Midi Libre Béziers : après des viols sur 8 enfants, il avait fait de sa fille son objet sexuel

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L’individu qui, vendredi 12 septembre, faisait face au tribunal de Béziers est un multirécidiviste, un pervers sexuel. Il a en effet été condamné en 1996 à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir violé huit de ses enfants. Il a purgé seize ans et se présentait libre. Vendredi, si l’on peut le dire ainsi, c’est un reliquat de ce drame qui se jouait devant la présidente Ougier. Elle a dû débattre avec cet homme de faits de viols sur la dernière de ses filles. Elle a déposé plainte contre son père en 2005 et a attendu presque dix ans avant de se voir reconnaître comme une victime.

Le prévenu a été condamné à deux ans de prison, un suivi médical, mais aussi à 10 0000 € de dommages et intérêts et 1 000 € de frais de justice. Il est inscrit sur le fichier national des délinquants sexuels.

Cinq femmes et huit viols

Cet Agathois semble être “monsieur tout le monde”, à ceci près que, durant les débats, on apprend qu’il vivait avec cinq femmes sous le même toit dont il avait eu neuf enfants. Cette sorte de gourou aura donc violé tous ses enfants, même s’il l’a toujours nié. Condamné en première instance pour huit viols, il fera appel et prendra 20 ans. Pour faire taire ses petites victimes, il les achetait avec une pièce de 10 francs. Il n’hésitera pas à se couper des morceaux de doigts et à les envoyer au juge qui a instruit son dossier, pour manifester son mécontentement.

Il apparaît aussi qu’il contraignait les employées de son commerce à des relations sexuelles. Mais ce n’est pas tout, l’homme qui avait donc treize esclaves sexuels sous son toit se faisait aussi lécher le sexe par son chien et pour couronner le tout, il sodomisait une brebis. Le frère du prévenu a lui aussi été condamné pour des faits de viols. Une de ses femmes a quand même été condamnée à six mois de prison pour non-dénonciation de crime. Voilà le décor planté ! Et on peut revenir à l’affaire de vendredi. Pour le prévenu, c’est toujours la même technique. Il nie tout en bloc. Il est innocent.

« Avec toutes ces femmes à la maison pourquoi voulez-vous que je m’en prenne à ma fille de 4 ans », assure-t-il crânement à la présidente. « Je ne suis ni un pédophile, ni un attardé mental. Toute cette histoire a été inventée. » Presque trop poli, il insiste, « toute cette histoire a été construite sur les accusations de mon procès aux assises. Tout ça pour avoir de l’argent. »

« Dangereux pour sa famille »

Dans la salle, la victime n’affiche pas une émotion et pourtant quand elle va parler, tout en regardant son père elle va lancer un cinglant : « Ça fait mal d’être accusé de vouloir faire de l’argent avec ça. » Puis elle va se taire et regagner sa place dans la salle d’audience. Les experts psychiatriques vont le décrire comme ayant une structure psychologique perverse et étant dangereux pour sa famille. « Non ce n’est pas vrai, je ne suis pas pervers et j’ai de convictions religieuses et si je mens, que Dieu me rappelle à lui tout de suite », lance-t-il par dépit.

Me Annie Auret pour la victime : « Il est dommage qu’il nie des faits qui lui ont valu 20 ans de réclusion. Cette jeune femme a attendu pour déposer plainte car elle se protégeait. Puis à l’adolescence toute cette souffrance va refaire surface. Elle a traversé un désert judiciaire. Pensez-vous que si elle n’avait pas dit vrai elle aurait autant insisté. Il devrait reconnaître sa faute, là, aujourd’hui, pour que sa vie de femme puisse enfin s’envoler. Elle veut que l’on reconnaisse qu’elle a dit la vérité. »

Le procureur Jean-Claude Miquel ne sera pas tendre avec le prévenu. « Des pervers sexuels, j’en ai croisé dans ma carrière. Mais des comme celui-là… Et il va continuer avec des propos très crus pour faire plier le prévenu. Pourquoi voulez-vous qu’il y ait de la violence dans la relation qu’il a entretenue avec sa fille quand on l’éduque au plaisir, elle jouit. Oui c’est ça, hurle-t-il, la perversité de ce dossier. C’est honteux la charge de la preuve que vous faites porter à votre fille. Elle doit se construire avec ça. Vous lui avez raconté ce que vous avez fait à votre nouvelle compagne. Elle est au courant… Oui, vous êtes un pervers. » Il va requérir deux ans de prison sans que le prévenu ne montre le moindre signe de regret.

« Nous n’avons pas la matérialité des faits dans cette affaire. Sans dire qu’elle ment, rien ne prouve que ce qu’elle avance est le reflet de la réalité, insiste Me Muriel Molinier qui va plaider la relaxe. Ce n’est parce qu’il a été condamné aux assises qu’il est coupable aujourd’hui. »

 

Source: http://www.midilibre.fr/2014/09/15/de-4-ans-a-12-ans-il-a-fait-de-sa-fille-son-objet-sexuel,1051487.php

Trouvé sur: https://www.facebook.com/wantedpedo1/

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