Antiogre Connections entre l’extrême droite et l’international du sadisme

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Le trio néonazi

Commençons par la Bourgogne et plus précisément le département de la Nièvre. En juin 1990, une juge d’instruction parisienne sur la piste d’un réseau pédocriminel international faisait arrêter le prêtre de Saint-Léger-des-Vignes dans la Nièvre, le père Nicolas Glencross. Les forces de l’ordre découvraient alors dans son presbytère un véritable studio de photographie, ainsi que des sacs remplis de photos pédocriminelles destinées à des magazines pédophiles.

Il se trouve que le porte-parole de l’Elysée, Hubert Vedrine, était conseillé municipal à Saint-Léger-des-Vignes et que son domicile était même établi dans le presbytère du père Glencross. François Mitterrand, président socialiste de la République entre 1981 et 1995, était lui-même un élu de la Nièvre avant d’accéder à la présidence. Rappelons qu’il avait reçu la francisque des mains du maréchal Pétain, ce qui constituait la plus haute distinction du régime de Vichy, et qu’en 1983 il a été à l’origine d’un tournant libéral à gauche sur lequel ses successeurs socialistes ne reviendront jamais. Lors de son premier septennat, il aurait demandé à des membres des forces de l’ordre d’étouffer l’affaire pédocriminel du Coral en 1983. Des personnalités seraient venues abuser des enfants en difficulté dans un centre éducatif nommé le Coral. Son ministre de la culture, Jack Lang, et le chef de cabinet de sa Secrétaire d’Etat à la famille, Jean-Pierre Rosenczveig, étaient impliqués. Jack Lang a d’ailleurs été cité dans deux autres affaires de pédocriminalité de réseau : l’une à Nice en 1988 et l’autre au Maroc en 2001. Quant à Jean-Pierre Rosenczveig, il a été identifié pendant l’affaire du Coral sur une photo pédophile mettant en scène un homme et un petit garçon.

Pour revenir au père Glencross, la juge a également mis en examen une douzaine de personnes. Parmi les inculpés, on peut citer Bernard Alapetite, Jean-Manuel Vuillaume et Michel Caignet. Tous les trois ont pour point commun d’avoir été actif dans des sphères néofascistes. Les trois individus avaient aussi comme caractéristique commune d’avoir contribué à la diffusion de magazines faisant l’apologie de la pédophilie. Ils ont régulièrement été mis en cause dans des affaires d’exploitation commerciale de la pédocriminalité. A la fin des années 90, ils ont ainsi été condamnés pour avoir organisé des réseaux de production et de diffusion de cassettes vidéo pédocriminelles dans le cadre des affaires Toro Bravo et Ado 71.

Le père Glencross aurait fourni une partie de sa production au pasteur Joseph Doucé basé sur Paris. Celui-ci avait gagné une certaine notoriété médiatique en se présentant comme le défenseur des minorités sexuelles, pédophiles compris. Le pasteur avait de nombreuses fréquentations parmi lesquelles des personnalités. Il organisait des réunions de pédophiles et il était suspecté d’avoir reçu les confidences de pédophiles de haut rang. Il diffusait par ailleurs les revues pédophiles et néonazies de Michel Caignet.

Le pasteur Doucé a disparu en juillet 1990. Son corps a été retrouvé la même année. Les enquêteurs ont découvert qu’il était suivi par les Renseignements généraux jusqu’à sa mort. Un débordement de la part des services a été envisagé : une tentative d’extorsion de noms de personnalités pédophiles ou au contraire une tentative d’intimidation pour que le pasteur ne révèle pas ces noms faisaient partie des scénarios les plus probables.

L’agent Jean-Marc Dufourg a été le principal suspect, mais n’a pas été inculpé. Il a dit pour se défendre qu’il ne pouvait pas avoir participé à l’enlèvement, car il s’occupait alors d’une autre affaire : sa hiérarchie l’aurait chargé de piéger trois personnalités pédophiles en les photographiant pendant qu’elles commettaient leurs actes. Pierre Arpaillange, alors ministre de la Justice, faisait partie des personnalités citées. L’information a été révélée par la presse et le Garde des Sceaux a été démis de ses fonctions.

En 1997, un journaliste révélait des informations obtenues par le biais d’un avocat parisien. Elles concernaient une affaire de pédocriminalité dans le village de Saint-Père dans la Nièvre. Selon ces informations, des politiques connus auraient participé à des réunions pédocriminelles avec des membres de l’extrême droite. Les faits se seraient déroulés dans une ancienne commanderie templière du village.

