L’homme écroué pour le meurtre d’une des « disparues de l’A6 », fin 1996 en Saône-et-Loire, a avoué le crime après avoir été confondu récemment par de nouvelles expertises ADN, 18 ans plus tard.
« Disparues de l’A6 » : le meurtrier présumé… by francetvinfo
Un lourd secret gardé pendant 18 ans. Un ouvrier agricole de 56 ans, père de deux enfants, a été interpellé mardi 9 septembre à son domicile de Retjons (Landes), près de Mont-de-Marsan, pour le meurtre de Christelle Blétry, 20 ans. Son corps avait été retrouvé le 28 décembre 1996 à Blanzy près de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), lardé de 123 coups de couteau.
Après avoir nié les faits dans un premier temps, le suspect les a reconnus en garde à vue, selon le procureur de la République à Chalon-sur-Saône. Il a été confondu grâce à des analyses ADN sur les vêtements de la victime.
« Un bon père de famille »
France 2 s’est rendu à son domicile et a interrogé les autres habitants du hameau, où le meurtrier vivait. Ils ont refusé de répondre, tout en parlant « d’un bon père de famille ». « J’ai découvert tout ça comme vous, à la télé. J’ai vécu des années de bonheur avec lui. Il est innocent », a déclaré sa femme aux journalistes, derrière ses volets.
Le suspect a été mis en examen et écroué jeudi. Jusqu’à cette semaine, cet homme n’était « jamais apparu à aucun moment dans l’enquête », a précisé vendredi le directeur interrégional de la police judiciaire de Dijon, lors d’une conférence de presse.