Auteur: C.R.O.M.
On parle beaucoup des raves parties à base de transe sonore et chimique. Les victimes officiellement identifiées – malgré la désinformation – ne font que cacher les ravages psychiques sur le long terme, moins apparents mais considérables. Avec les rave parties et la techno, on pense qu’on est loin du temps des fleurs dans les cheveux et des joyeux rassemblements hippies des années 60. Mais tout a commencé à Woodstock à la fin de la folle décennie des sixties. C’est dans ce coin de campagne du nord de l’État de New York que les services secrets américains ont parqué un demi million de jeunes pour se livrer à la plus grande expérience de manipulation collective de l’histoire du rock, et sans doute de l’histoire tout court.
On avait connu le concert de Monterey, en Californie, au milieu des années 60. Et il est vrai qu’avec ses 100 000 participants – une première dans l’histoire des mouvements de jeunes – le test fut un succès. Mais Woodstock allait être ce que le magazine Time célébra comme un «Festival du Verseau» et le «plus grand événement de l’histoire.» Le terme «Verseau» avait été soigneusement choisi. L’Âge du Verseau signifiait que l’Âge des Poissons – qui est l’ère du Christ – avait pris fin.
Le 15 août 1969, à Woodstock – petite ville située au nord de l’État de New York, 500 000 jeunes se réunirent pour se droguer et se faire laver le cerveau sur le terrain d’une ferme. Les victimes furent isolées sans possibilité de retour, laissées dans la boue et les ordures, et on leur fit absorber des drogues psychédéliques en les tenant éveillées, durant trois jours entiers, dans un déluge de décibels. Tout cela avec la totale complicité du FBI et des fonctionnaires du gouvernement des États-Unis. La sécurité du concert était assurée par une communauté hippie – truffée d’agents spéciaux – entraînée à la distribution de masse de LSD et à l’assistance psychologique.
Après avoir organisé la propagande et le succès de groupes comme les Beatles et les Rolling Stones, c’est encore le service de renseignement militaire britannique qui fut l’initiateur de cette opération. Woodstock était le «coup de génie» d’Artie Kornfeld, le directeur du Contemporary Projects Division, filiale de Capitol Records et d’EMI – ces curieuses «maisons de disques» dissimulant des recherches militaires. Les fans du rock libertaire des années 60 ne se doutent pas que les disques de leurs idoles «révoltées et antimilitaristes» étaient produits par l’armée britannique !
Le financement du festival de Woodstock fut opéré par l’héritier d’une grande firme pharmaceutique de Pennsylvanie, John Roberts, et deux autres associés. Quand il est question de drogue et d’expérimentation psychiatrique, le lobby pharmaceutique n’est jamais loin. C’est une autre société pharmaceutique, le laboratoire Sandoz, en Suisse, qui avait été la première à synthétiser le LSD vanté comme la «drogue magique» avec le soutien d’universitaires déguisés en apôtres hippies, comme Timothy Leary, propagandiste fanatique de l’usage du LSD, travaillant pour le compte de la CIA.
John Roberts, le sponsor de Woodstock, fut accusé plus tard d’avoir utilisé sa société pour l’intoxication massive des spectateurs.
De petites préparations adéquates furent réalisées pour le demi-million de jeunes qui se rendirent à la fête. Joel Rosenmann, l’un des trois associés, a écrit, alors que le moment du concert approchait: «La nourriture et l’eau vont être en quantité insuffisante; les installations sanitaires surtaxées, les plaintes peu nombreuse et la drogue en surabondance…» Pire que tout «…il n’y aura aucune possibilité pour quiconque le désirerait de s’en aller.» C’est ce qui s’appelle un piège.
«S’asseoir sur ses excréments faisait effectivement partie du plan !», comme le décrit avec cynisme John Roberts.
Une communauté hippie nommée la Hog Farm eut un rôle spécial à Woodstock. La Hog Farm était dirigée par un homme surnommé Wavy Graver, un ancien membre du projet MK-Ultra (CIA). Des communautés comme la Hog Farm étaient fréquentes dans les recoins de la Californie et servaient de repaires aux groupes sataniques aussi bien qu’aux terroristes d’extrême gauche. Des membres de ces communautés s’échangeaient continuellement avec d’autres et constituaient un vivier de recrutement pour la Process Church – l’église sataniste de Charles Manson.
Le 14 août, un jour avant l’opération prévue, on mit hors service la totalité de la force de sécurité composée de 350 policiers new-yorkais, qui se retirèrent. Un porte-parole de la police de New York prétendit qu’aucun arrangement officiel n’avait été pris avec la ville, une assertion que les promoteurs démentirent avec véhémence. Dans un article du New York Times du 15 août 1969, le chef de la sécurité de Woodstock déclara: «Maintenant, je n’ai plus de sécurité du tout. On m’a trompé. Nous avons le plus grand rassemblement de jeunes qu’il n’y ait jamais eu dans ce pays, sans aucune protection policière.» Sans surprise, la Hog Farm fut chargée de la sécurité.
