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Voyager au sein de l’industrie de la country music n’était guère plus facile que de vivre dans la ferme du Tennessee de Houston. Cela manquait assurément de l’aspect glamour que les gens associent généralement aux industries de divertissement. Celles-ci s’étaient vues envahies par le trafic clandestin de drogue de la CIA. Les artistes étaient utilisés pour acheter, vendre et diffuser la cocaïne introduite dans le pays par le gouvernement américain, dans le but de financer les budgets opaques du Pentagone et de la CIA. Les autorités locales de Nashville étaient de mon point de vue totalement corrompues par ces activités criminelles clandestines. Dissimulations, meurtres, drogue et autre traite des blanches l’emportaient sur tout le reste. Les artistes ne connaissaient généralement le succès qu’à partir du moment où ils participaient à des opérations de la CIA et/ou étaient eux-mêmes des esclaves.

Je connais de nombreux artistes qui auraient besoin d’être secourus et déprogrammés de leurs existences soumises au contrôle de l’esprit, car on a découvert que ce dernier permettait d’accorder les harmoniques de la voix pour captiver des auditoires. Pour citer mon père : « Espions, chanteurs et acteurs ne naissent pas ainsi, on les fabrique. » Ces artistes ont comme moi subi la plupart des programmations que j’ai connues pour leur permettre d’accomplir comme moi des opérations gouvernementales lors de leurs déplacements.

Les bateaux de croisière des Norwegian Carabbean Lines (NCL)
partent régulièrement de Miami en Floride pour voyager dans les Caraïbes et le long des côtes du Mexique. Les NCL procurent au public des croisières d’agrément avec des « spectacles » tels que ceux d’Alex Houston tout en menant des opérations pour le compte de la CIA. Sue Carper, l’ancienne directrice des achats de divertissement pour tous les bateaux de croisière des NCL, s’assurait que le déroulement des activités clandestines du gouvernement fût bien orchestré. Elle faisait tourner des artistes comme Houston de bateau en bateau dans le but d’éviter le zèle d’inspecteurs honnêtes des Douanes et de l’Immigration américaines. Je faisais régulièrement des croisières avec Houston, transportant clandestinement de la cocaïne et/ou de l’héroïne au départ d’Haïti, des Bahamas, du Mexique, des îles Vierges et de Puerto-Rico pour le financement d’opérations secrètes. Tandis que je suivais robotiquement les ordres pour réaliser certaines transactions, j’étais en même temps prostituée à des seigneurs de la drogue et à des politiciens sud- et centre-américains, ainsi que filmée sur le mode pornographique. Houston s’assurait que je fusse au bon moment au bon endroit et me « basculait » dans le bon mode pour chaque opération que j’étais contrainte d’exécuter. Cela incluait au début des années 1980 la transmission de messages au sénateur Byrd et de sa part, de et à Baby Doc Duvalier, de même que de et à mon contact cubain, le seigneur de la drogue portoricain José Busto et d’autres…..

Extrait de L’Amérique en pleine transe-formation de Cathy O’Brien & Mark Phillips aux Éditions Nouvelle Terre (2013).

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