Egalité & Reconciliation E&R Paca était à Draguignan pour soutenir les victimes de l’affaire Amidlisa

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Le 20 février 2014, les membres d’Égalité et Réconciliation PACA ont répondu à l’appel du collectif “Les amis de Lisa” pour manifester et soutenir la mère et les grands-parents des enfants abusés dans l’Affaire AMIDLISA.

Nous sommes arrivés un peu avant midi afin de distribuer des tracts pour sensibiliser la population à cette affaire, et permettre aux personnes qui le souhaiteraient, de nous rejoindre devant le tribunal.

Les gens que nous avons interpellé sur la question, semblaient perplexes et incrédules face à cette affaire aux rebondissements incompréhensibles.
Nous avons d’ailleurs rencontré deux étudiantes en Droit, qui, de leurs propres dires, n’en croyaient pas leurs oreilles, et étaient bien décidées à en parler à leur professeur de Droit l’après-midi même.

Mais la majorité de ceux que nous avons abordé se sont montrés indifférents, regards fuyants … ne nous laissant pas même finir d’exposer les faits… comme si, nier notre présence, niait aussi l’existence de telles horreurs.

Arrivés devant le tribunal, le plus frappant a été l’absence des médias, ni nationaux, ni locaux, rien ! Personne pour relayer cette affaire !
Se trouvait là un peu moins d’une centaine de personnes, maigre résultat, sachant que les jours précédents, près de 20 000 tracts avaient été distribués…

La route principale passant devant le TGI était condamnée par les services de police chargés de surveiller la manifestation prévue. Nous étions encerclés.

Nous nous sommes donc mis au milieu de la route pour déployer nos banderoles et autres pancartes. Mais du fait que l’endroit n’était plus accessible en voiture, très peu de monde passait devant.

Frédéric Pignet, Co-reponsable du collectif “Les Amis de Lisa” a pris la parole au milieu de la petite assemblée afin de résumer de nouveau l’affaire, les enjeux, et nos possibilités d’actions pour aider cette famille.

Quelques personnes ont témoigné, notamment « une ex-petite fille de 8 ans devenue femme », également abusée par un réseau pédocriminel

14 heures : Nous faisons tous la queue pour rentrer dans le TGI afin d’assister à l’audience mais l’accès nous a été refusé, par “mesure de sécurité”.

Nous attendons donc dans le hall, devant la salle. Tout à coup, de grands bruits s’élèvent dans la salle, des cris, puis quelques “Amis de Lisa” sortent de la salle d’audience en hurlant “JUSTICE PÉDOPHILE, JUSTICE CRIMINELLE ! ”, bousculés par des agents de police désireux d’évacuer au plus vite.

La Cour n’a pas tardé à rendre son verdict, 5 mn à peine ont été nécessaires.
Dans le Hall du TGI, nous étions tous sous le choc, stupéfaits par la Sentence qui venait de tomber :

Pour Sophie, la mère :
Coupable de dénonciations calomnieuses
6 mois de prison avec sursis simple.

Pour Jack, son beau-père :
Coupable de dénonciations calomnieuses
6 mois de prison avec sursis, assortis de 18 mois de mise à l’épreuve, avec obligation de soins et interdiction de rentrer en contact avec les enfants et le père.

Pour les deux :
Obligation solidaire de rembourser les frais de justice s’élevant à 1500 E.

Obligation solidaire de verser au père 12 000 Euros de dommages et intérêts !

Entre les bouches bées de consternation, les cris, les pleurs et les bousculades des agents de police qui, semble-t-il, avaient été triés sur le volet, une seule solution s’est présentée à nous afin de nous unir en une seule et même voix : chanter la Marseillaise, le poing levé.
L’hymne nationale résonnait dans tout le Tribunal ! Ce fût un moment très fort en émotion, pour tout le monde.

La police l’a très bien sentie, et a redoublé d’efforts pour tout bonnement nous éjecter manu militari du Tribunal.

Deux personnes âgées sont tombées à terre (dont une dans les escaliers), le portique d’entrée à valsé, et nous nous sommes tous retrouvés dehors en l’espace de quelques secondes.

À l’extérieur, l’irrespect total des agents de police et des fonctionnaires du Tribunal, brocardant d’un air machiavélique le public révolté, a marqué profondément nos esprits!

Suite à cette démonstration de force, nous nous sommes rejoint sur la place de l’église où le collectif avait fait une demande en bonne et due forme pour avoir le droit de manifester jusqu’à 20 h.

Une fois réunis, nous avons continué à essayer de sensibiliser les gens, malgré la route bloquée, et le peu de passage sur la place, car aux dires même de certains habitants “le jeudi, c’est un peu comme le dimanche, la plupart des commerces sont fermés” -à croire que c’était fait exprès-.
Nous voilà donc sur la place, avec nos banderoles et nos pancartes, notre sono à essayer de réveiller les consciences ! Peine perdue, les plus courageux osant poser leur regard sur les banderoles s’en détournaient aussitôt. Le sentiment de malaise constant était quasi palpable… Les gens aux fenêtres, n’avaient pas l’air réceptif non plus. Nous étions plus une attraction divertissante pour l’après-midi qu’autre chose !

Nous nous sommes donc mobilisés, avons créé des banderoles, pancartes, et crié tant que possible pendant 3 heures et demie d’affilé, entourés de policiers, et agents de la Bac, de plus en plus nombreux au fil des heures, au point de se demander si nous n’étions pas de dangereux criminels !
Un des fonctionnaires de la Bac nous a d’ailleurs infiltré en toute illégalité.
Habillé en civil, il a discrètement ôté son brassard de police, et s’est rapproché de notre assemblée (Jack avait pris la parole sans micro puisque la sono ne fonctionnait plus, et que ces messieurs les agents ne pouvaient plus nous entendre d’où ils se trouvaient).
Une personne s’est rendue compte de son infiltration, et dès lors, l’a pris en photo et celui-ci est parti illico, sans demander son reste.

Maintien de l’ordre ou renseignements généraux ?

Au final, peu de passage (Une seule jeune maman s’est sentie concernée, nous a rejoint pour le restant de l’après-midi, avec sa mère et son conjoint. L’une des deux étudiantes en Droit était revenue en fin d’après-midi pour en savoir un peu plus sur l’affaire.), mais Egalité & Réconciliation était présent, pour relayer l’information et faire le travail qu’auraient dû faire les médias traditionnels, étrangement absents.

Cette affaire n’était pas en état d’être jugée puisque aucune instruction n’avait été faite sur les faits criminels dénoncés. Par voie de conséquence, sans décision judiciaire pour dire que les faits sont faux, on ne peut accuser personne de dénonciation calomnieuse !

Cependant, il semblerait bien que notre mobilisation n’ait pas été veine, et qu’elle ait empêché le plan initial de la Justice, à savoir la prison ferme pour Sophie et pour son beau-père. Grâce à tous ceux qui se sont mobilisés, la “Justice” n’a pas pu aller au bout de sa logique et a reculé de quelques pas, permettant ainsi à la famille de faire Appel (date inconnue à ce jour).

Continuons donc à nous mobiliser, soyons de plus en plus nombreux pour soutenir cette famille, au nom de tous nos enfants.
Informez-vous, informez votre entourage, soyez présents sur Internet et lors des prochaines manifestations (nous relaierons les prochaines dates).

Un Appel aux dons sera bientôt mis en place pour aider la famille à surmonter ses difficultés financières.

Continuez à suivre cette affaire sur Egalité & Réconciliation.

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