Le Parisien Vatican : une Française nommée au sein de la commission anti-pédophilie

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Le pape François fustigeait en janvier les «scandales» de la pédophilie comme la «honte de l’Eglise». Ce samedi, le Vatican a rendu publique la composition d’une commission d’experts annoncée pour la protection des enfants dans les institutions de l’Eglise. Par communiqué, le Saint-Siège a révélé les huit premiers noms de cette commission (voir encadré ci-dessous), dont la création avait été accueillie avec scepticisme par les associations de victimes de prêtres pédophiles.

Leur principal objectif sera de préparer les statuts de la Commission et d’en définir les compétences et les fonctions.

Tous sont bien décidés à faire mentir les Nations-Unies après la publication d’un rapport très critique à l’égard de la politique du Vatican quant à ce fléau dans l’Eglise. Dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, le pape argentin était monté en première ligne sur ce sujet, affirmant que l’Eglise était «peut-être l’unique institution publique à avoir réagi avec transparence et responsabilité». La pédophilie, avait-il relevé, se produit «dans sa grande majorité» dans la famille et le voisinage. Ce rapport du comité de l’enfant de l’ONU reprochait au Vatican de n’avoir pas rendu obligatoire les dénonciations à la justice et de garder le secret sur les enquêtes ecclésiastiques.

De son côté, l’association américaine d’anciennes victimes de prêtres pédophiles Snap avait fustigé «une mentalité archaïque et défensive» de l’Eglise, reprochant à François de «n’avoir rien fait, littéralement rien» pour protéger les enfants.

Vatican : une Française nommée au sein de la commission anti-pédophilie

Publié le 22.03.2014

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ILLUSTRATION. Ce samedi matin au Vatican, le Saint-Siège a communiqué les huit premiers noms d'une commission chargée d'enrailler le fléau de la pédophilie au sein de l'Eglise.

ILLUSTRATION. Ce samedi matin au Vatican, le Saint-Siège a communiqué les huit premiers noms d’une commission chargée d’enrailler le fléau de la pédophilie au sein de l’Eglise.| (Wikimedia cc)

Le pape François fustigeait en janvier les «scandales» de la pédophilie comme la «honte de l’Eglise». Ce samedi, le Vatican a rendu publique la composition d’une commission d’experts annoncée pour la protection des enfants dans les institutions de l’Eglise. Par communiqué, le Saint-Siège a révélé les huit premiers noms de cette commission (voir encadré ci-dessous), dont la création avait été accueillie avec scepticisme par les associations de victimes de prêtres pédophiles.

Leur principal objectif sera de préparer les statuts de la Commission et d’en définir les compétences et les fonctions.

Tous sont bien décidés à faire mentir les Nations-Unies après la publication d’un rapport très critique à l’égard de la politique du Vatican quant à ce fléau dans l’Eglise. Dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, le pape argentin était monté en première ligne sur ce sujet, affirmant que l’Eglise était «peut-être l’unique institution publique à avoir réagi avec transparence et responsabilité». La pédophilie, avait-il relevé, se produit «dans sa grande majorité» dans la famille et le voisinage. Ce rapport du comité de l’enfant de l’ONU reprochait au Vatican de n’avoir pas rendu obligatoire les dénonciations à la justice et de garder le secret sur les enquêtes ecclésiastiques.

De son côté, l’association américaine d’anciennes victimes de prêtres pédophiles Snap avait fustigé «une mentalité archaïque et défensive» de l’Eglise, reprochant à François de «n’avoir rien fait, littéralement rien» pour protéger les enfants.

VIDEO. Pédophilie : l’ONU dénonce la politique du Vatican

(Vidéo à incruster)

Une Française parmi les huit membres de la commission

Catherine Bonnet, pédopsychiatre française nommée dans la commission (Capture écran vidéo Conseil de l’Europe)

Les huit premiers membres de cette commission sont aussi bien des hommes d’Eglise que des laïcs, des hommes que des femmes. La pédopsychiatre française Catherine Bonnet, fortement engagée dans la lutte contre les abus sexuels sur mineurs, notamment l’inceste, fait partie de la liste, de même que l’Irlandaise Marie Collins, qui travaille depuis de nombreuses années en faveur des victimes de prêtres pédophiles, dont elle-même fait partie. Elle avait notamment témoigné de son expérience lors du Symposium sur la pédophilie dans le clergé, organisé à Rome en février 2012. La psychiatre britannique Sheila Hollins siègera également à la commission, de même que la Polonaise Hanna Suchocka, ancien Premier ministre puis ministre de la Justice de son pays, avant d’occuper le poste d’ambassadrice de Pologne près le Saint-Siège pendant plus de dix ans.
A leurs côtés, l’archevêque de Boston, Mgr Sean Patrick O’Malley, qui avait pris des positions très fermes contre la pédophilie alors que son diocèse avait été fortement touché par des affaires de ce type dans le passé. Il fait partie du «G8» du pape. L’avocat italien Claudio Papale, spécialiste en droit canon et expert des «délits contre la morale», le théologien jésuite argentin Miguel Yáñez, ami de longue date du pape François, et le père Hans Zollner, jésuite allemand psychologue et psychothérapeute de renom, qui avait été à l’origine de l’organisation du Symposium de 2012, complètent la liste.

Source: http://www.leparisien.fr/societe/le-vatican-presente-son-groupe-d-experts-anti-pedophilie-22-03-2014-3697277.php

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