Titre d’origine: « Mons-Borinage: une mère prête à tout pour que son ex ne voie plus ses filles »
Une peine d’un an de prison avec sursis a été infligée la semaine dernière par le tribunal de Mons à une mère de famille dont le tort aura été de tenter de soustraire ses fillettes à leur père, avec qui elle vivait une séparation difficile.
La jeune femme, domiciliée dans le Borinage, devait accepter un droit de visite du père envers les fillettes. Mais la dame a nourri des suspicions de mœurs (qui se sont révélées non fondées) à l’encontre du papa et du papy des gamines.
L’ambiance au sein du couple désuni a été si délétère qu’au début octobre 2006, le tribunal de la jeunesse a prononcé un jugement de placement des fillettes hors de leur milieu maternel. La mère de famille a voulu se soustraire à l’exécution du jugement: la nuit du jugement, elle a emmené ses filles en Italie où elle avait de la famille. Las : les autorités judiciaires l’ont retrouvée au bout de cinq jours, et elle a été placée sous un mandat d’arrêt européen, tandis que les fillettes étaient placées en institution. Dans la foulée, la maman a été inculpée d’enlèvement ou non-représentation d’enfant.
L’enquête au sujet d’éventuels faits de mœurs à l’encontre du père des enfants n’a jamais abouti à rien de concret. Malgré tout, la mère est restée persuadée que le père de ses filles commettait sur elles des gestes déplacés et elle a diffusé ses craintes sur Internet. Mal lui en a pris, là encore : elle a été citée devant le tribunal pour diffamation, de même que pour harcèlement par internet, mails et tracts, envers le père de ses filles. Ce faisant, elle portait, dit le tribunal, atteinte à la vie privée des enfants.
Le tribunal l’a estimée coupable de toutes les préventions. « Par son comportement, relève le jugement, elle s’est privée d’une relation saine et équilibrée avec ses deux filles. Et les enfants ont dû se construire une personnalité péniblement, vu que leur mère postait des informations les concernant sur Internet, rendant des informations de la sphère privée accessibles à un large public. »
En plus de la condamnation à un an avec sursis, la mère de famille, désormais déchue de ses droits maternels, devra payer des dommages matériels et moraux, à ses enfants comme à leur père et à leur grand-père. Elle est aussi priée de cesser de poster des messages dénigrants sur Internet.
Et les fillettes ? Aujourd’hui âgées de 15 et 11 ans, elles ont eu leur enfance gâchée par des placements en série. Elles vivent désormais sous la garde exclusive de leur père. Leur mère leur manque, somme toute, mais la justice a tranché, estimant que leur mère leur avait causé bien du tort.
Un drame familial pour celles qui sont aujourd’hui de jeunes ados, qui vient de trouver son épilogue après des années d’atermoiements.
Source: http://www.laprovince.be/999699/article/2014-05-05/mons-borinage-une-mere-prete-a-tout-pour-que-son-ex-ne-voie-plus-ses-filles