La spécificité du bâtiment est notable, car Michel Caignet était le fondateur d’une branche autonome d’une secte internationale templière du nom d’Ordre des Templiers Orientaux. Des idées d’extrême droite étaient véhiculées dans cette secte qui avait par ailleurs aussi été suspectée de pratiquer des actes de pédocriminalité. Il faut savoir que les revues que diffusait Michel Caignet, en plus de faire l’apologie de la pédophilie et du nazisme, mettaient en avant les cultes païens ou satanistes. Quoi qu’il en soit une secte templière affiliée à l’Ordre des Templiers Orientaux se réunissait régulièrement dans une auberge située à cinq minutes de la commanderie de Saint-Père.

Les affaires de l’Yonne

Toujours en Bourgogne, mais dans le département de l’Yonne. Là-bas plusieurs affaires criminelles ont connu un grand retentissement. Une vingtaine de jeunes filles handicapées de la DDASS ont disparu vers la fin des années 70. Certaines étaient mineures. Concernant une demi-douzaine d’entre elles, les soupçons se sont portés sur un dénommé Emile Louis, chauffeur de car des établissements qui avaient hébergé les filles. Le directeur des établissements et ami d’Emile Louis, Pierre Charrier, avait classé leurs dossiers en fugue, alors que rien ne pouvait le laisser penser. Pierre Charrier s’est fait attrapé en 1989 par la police en train d’abuser d’une jeune handicapée de ses centres. Il a fallu attendre la fin des années 90 pour que la justice de l’Yonne commence à investiguer vis-à-vis d’Emile Louis. Elle ne l’a fait que sous la contrainte d’instances parisiennes supérieures. Deux des corps des disparues ont été retrouvées après qu’Emile Louis ait avoué alors qu’il pensait être protégé par la prescription. Emile Louis était un admirateur avéré du nazisme.

C’est dans l’Yonne aussi qu’un certain Claude Dunand séquestrait dans son pavillon des jeunes femmes, puis les livraient à de riches clients qui payaient cher pour pouvoir les violer et les torturer. Les filles étaient elles aussi issues de la DDASS et avaient fréquenté les mêmes établissements que les disparues reliées à Emile Louis. Parmi les tortures infligées : croix gammée inscrite au fer rouge sur la peau. Une victime est finalement parvenue à s’échapper en 1984. La police en a trouvé une autre quand elle est venue arrêter Claude Dunand. Vu le profil identique des victimes d’Emile Louis et de Claude Dunand, certains ont pensé qu’ils étaient les pourvoyeurs du même réseau.

Le politique Jean-Pierre Soisson, ministre libéral de François Mitterrand, est intervenu directement auprès de Pierre Arpaillange pour lui demander de faire libérer Claude Dunand. Cela a fonctionné dans les faits puisque Claude Dunand a été relâché. Claude Dunand avait dit sans le nommer que parmi ses clients, il y a avait un homme politique nationalement connu. Il faut avoir en tête qu’Emile Louis avait dit à l’une de ses amantes qu’il pouvait tout se permettre, car il était protégé par Jean-Pierre Soisson. La femme de Pierre Charrier était une conseillère municipale de Jean-Pierre Soisson. Elle aussi était restée passive face aux disparitions des victimes reliées à Emile Louis.

En 1998, Jean-Pierre Soisson avait été élu président de la région Bourguignonne en passant une alliance avec le Front national. Il avait alors été exclu de l’UDF. Cependant, le parti Démocratie libérale, qui était interne à l’UDF et auquel il appartenait, le soutenait. Démocratie libérale a même fini par faire sécession de l’UDF pour cette raison. Il s’agissait d’un parti ultralibéral et pro-américain. Plusieurs cadres de premier plan de de Démocratie libérale avaient appartenu dans les années 60 au groupe Occident, une organisation d’extrême droite très virulente.

Les ballets roses

Entre les années 1982 et 1985, une série de braquages meurtriers appelés tueries du Brabant ont été menés. Les butins étaient tellement maigres et la violence tellement disproportionnée qu’on a suspecté d’autres buts derrière ces actions. Une partie de ces meurtres déguisés avaient en fait pour fonction, selon les suppositions, de liquider des personnes qui en savaient trop sur les ballets roses. Cette expression désignait des orgies pédocriminelles impliquant des personnalités. Ils avaient été dénoncés au début des années 80. Plusieurs assassinés étaient de fait liés d’une façon ou d’une autre aux ballets roses.

