscience du « soi »

Ces victimes perdent la frontière entre le soi et le groupe. Ils en arrivent à s’identifier au groupe et se sentent comme une extension de celui-ci. Cette perte d’estime de soi contribue au développement de la méchanceté et de la rage.

7 – Absence de libre arbitre

À la suite des techniques de contrôle comme la chirurgie magique, la croyance d’être contrôlé par des démons, la croyance que les membres de la secte connaissent tout ce que fait et pense l’enfant; ainsi cet enfant finira par croire qu’il n’a pas d’autre choix que de se conformer au culte…. et pourtant toujours accablé par la culpabilité et la honte…

Les croyances induites par les abus rituels et le contrôle mental à la fois chez les victimes adultes et chez les enfants sont:

1 – On ne peut pas s’échapper - Les membres de la secte sont partout. Des esprits, des monstres, démons, diables etc… qui sont contrôlés par le culte sont autour de moi. Si une règle est violée, ils me puniront. Je ne pourrais donc jamais quitter le culte.

2 – Le culte me contrôle totalement - Je suis contrôlé par le culte et par le démon qu’ils ont placé en moi, à la fois pour me surveiller mais aussi pour contrôler mon comportement. Je n’ai aucune liberté et je dois suivre les ordres des dirigeants de la secte. Je dois être prêt à agresser quelqu’un et ne faire aucune confiance ni établir une quelconque relation étroite avec une personne ne faisant pas partie du groupe.

3 – Je suis incapable de me protéger - Je suis faible, je n’ai aucun contrôle, je suis paralysée.

4 – Le culte est ma vraie famille (dans les cas extra-familiaux) - Ma famille est dangereuse pour moi et seuls les membres de la secte m’acceptent. Je vais finir par vivre avec eux, parce qu’ils sont ma vraie famille.

5 – Les souvenirs sont dangereux - Je dois m’auto-détruire si je commence à me souvenir. Je dois me couper, me frapper ou même me tuer si je me souviens de ce qui s’est passé. De terribles choses m’arriveront à moi et à ma famille si je me souviens.

6 – Les informations sont dangereuses - Le culte sera au courant si je parle de cela à tout le monde. Si je parle, moi ou ma famille seront maltraités, ou je serais obligé de me maltraiter moi-même.

Les convictions religieuses induites par les abus rituels et le contrôle mental à la fois chez la victime adulte ou enfant sont:

1 – Satan est plus fort que Dieu - Satan a le pouvoir, il est plus fort que Dieu. Dieu n’a pas été en mesure de faire quelque chose pour me protéger.

2 – Dieu ne m’aime pas - Je suis méprisé et rejeté par Dieu. Je suis coupable de crimes que Dieu ne pourra jamais pardonner. Je n’ai aucun espoir de rédemption.

3 – Dieu veut me punir - J’ai profondément peur de Dieu qui doit vouloir me punir.

4 – Ma vie est contrôlée par Satan - J’appartiens à Satan irrévocablement. Sa puissance vit en moi et a prit ma vie. Je suis possédé par un esprit ou un démon maléfique qui contrôle ma vie.

Note importante: Beaucoup de survivants en ‘réveil’ ont beaucoup de mal à accepter qu’ils ont un trouble dissociatif. S’ils ont une certaine croyance religieuse, il est plus facile pour eux de croire que les alters co-résidants dans leurs corps ne sont pas humains. Une telle croyance renforce et facilite malheureusement la dissociation de la victime ou le fait qu’elle reste séparée/isolée de sa personnalité d’origine. Encore une fois, il est essentiel d’aider la personne à comprendre qu’il ou elle a été utilisée pour l’amener à ces états dans un but de contrôle et qu’elle n’est responsable de rien. Elle est victime de ces expériences.

5 – Ma vie est consacrée à Satan - J’ai fais voeu de servir Satan tout au long de ma vie. Je le servirais en m’engageant volontairement dans des actions mauvaises et destructrices. En échange, il me protègera et me permettra de satisfaire tous me désirs….
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Pour plus d’informations:

