Une affaire particulièrement sordide était traitée par le tribunal correctionnel de Neufchâteau ce jeudi. Michel (prénom d’emprunt), un ex-militaire âgé de 60 ans, était sur le banc des prévenus pour avoir drogué, attouché et violé deux sœurs dont il avait la garde.
Les faits se seraient produits sur une période quatre ans.
« Nous faisons remonter la période infractionnelle à 2010 grâce à une cassette sur laquelle a été enregistrée la scène de viol », a expliqué la substitut du procureur du Roi, Marie-Eve Bouillon. « Sur celle-ci, on ne reconnaît pas l’intérieur de l’appartement du prévenu, situé à Bastogne. Après vérification, il s’avère que c’est dans sa chambre du Camp Bastin à Arlon qu’a été filmé le viol… Cela signifie que monsieur était encore en activité et que cela remonte donc à 2010. »
Une constatation réellement étonnante, quand on sait qu’il est évidemment interdit d’introduire dans la chambre d’une caserne une personne civile. Et qu’il est encore plus inconcevable d’y commettre un viol.
Autre habitude étrange de cet homme qui avait gagné la confiance de son ex-compagne, au point de se voir confier la garde des deux filles le week-end : celle de se balader nu dans son appartement, et d’imposer la nudité aux fillettes.
Le ministère public a requis 7 années d’emprisonnement contre le prévenu.
Q.D.