Le journal qui avait révélé l’existence des ballets roses avait été incendié par un groupe d’extrême droite du nom de Front de la jeunesse. Or c’est aussi un organisme d’extrême droite qui a été accusé d’être derrière les tueries du Brabant : le Westland New Post, une organisation néofasciste. Le WNP aurait agi ainsi sous l’impulsion du réseau Gladio. Ce réseau secret avait été mis en place sous l’impulsion des Etats-Unis et de l’OTAN. Il avait des sous-groupes dans la plupart pays d’Europe de l’Ouest. Son existence a été révélée au début des années 90. Ces groupes avaient pour but de préparer la résistance armée en cas d’invasion soviétique.

Une autre fonction de Gladio consistait à orienter l’opinion publique en manipulant des groupes d’extrême gauche ou d’extrême droite pour faire peur à la population à travers des attentats. Le but était de pousser les peuples à voter pour des politiques sécuritaires et d’empêcher que les partis communistes occidentaux n’accèdent démocratiquement au pouvoir. D’où l’opération supposée des tueries du Brabant, qui auraient alors eu plusieurs buts simultanés. Cela est d’autant plus crédible que les Tueurs du Brabant utilisaient des techniques militaires de combat.

En 1984, le dirigeant du WNP, Paul Latinus, a été retrouvé pendu chez lui, après qu’il ait porté plainte pour menace de mort dans le cadre de l’affaire Pinon. Il était en effet en possession du dossier sur cette affaire. Il savait ainsi les noms des personnes impliquées. Le dossier a cependant disparu après sa mort. Beaucoup de demandes d’investigations faites par la juge d’instruction enquêtant sur sa mort n’ont jamais eu de suite et plusieurs éléments contredisant la thèse du suicide ont disparu de la procédure. Un commissaire du nom de Georges Marnette a été accusé par la mère de Paul Latinus d’avoir cherché à se procurer le dossier Pinon que détenait son fils dans le but de le détruire. Il se trouve que le commissaire Marnette avait été accusé d’avoir subtilisé documents de preuves dans l’affaire Pinon.

L’affaire Dutroux

L’affaire était partie du criminel Marc Dutroux qui a été arrêté en 1996 pour avoir séquestré, violé et tué plusieurs jeunes filles en Belgique. Certains éléments laissaient penser qu’il était en fait le pourvoyeur en victimes d’un réseau pédocriminel. Le juge instruisant l’affaire avait fait un appel à témoin à toute personne ayant des informations sur les réseaux pédocriminels avec la garantie de l’anonymat. Plusieurs personnes se présentant comme d’anciennes victimes de ces réseaux sont venues témoigner. Cachées derrières des noms de code, elles ont notamment dénoncé des personnalités de premier plan comme abuseurs. Leurs accusations se recoupaient tant sur des faits que des lieux ou des personnes, ce alors qu’elles ne se connaissaient pas. Les témoins centraux étaient X1, X2, X3, X4, VM1 et la dénommée Nathalie Waeterschoot qui n’avait pas de nom de code.

Plusieurs accusés ont ainsi été membre du CEPIC, le Centre politique des indépendants et cadres chrétiens. Il s’agissait d’une organisation qui regroupait les membres les plus à droite du Parti social chrétien. Le libéralisme économique était au centre des préoccupations de l’organisation. Le CEPIC mettait en fait en contact les cadres du parti avec l’extrême droite belge. L’organisation a fini par être dissoute.

L’ancien premier ministre Paul Van Den Boeynants faisait partie du comité directeur du CEPIC. Il a été décrit par X1 comme un abuseur d’enfant particulièrement sadique participant à des meurtres. Il a été accusé par X3 d’avoir été actif lors de cérémonies mettant en scène des orgies sexuelles pédocriminelles avec des tortures débouchant sur des mises à mort. D’autres personnalités auraient participé à ces cérémonies telles que le promoteur immobilier Ado Blaton. X4 l’a dénoncé comme un client très assidu des réseaux pédocriminels. Nathalie Watershoot a dit l’avoir vu au Dolo, lieu de rencontre d’abuseurs également cité par X1 et X2. Paul Van Den Boyenants avait par ailleurs été dénoncé par deux femmes en 1981 et 1990 comme étant l’un des participants aux ballets roses.