Andres, Rachel and Lane, James R. Cults and Consequences. Commission on Cults and Missionaries, Jewish Federation of Greater Los Angeles, 1988.
Source on cults in general and uses of mind control.
Crewdson, John. By Silence Betrayed: Sexual Abuse of Children in America. Boston: Little, Brown & Co., 1988.
Journalists excellent overview of child sexual abuse. Two chapters on ritual abuse cases.
Finklehor, David. Nursery Crimes. Newbury Park, California: Sage Press, 1988.
Conservative study by noted sociologist and expert in child sexual abuse of the incidence of sexual abuse and ritual abuse in day-care and preschool settings.
Gould, Catherine. Signs and Symptoms of Ritualistic Child Abuse. 1988.
Listing of signs and symptoms by noted clinical psychologist, with extensive experience with ritually abused children.
Hassan, Steven. Combatting Cult Mind Control. Park Street Press, 1988.
Written by former Moonie who is now a licensed counselor.
Hollingsworth, Jan. Unspeakable Acts. N.Y.: Cogdon and Weed, 1986.
Journalists account of ritual abuse case involving neighborhood baby-sitter and 60+ children in Dade County, Florida.
Kahaner, Larry. Cults That Kill. N.Y.: Warner Books, 1988.
Series of interviews focusing on cults, especially satanic.
Kluft, Richard P. Childhood Antecedents of Multiple Personality. American Psychiatric Press, 1985.
Marron, Kevin. Ritual Abuse. MacMillan, Canada, 1988.
Excellent report of ritual abuse trial in Hamilton, Ontario.
Michaelson, Johanna. Like Lambs To the Slaughter. Eugene, Oregon: Harvest House, 1989.
Well documented review of deceptive occult indoctrination practices targeting children through media and schools. Many references to ritual abuse. Christian viewpoint.
Pazder, Lawrence and Smith, Michelle. Michelle Remembers. N.Y.: Congdon and Lattes, 1980.
Psychiatrists account of the adult memories of a survivor of one year of severe ritual abuse at age five.
Spencer, Judith. Suffer the Child. Pocket Books, 1989.
Case study of a woman given to a satanic cult by her mother at age of two and how ritual trauma resulted for her in multiple personality disorder.
Stratford, Lauren. Satans Underground. Eugene, Oregon: Harvest House, 1988.
Autobiographical account of a survivor of ritual abuse and child pornography. Christian viewpoint.
Summit, Roland. The Child Sexual Abuse Accommodation Syndrome. Child Abuse and Neglect. Vol. 7:177 -93 (1983).
Scholarly description of patterns of disclosure in sexually abused children.
Too Terrible to Hear. Barriers to Perception of Child Sexual Abuse. Testimony before the Attorney Generals Commission on Pornography, November 20, 1985.
Essay on elements of denial of child sexual abuse. Several case examples.
Terry, Maury. The Ultimate Evil: An Investigation into Americas Most Dangerous Satanic Cult. Garden City, N.Y.: Doubleday, 1987.
Journalists well-documented investigative account of the Son of Sam killings in New York. Alleges killings done by satanic cult with national network. Book has prompted re-opening of case by District Attorney.
West, Louis, J. and Singer, Margaret Thaler. Cults, Quacks, and Non-professional Psychotherapies in Comprehensive Textbook of Psychiatry, Vol. III, 3rd ed. Baltimore, Maryland: Williams and Wilkins, 1980, pp. 3245 -58.
Discusses the issues raised by the new religious movements considered psychologically damaging to their adherents.

1. For crisis counseling, and information about therapists in your area:
Childhelp, USA
National Child Abuse Hotline
1 800 4 A Child

2. For parent and victim support, resource materials and information, speakers, and newsletter:
Believe the Children
P.O. Box 1358
Manhattan Beach, California 90266
(213) 379-3514

Additional chapters:

Believe the Children
P.O. Box 26 – 8462
Chicago, Illinois 60626
(312) 973-5275

Believe the Children
P.O. Box 6593
Lincoln, Nebraska 68506

3. For parent support, resource materials, information and speakers:
Families of Crimes of Silence (FOCOS)
P.O. Box 2338
Canoga Park, California 91306
(805) 298-8768
(213) 372-6231

4. For non-sectarian resource materials, information, and speakers on destructive cults in general:
Commission on Cults and Missionaries
Jewish Community Relations Committee
Jewish Federation Council of Greater Los Angeles
6505 Wilshire Blvd.
Los Angeles, California 90048
(213) 852-1234, Ext. 2813

5. For non-sectarian parent and victim support for those injured by the activities of destructive cult groups:
Cult Clinic
Jewish Family Service
6505 Wilshire Blvd.
Los Angeles, California 90048
(213) 852-1234, Ext. 2650

6. For written materials on ritual abuse:
Marshall Resource Center
Childrens Institute International
711 South New Hampshire
Los Angeles, California 90005
(213) 385-5100

7. For in-service training of professionals and the general public regarding child abuse as well as custody and protection issues. General training in ritual abuse:
Adam Walsh Resource Center
782 Westminster Blvd.
Westminster, California 92683
(714) 898-4802

8. For additional copies of this report, referrals, training for professionals, or speakers on ritual abuse:
Los Angeles County Commission for Women
383 Hall of Administration
500 W. Temple St.
Los Angeles, California 90012
(213) 974-1455
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LOS ANGELES COUNTY COMMISSION FOR WOMEN
383 Hall of Administration/500 W. Temple/Los Angeles, CA 90012/974-1455

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Traduction: Pedopolis

Source: http://ritualabuse.us/ritualabuse/articles/report-of-the-ritual-abuse-task-force-los-angeles-county-commission-for-women/

 

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