Effedieffe La fête des Rothschild : Kubrick n’a rien inventé

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La fête des Rothschild : Kubrick n’a rien inventé, par Laurent Glauzy

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Informations traduites de : Effedieffe du 20/12/2014, art. : La festa dei Rothschild. Kubrick non ha inventato niente (La fête des Rothschild, Kubrick n’a rien inventé) Par Laurent Glauzy.

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Article traduit pour le LLP.

Les photographies ont été prises lors d’une fête en costume organisée le 12 décembre 1972 (12/12/72) [2x6/2x6/12x6], par Marie-Hélène de Rothschild. Décédée en 1996, elle était l’épouse du baron Guy de Rothschild (1909-2007), associé-gérant de la banque Rothschild Frères de 1945 à 1967. La cérémonie s’est déroulée au château de Ferrières, un des spectaculaires manoirs de la famille, qui est situé aux portes de Paris, dans la Seine-et-Marne.

C’était un bal surréaliste. Le nom des invités était même écrit à l’envers sur les cartons d’invitation. Ce divertissement n’est en rien innocent. Il est révélateur de l’idéologie et de la mentalité de cette dynastie hébraïque et de ses amis. Il ne fait aucun doute que Stanley Kubrick s’est inspiré de ces photographies pour tourner Eyes Wide Shut[1], en 1998. Les présentation des invitations rappellent le passage où, en début de film, le pianiste est contacté par téléphone au dernier moment pour qu’il connaisse l’adresse de la soirée qu’il doit animer. Son ami d’enfance, le « Dr Bill Harford », premier rôle campé par Tom Cruise, prend connaissance du lieu de rendez-vous en noircissant le bloc-notes avec un crayon.

Le château apparaît ainsi aux invités qui arrivent : illuminé en rouge vif par de puissants projecteurs, comme s’il était en proie à un incendie. Le château de Ferrières est celui dans lequel Roman Polanski avait tourné, plus de trente ans après, les scènes finales de La Neuvième porte, un autre film très instructif de ce scrutateur du monde luciférien. C’est ici que la baronne est morte d’un cancer, en 1996, à l’âge de 68 ans. Pseudo-noble, la Jewish princess, trahie par une physionomie peu aristocratique, comptait beaucoup d’amis dans le monde du cinéma, du pouvoir et de la mode.

La baronne se déguise en Baphomet

Pour la fête, telle une déesse, la baronne de Rothschild a accueilli ses invités avec des cornes de cerfs et un museau de phacochère. Elle avait appelé son masque golden calf Baphomet (veau d’or de Baphomet), représentation ésotérique et maçonnique du diable avec un corps humain et une tête de bouc.

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Dans un style tout aussi surréaliste, un des invités, le baron Alexis de Redé (1922-2004), de son vrai nom Von Rosenberg-Redé, portait un masque doré à multiple visages. Bien qu’il ait été issu d’une famille de banquiers juifs autrichiens, sa vraie fortune provenait de son amant Arturo Lopez-Willshaw (1900-1962), milliardaire chilien qui vivait à Neuilly avec sa femme Patricia. Il avait fait d’Alexis son gigolo quand il avait dix-neuf ans. Dans Eyes Wide Shut, la mystérieuse scène gnostique finit en orgie et une sentence de mort est prononcée contre Tom Cruise, confondu. Et, Kubrick, qui a tourné son film dans une autre résidence des Rothschild, le Mentmore Towers, en Grande-Bretagne, est décédé d’une crise cardiaque au milieu du tournage ! Il est à penser que ce film aurait dévoilé bien d’autres mystères.

Audrey Hepburn, une petite juive hollandaise (comme Anne Frank), dont le père était un sympathisant du régime national-socialiste[2], s’est présentée avec un masque en forme de cage à oiseau, signifiant que l’âme est aussi prisonnière du corps, selon les fausses conceptions bouddhistes et ésotériques retrouvées dans les préceptes cathares : faute d’un Dieu qui délivre comme dans le christianisme, le suicide, la mort et les passions sexuelles sont des moyens de se « détacher » de la vie terrestre. Est-ce alors un hasard si le bal et ses déguisements mettent le péché au centre des convoitises ? Quelle peut être l’aboutissement de telles conceptions ? Le nom du masque de la baronne est pour le moins évocateur.