Le baron Benoît de Bonvoisin faisait également partie du comité directeur du CEPIC. Cet homme d’affaire très riche, a été accusé par X1 et X2 d’être un violeur d’enfants, extrêmement violent et cruel pour ce qui est de X1. X2 a dit l’avoir vu lors d’orgies pédocriminelles dans plusieurs résidences dont un château, ainsi que dans le club du Mirano, un établissement aussi dénoncé par VM1. Il finançait plusieurs organisations fascistes. C’est lui qui avait financé le groupe d’extrême droite ayant brûlé les locaux du journal qui avait révélé l’affaire Pinon. C’est par ailleurs l’avocat de Benoît de Bonvoisin qui a défendu Marc Dutroux.

Le ministre Jean-Pierre Grafé, avait aussi été membre du comité directeur du CEPIC. Ce dernier a été accusé par plusieurs témoins, autres que ceux cités jusqu’à présent, d’être un consommateur d’orgies et de photographies pédocriminelles. Il fréquentait des établissements similaires à Elio Di Rupo, futur Premier ministre socialiste accusé de faits semblables et qui s’est notamment fait prendre par la police dans une voiture avec deux mineurs dévêtus.

Un autre membre du comité directeur du CEPIC a fait l’objet d’accusation. Il s’agit de l’avocat Jean-Paul Dumont, qui a été accusé par X1 d’avoir participé à des orgies sadiques dans une usine de l’entreprise ASCO. X2 a dit l’avoir vu participer à des parties fines pédocriminelles dans divers endroits. Il soutenait l’extrême droite en défendant des clients de ce milieu supposés appartenir à la criminalité organisée.

Plusieurs accusés étaient aussi membre du Cercle des Nations, une organisation officiellement apolitique mais qui en réalité était engagée à l’extrême droite. Ainsi le Cercle des Nations avait organisé une cérémonie pour célébrer la prise de pouvoir par les colonels en Grèce. Philippe Cryns, le proxénète de VM1 et gérant du Mirano, avait une société en lien avec le Cercle des Nations et en était membre. Parmi les autres membres du Cercle des Nations, on peut citer Paul Vanden Boeynants, Benoît de Bonvoisin, Roger Boas le propriétaire de la société ASCO, et Ado Blaton. Ce dernier, un promoteur immobilier, faisait partie des personnalités accusées au début des années 80 d’avoir été partie prenante des ballets roses.

Le gendarme Madani Bouhouche a été dénoncé par X1 comme l’ayant emmené dans l’usine ASCO. Ce sympathisant d’extrême droite, était fortement impliqué dans les tueries du Brabant et semblait y avoir joué un rôle central. Il a été défendu par Jean-Paul Dumont. X2 a dit l’avoir régulièrement vu au Dolo. Elle aurait aussi été témoin d’une réunion dans un hôtel entre Madani Bouhouche, Paul Vanden Boeynants et d’autres personnages importants. X2 a aussi dit avoir vu Madani Bouhouche au Dolo en train de manger avec Jean-Paul Dumont et le commissaire Georges Marnette, cité plus haut. Ce dernier a été désigné par Nathalie Waetershoot comme étant l’un de ses abuseurs.

L’affaire Moncini

En 1981, les Italiens découvraient l’existence de la loge maçonnique P2. Cette loge créée en 1945 avait été découverte par le grand public grâce à une perquisition menée au domicile de Licio Gelli, un riche industriel. Cet homme avait été un activiste fasciste pendant la guerre. La police a découvert à son domicile un fichier contenant des centaines de noms des membres de la loge P2 dont Licio Gelli était apparemment le ou l’un des dirigeants. Parmi ces noms, on retrouvait des ministres, des parlementaires, des hommes d’affaires, des banquiers, des patrons de presse et l’ensemble des chefs des services secrets de la période pendant laquelle la loge a existé. Le Premier ministre Sylvio Berlusconi faisait partie de la loge P2. Il est le premier dirigeant européen à avoir intégrer des membres de l’extrême-droite à un gouvernement depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale

L’un des membres de la loge P2, le riche entrepreneur Alessandro Moncini de Trieste, s’était fait attraper aux Etats-Unis en 1988 alors qu’il négociait avec un autre homme pour pouvoir violer, torturer, puis tuer une fillette mexicaine en échange de quelques milliers de dollars. Des écoutes téléphoniques prouvaient son projet. Malgré le scandale, des dizaines de personnalités politiques, économiques, judiciaires ou journalistiques de la ville de Trieste ont soutenu Alessandro Moncini.

Des enquêtes ont ensuite permis de faire des liens entre la loge P2 et le réseau Gladio, Licio Gelli collaborant avec la CIA. Le rôle de la loge dans l’organisation d’attentats en Italie dans le but de créer un climat de tension a donc été établi. P2 signifiait d’ailleurs Propaganda Due. La loge P2 était notamment liée à l’assassinat du Premier ministre démocrate-chrétien Aldo Moro qui souhaitait passer une alliance avec le parti communiste italien. Le réseau Gladio était justement particulièrement implanté dans la ville de Trieste, la ville d’Alessandro Moncini.