John Roberts, le fondateur et directeur du festival de Woodstock, admit ouvertement qu’il était conscient des implications de la Hog Farm dans la distribution de drogues. Il écrit: «Leur tâche était simplement d’amener les gens au festival et de les en faire repartir. Une force de maintien de l’ordre qui ressemblait, parlait et ressentait les choses comme la foule, serait à la fois hautement crédible et efficace… et le plus important, ils étaient bons connaisseurs en matière de drogues, distinguant les bons des mauvais acides, les bonstrips des mauvais délires, les bons médicaments des poisons, etc.»
La Hog Farm vivait à cette époque dans les montagnes du Nouveau Mexique. L’industriel pharmaceutique John Roberts fit affréter un Boeing 727 pour un coût de 17 000 dollars afin de ramener une centaine de membres de la communauté hippie à l’autre bout de l’Amérique !
Pour peaufiner l’intoxication planifiée d’un demi-million de jeunes, le procureur de la région accepta en privé le fait qu’il n’y aurait aucune arrestation ni poursuite pour violation des lois sur les stupéfiants. John Roberts écrit: «Le procureur admit très tôt que nos consommateurs utiliseraient des drogues illégales, mais reconnut également qu’un tel usage serait le cadet de ses problèmes l’espace d’un week-end. Il agit avec compréhension et bonne grâce durant tout le déroulement.» Roberts était en contact avec le FBI et était assuré de sa totale coopération.
L’expérience commence
Deux jours avant le début programmé du concert, 50 000 jeunes étaient déjà arrivés à Woodstock. Les drogues commencèrent à circuler immédiatement. Beaucoup de gens amenèrent leurs bébés et leurs jeunes enfants, et comme le dit Roberts, même eux étaient drogués. Il écrit qu’aux environs du lac: «Les tout-petits nageaient, fumaient de l’herbe et s’ébattaient en musique.»
Un sondage réalisé au festival par le New York Times montra que 99 % des participants prenaient de la marijuana. Les adjoints au shérif local, complètement débordés, rapportèrent qu’aucune arrestation n’avait été effectuée pour usage de drogue. Le New York Times du 17 août cite un agent: «Si nous avions arrêté les gens, il n’y aurait pas eu assez de place au centre pénitentiaire de Sullivan ni même dans ceux des trois provinces environnantes.»
L’usage de la marijuana n’était pas le pire. Suivant le déroulement établi lors du projet MK-Ultra, vint ensuite la distribution massive de LSD mélangé à du Coca-Cola. Roberts relate: «On avait tendu un Coca au LSD à un flic tandis qu’il faisait la circulation. Longtemps après, toutes les automobiles s’étaient figées à l’arrêt, mais le gars continuait à faire des signes, dans le vague.»
Pendant les trois jours suivants, ce demi-million de jeunes fut soumis à de continuelles prises de drogues et à l’écoute de groupes de rock qui défilaient.
À cause des pluies torrentielles, ils furent obligés de patauger dans la boue jusqu’aux genoux. Il n’y avait pas d’abri, et aucun moyen de sortir car les voitures étaient garées à plus de 10 km. Rosenmann écrit que la clé de «l’expérience de Woodstock résidait dans le fait que nos artistes continuent à se produire en continu… pour garder les jeunes défoncés.»
Dans les premières 24 heures, plus de 300 jeunes se présentèrent aux permanences médicales, violemment malades. Le diagnostic: ils avaient eu un mauvais trip. Des milliers d’autres suivront. Le 17 août, le New York Times rapporta: «Cette nuit, un annonceur du festival a lancé une mise en garde depuis la scène pour prévenir que des acides présentant des défauts de fabrication étaient en circulation.» Cet organisateur déclara: «Vous n’êtes pas en train de prendre des acides empoisonnés – l’acide n’est pas un poison. Il est juste mal fabriqué. Vous n’allez pas mourir… donc, si vous pensiez que vous avez pris du poison, ce n’est plus le cas. Mais si vous êtes inquiets, prenez seulement une demi-tablette.»
Et qui était cet annonceur qui recommandait à 500 000 jeunes Américains de ne prendre qu’une demi-tablette de LSD en cas de doute? C’était l’agent du projet MK-Ultra, Wavy Gravy en personne, preuve que la CIA était derrière l’opération.
Mais la catastrophe sanitaire allant croissant, un appel fut lancé à la ville de New-York pour envoyer d’urgence du personnel médical. Plus de 50 médecins et infirmières furent dépêchés par avion. À la fin du festival, on rapporta un total de 5 000 cas médicaux.
L’expérience fut-elle jugée concluante pour les expérimentateurs des services secrets ? Ces gens-là ne confient pas les résultats de leurs manipulations et de leurs crimes. Mais, quoi qu’il en soit, cette opération promotionnelle d’envergure pour le LSD fut un succès à travers le monde. Et Woodstock fut présenté comme un grand moment de «paix» et d’»amour.»
