Gala Gandhi, son amant secret – L’idylle cachée du leader indien

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Au début du XXe siècle, en Afrique du Sud, Gandhi, le leader indien a vécu une longue idylle avec un archi­tecte juif alle­mand.

«Hermann Kallen­bach est la personne que Gandhi a le plus aimée de toute sa vie.» Gilbert Sinoué est caté­go­rique. Le roman­cier a parcouru les centaines de lettres – dont une dizaine très intimes – que le Mahatma a écrites à cet archi­tecte juif alle­mand avec qui, à partir de 1904, il a partagé sa vie une dizaine d’années en Afrique du Sud. Une idylle qu’il relate avec force détails dans La nuit de Maritz­burg (Flam­ma­rion).

«Ce fut un coup de foudre intel­lec­tuel. Hermann Kallen­bach, fasciné par Gandhi, a joué tous les rôles à ses côtés, décrypte l’auteur. Il a financé son combat contre les discri­mi­na­tions infli­gées au peuple indien en Afrique du Sud, a été son garde du corps. Il a même fait de la prison, pour avoir défendu les mêmes causes que son mentor. Ce dernier a véri­ta­ble­ment donné un sens à sa vie.»

De son côté, l’avocat indien a, un temps, quitté femme et enfants pour vivre avec ce colosse body­buildé, habi­tué au luxe, à qui il a adressé, pendant de longues années, des décla­ra­tions enflam­mées. «Depuis le premier jour où je vous ai rencon­tré, j’ai su que nous serions liés pour la vie, écri­vait-il. Je vous l’ai dit un jour, nos âmes se sont recon­nues […] L’exis­tence sans vous me semble un grand désert.» Inquiet de voir son compa­gnon entre­prendre un voyage en Alle­magne, pour rendre visite à sa famille, Gandhi lui fera même signer, avant son départ, un contrat, dans lequel il s’engage à ne pas regar­der des femmes avec concu­pis­cence et à ne pas se marier.  «Hermann, envoûté par son grand homme, accep­tera ce contrat. Il devien­dra aussi végé­ta­rien et vivra dans le dénue­ment à ses côtés», raconte Gilbert Sinoué.

Aucune des lettres écrites par l’archi­tecte n’ont toute­fois été retrou­vée, car ce dernier avait demandé à son compa­gnon de les brûler. «Peut-être étaient-elles trop expli­cites ou osées. S’ils ont eu des rela­tions char­nelles, cela n’a pu être le cas que pendant une courte période, puisqu’ils se sont rencon­trés en 1904 et qu’en 1906 Gandhi faisait vœu d’absti­nence», rappelle l’écri­vain.

Despo­tique avec son entou­rage – comme il recon­naît lui-même dans ses Mémoires –, le leader indien a toujours imposé son mode de vie à l’ensemble de sa famille. Son fils Hari­lal le premier. Le futur Mahatma ne lui inter­dit-il pas de faire des études ou d’avoir des rela­tions sexuelles avec son épouse? Autant de diktats pater­nels dont ce dernier ne se remet­tra jamais. «Gandhi vivait sa libido comme une malé­dic­tion, analyse Gilbert Sinoué. Son père est mort pendant qu’il faisait l’amour à son épouse dans la pièce à côté. L’enfant issu de cette funeste nuit est mort à l’âge de deux mois. Une double bles­sure qui le marquera à tout jamais.» Pour éprou­ver sa «résis­tance» à la tenta­tion, le Mahatma ira jusqu’à deman­der à la fin de sa vie, à sa nièce de dix-sept ans et à son méde­cin, une femme, de dormir à ses côtés, nues.

Inflexible sur ses prin­cipes végé­ta­riens, méfiant vis-à-vis de la méde­cine tradi­tion­nelle, il mettra à plusieurs reprises la vie de sa femme et de ses fils en danger. Son épouse serait d’ailleurs morte de son refus de lui admi­nis­trer de la péni­cil­line. «Son côté psycho­ri­gide et déta­ché des choses maté­rielles lui ont sans doute donné la force de faire vaciller l’empire britan­nique», admet l’auteur de La Nuit de Maritz­burg. Hermann Kallen­bach, n’accom­pa­gnera pas son grand amour dans ce combat sur le terri­toire indien. Interné en Angle­terre au début de la Première Guerre mondiale, il profite de cet éloi­gne­ment de son mentor pour se  « réin­car­ner », se libé­rer de Gandhi, car il se savait condamné à n’être que le double impar­fait.

Source: http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/gandhi_son_amant_secret_314021#xtor=EPR-586

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