Les Pays-Bas et l’affaire Zandvoort

En 1998, un détective privé du nom de Marcel Vervloesem enquêtait sur la disparition d’un enfant allemand. En remontant la piste des réseaux pédocriminels, il réussit à se procurer des CD-ROMs contenant des centaines de milliers d’images des viols et des tortures d’enfants. Elles étaient cachées dans un appartement situé à Zandvoort aux Pays-Bas. Dans cet appartement, des pédocriminels vendaient via un site internet des images provenant de toute l’Europe. Les clients étaient répartis partout dans le monde occidental. Marcel Vervloesem a transmis une partie des documents trouvés à l’ensemble des chefs d’Etat ou de gouvernement européens. Des victimes de Manuel Vuillaume, Bernard Alapetite, Emile Louis, et du réseau de Marc Dutroux ont été identifiés sur les CD-ROMs. Le magistrat Jean-Pierre Rosenczveig a même été reconnu sur une photo.

C’est au justement Pays-Bas que dans les années 50 l’organisation internationale à visée supranationaliste du nom de groupe Bilderberg a été fondée. Elle a eu comme membre ou à sa tête des personnalités accusées de pédocriminalité dans le cadre de réseaux. Le groupe Bilderberg, toujours actif, est une organisation extrêmement discrète. Il a été créé dans les années 50 par le prince Bernhard, prince consort des Pays-Bas et ancien membre du parti nazi en Allemagne. Ce cercle regroupe les gens les plus influents de tout l’Occident : hommes d’affaires, politiques, journalistes. Il partage avec la feue loge P2 son caractère ultra-élitiste, pro-américain et secret puisque rien ne filtre sur le contenu des réunions du groupe Bilderberg.

Le vicomte Etienne Davignon, à la fois homme politique et homme d’affaire, a été le président du groupe Bilderberg. Il avait été cité par X2 comme ayant participé à des orgies pédocriminelles dans un hôtel de la ville de Knokke. Le riche entrepreneur Maurice Lippens a lui aussi fait partie du groupe Bilderberg. Il a été dénoncé par X1 et X2 d’être un sadique très violent participant à des meurtres d’enfants.

D’autres institutions internationales ont eu pour dirigeant des personnes accusées dans le cadre de l’affaire Dutroux. Etienne Davignon a par exemple aussi été membre de la Commission européenne connue pour son libéralisme. C’était aussi le cas de Karel Van Miert, un homme politique socialiste. X2 l’avait accusé d’avoir participé à des orgies avec mineurs où il l’aurait étranglée. Il faut aussi mentionner Willy Claes, lui aussi politique socialiste et qui a été secrétaire général de l’OTAN, alliance militaire roulant pour les Etats-Unis. Il a été accusé par X3 d’avoir assisté à des cérémonies pédocriminelles.

Toutes les affaires mentionnées ont été suspectées d’avoir été enterrées par la Justice. Les magistrats n’ont pas poussé les investigations pour ce qui concernait les clients des réseaux, centrant leur enquête seulement sur les premiers concernés souvent des rabatteurs. Dans l’affaire Dutroux ou celle du prêtre Glencross, c’est-à-dire des affaires où les juges d’instruction avaient réellement commencé à approfondir la piste des réseaux, ils ont vite été remplacés par d’autres magistrats qui ont fait stopper les investigations.

Sources principales :

« Les dossiers X », Annemie Bulté, Douglas de Coninck et Marie-Jeanne Van Heeswyck, Editions EPO, 1999

« Dossier pédophilie, Le scandale de l’affaire Dutroux », Jean Nicolas et Frédéric Lavachery, Editions Flammarion, 2001

Procès verbaux de synthèse de l’affaire Dutroux

http://antiogre.overblog.com/le-r%C3%A9seau-de-l-yonne-3

http://antiogre.overblog.com/le-r%C3%A9seau-de-la-ni%C3%A8vre-connexions-n%C3%A9onazies

http://antiogre.overblog.com/l-affaire-du-coral-2

http://antiogre.overblog.com/2014/01/quelques-ministres-de-la-mitterrandie.html

http://antiogre.overblog.com/la-belgique-et-les-affaires-de-ballets-roses

http://antiogre.overblog.com/2013/12/les-r%C3%A9seaux-en-italie.html

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