Altamont: Faut qu’ça saigne !
Le dernier grand festival des années 60 fut organisé sur le circuit d’Altamont, à l’extérieur de San Francisco avec lesRolling Stones en vedette. L’idée de ce concert vint de Ken Kesey, le responsable du projet MK-Ultra de la CIA. Cette fois, ce fut une frénésie collective, une orgie entraînant tous les excès avec des dizaines de blessés et plusieurs morts.
Le concert se déroula avec moins de préparation et de commodités qu’à Woodstock: pas d’eau, pas de nourriture, pas de sanitaires. Le contraire d’une organisation à l’américaine. Par contre, on pouvait trouver toutes les drogues.
Les maîtres du jeu, les Rolling Stones, avaient engagé pour la sécurité le gang des motards Hell’s Angels («les anges de l’enfer») connus pour leur brutalité. On ne pouvait faire pire. Les Hell’s Angels organisaient le trafic de drogues tout en se livrant à leurs jeux favoris: insultes, bagarres, viols.
Pour faire monter encore plus la pression, on fit attendre près d’un demi-million de jeunes en retardant d’une heure la prestation des Rolling Stones. Ainsi, Mick Jagger, l’ange en rouge et noir, singeant Lucifer dans sa cape en satin, n’eut qu’à cueillir le public drogué, privé de nourriture et d’eau.
L’écrivain Sanchez décrit un rituel satanique planifié: «Dès que le groupe commença à jouer, plusieurs jeunes se débarrassèrent de leurs vêtements (malgré le froid de l’hiver) et rampèrent vers la scène comme si c’était un autel haut placé, pour s’offrir comme victimes aux coups et aux bottes des Hell’s Angels qui cognaient. Plus ils étaient battus et plus ils revenaient à la charge, comme mus par une force surnaturelle. Debout au devant de la scène, Meredith Hunter, un jeune noir, allait bientôt être choisi pour le sacrifice humain.
Les Rolling Stones venaient de sortir leur nouvelle chanson intitulée Sympathy for the Devil («Sympathie pour le Diable») qui était devenu rapidement n°1. Au début de la chanson, Mick Jagger se présente lui-même en tant que Lucifer. Dès qu’il se mit à chanter, le public dansa dans une sorte de frénésie sauvage.
Sanchez décrit ce qui s’est passé ensuite: «Un gros Hell’s Angel fort comme un grizzly avait foncé sur Meredith pour lui tirer les cheveux en guise de provocation. Une bagarre éclata. Cinq autres Angels foncèrent dans le tas pour aider leur pote, tandis que Meredith cherchait à s’échapper de la foule compacte. On l’attrapa par le bras et lui planta un coup de couteau dans le dos. Le couteau ne pénétra pas profondément, mais Meredith, qui savait qu’il se battait pour sauver sa peau, sortit un revolver de sa poche et le pointa sur la poitrine de son agresseur. À ce moment-là, les Angels lui sautèrent dessus comme une meute de loups. L’un d’eux lui arracha son arme, et un autre le poignarda au visage, puis encore un autre le poignarda à répétition comme un fou, dans le dos, jusqu’à ce qu’il s’effondre.»
Il n’a jamais été prouvé que Meredith avait une arme à feu. Personne ne fut inculpé.
Durant cette tuerie sanglante se déroulant juste à leurs pieds, les Rolling Stones continuèrent à jouer «Sympathie pour le Diable.» La scène entière fut tournée par une équipe engagée pour filmer le concert. Et peu de temps après, le film devint un succès commercial sous le titre d’une des chansons des Rolling Stones: Gimme Shelter («Donne-moi un abri»). À l’issue du meurtre, Mick Jagger s’était arrêté de chanter un instant, mais il reprit son show satanique. On pense que la tragédie fut mise au point par des satanistes qui font le trafic de snuff films, les films de meurtres réels.
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Mais la question demeure: «Quel est le but des services secrets dans ces expériences de manipulation de masse ?» Observation scientifique pour la mise au point de drogues de synthèse ? Volonté de faire tomber la jeunesse vers le bas pour la contrôler ? Ou bien encore, mises en scène de rituels de magie noire à grande échelle pour satisfaire les pulsions des membres de l’élite ? C’est certainement pour toutes ces raisons qu’au tournant des années cinquante fut lancé le plan «Sexe, drogue et rock’n roll.»
Peut-on en déduire que la plupart des modes et des courants culturels relèvent d’une expérimentation planifiée ? Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne le mouvement de jeunesse des années soixante, on a la preuve avec Woodstock que tout a été manipulé dans une perspective politique. La jeunesse est volontairement poussée vers le bas pour s’adapter et se soumettre à l’Ordre Mondial. Elle est avilie, rendue inconsciente. Et si la drogue circule librement dans les écoles, c’est que telle est la volonté de nos gouvernants.