A propos de l’acquittement de Loïc Sécher son avocat Eric Dupond-Moretti a dit au Grand Journal du soir sur France 3 le 1er Octobre « On a identifié les vrais coupables ».
Pourquoi le journaliste n’a t’-il pas réagi à ce scoop !!! Qui sont -ils, comment les a t-on retrouvés ?
Qui les a dénoncés ? La victime ? Un procès d’assises est il prévu ? Quand et où aura t-il lieu ?
Pourquoi leur victime a t-elle dénoncé Loïc Sécher plutôt que ses vrais agresseurs ?
Il est clair que c’est systématiquement cet ogre des assises qui mène le débat lors des interviews et personne n’ose s’aventurer en dehors des sentiers du discours imposé . Est-ce de la fascination ?La crainte de ses colères épiques qui déstabilisent et discréditent l’interlocuteur?
Eric Dupond Moretti est-il devenu à lui tout seul un concept : celui de détenteur de LA Vérité ? Il « confusionne » de manière hypnotique le rationnel en introduisant dans sa définition la notion de doute dans une pirouette affective sur l’erreur judiciaire qui laisse pantois l’interlocuteur.
Il va de soi qu’il a acquis le statut du sauveur sociétal qui pourrait tirer d’un mauvais pas toute personne censée être accusée à tort quand on sait que c’est la hantise de chacun d’antre nous, surtout et encore plus, après l’affaire d’Outreau.
Et c’est volontairement, en vue du prochain procès que l’amalgame est fait systématique ment par EDM. La technique est toujours la même : jouer sur l’affectif la culpabilisation et la projection d’identification « Cela peut vous arriver à tous, heureusement que je suis là ! »
L émotion liée aux larmes des acquittés semble un peu usée, il faut la renouveler avec Loïc Sécher d’autant que le citoyen appris à ses dépens que de probables coupables (ils ne sont pas jugés) pouvaient pleurer face caméra et se dire innocents avec une extraordinaire sincérité : le très émouvant Francisco Benitez juste avant son suicide,tout aussi émouvants, la mère et le beau-père de chacune des fillettes soit disant disparues, Tiphaine et Fiona. De nombreux reportages ont stigmatisé cette tromperie que les journalistes manipulés ont contribué à diffuser.
La technique bien rôdée de Eric Dupond-Moretti utilise aussi le mensonge par omission. On n’a pas relayé la vérité judiciaire des 12 enfants reconnus victimes de viols et aujourd’hui on omet de dire que c’est l’une de ces victimes – Jonathan Delay, avec son avocat Me Boyer et l’ONG Innocence en danger qui a attiré l’attention sur le risque de condamnation de la France au niveau de la Cour Européenne des Droit de l’Homme pour non audiencement d’un procès aux assises des mineurs concernant un acquitté d’Outreau Daniel Legrand fils.
Le mercredi 3 Octobre sur France Info, Eric Dupond Moretti nous dit avec colère et indignation que l’on va obliger ce « pauvre gosse » auhourd’hui trentenaire à aller aux assises alors qu’il est innocent. Le terme de « gosse » s’applique pourtant davantage à Jonathan qui n’a que 19ans et c’est l’âge de Daniel Legrand au moment de l’instruction. On peut s’attendre à ce que les faits qui lui sont reprochés entre 15 et 18 ans soient traduits comme des faits imposés (selon ses aveux) et qu’il pourrait alors être lui aussi acquérir le statut de victime non pas de la Justice mais de ses éventuels commanditaires. C’est ce que craint avant tout le champion de France des acquittements.
Et si le Procureur Général de la Cour d’Appel de Douai a entendu ce risque, c’est qu’il ne pouvait entrainer la Justice de son pays dans l’illégalité. D’autant que le travail des ré-informateurs sur Outreau commence à lever la désinformation installée par l’absence du contradictoire sur cette affaire.
Autre mensonge par omission, ce ne ne son pas les magistrats qui n’ont pas digéré cette affaire mais deux journalistes d’investigation, Serge Garde – spécialiste de la pédocriminialité – et Jacques Thomet – ex rédacteur en chef à l’AFP – qui, après avoir lu « Outreau la vérité abusée » ont décidé de faire leur propre enquête. Le premier a réalisé un fil «