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Cette fête est un bal surréaliste. La nature du surréalisme a déjà été signalée par Bernard Champigneulle (1896-1984). En 1939, dans L’inquiétude dans l’art d’aujourd’hui, il expose que le surréalisme cherche à échapper à la vie terrestre sans parvenir à l’au-delà. Ce critique d’art développe même que le surnaturel est refusé et l’on admet ouvertement sa haine du principe et du caractère religieux.

Des citations fortuites des maîtres et des théoriciens du surréalisme confirment les explications de Bernard Champigneulle. Ainsi, André Breton écrivait : « Le prétendu Dieu, d’absurde et provocante mémoire, n’est que le chiffre d’une illusion, mais avec des conséquences bien réelles pour l’homme perdu dans sa propre aliénation. »[3], « Il n’y a jamais eu de fruit défendu. La tentation seule est divine. »[4] ou encore « L’acte surréaliste le plus simple consiste, revolvers aux poings, à descendre dans la rue et à tirer au hasard, tant qu’on peut, dans la foule. »[5] Et, Aragon écrivait : « Un nouveau vice vient de naître, un vertige de plus est donné à l’homme : le Surréalisme, fils de la frénésie et de l’ombre. »[6]

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Lors de la fête de la baronne, une table était décorée d’une poupée démembrée et d’un crâne déchiré, avec un symbole nécrophile : un pantin représentait un enfant mort. Des décennies plus tard, ce sont les mêmes motifs qui envahissent de nombreux vidéo-clips.

Sur un autel était posé un mannequin nu recouvert de roses faisant clairement allusion à la messe noire qui doit se célébrer sur le corps d’un enfant ou d’une vierge par un vrai prêtre ordonné et avec des hosties consacrées. La perversion, grande passion d’une « élite » financière et politique, continue et converge avec un sens plus profond. Le surréalisme est une révolte contre la nature et contre Dieu, comme le formule Guillaume Apollinaire, dans Méditations esthétiques : « Cependant, trop d’artistes-peintres adorent encore les plantes, les pierres, l’onde ou les hommes. On s’accoutume vite à l’esclavage du mystère. Et la servitude finit par créer de doux loisirs. On laisse les ouvriers maîtriser l’univers et les jardiniers ont moins de respect pour la nature que n’en ont les artistes. Il est temps d’être les maîtres. »

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« Nous sommes les maîtres »

Corriere della Sera écrit que « en 2011, Nathaniel Philip Rothschild, le plus jeune des fils de Jacob Rothschild, quatrième baron Rothschild, a fait parler de lui dans la petite ville de Tivat, dans le Monténégro. Les badauds regardaient bouche bée. Depuis hier, il y a un va-et-vient de jets privés, de super-yachts et d’autos aux vitres teintées. Cette fin de semaine, le multimilliardaire Nathaniel Philip Rothschild a organisé une fête. Pour cette occasion, des palmiers ont été importés d’Uruguay, avec une piscine noire et blanche au bord de l’Adriatique, des rivières de champagne et des vins provenant de la famille, des DJ, des célérités du monde du spectacle et des affaires. Il y avait Naomi Campbell, le magnat de l’acier Lakshmi Mittal, Bernard Arnault (président de LVMH), Roman Abramovitch (le propriétaire de l’équipe de football de Chelsea), Deripaska (le roi de l’aluminium), etc., soit 400 invités. »[7]

Le jeune Rothschild, avec un groupe de super-riches, dont Peter Munk[8], propriétaire du grand groupe mondial de mines d’or, a acquis une ancienne base militaire dans la baie du Kotor, entre des ports magnifiques. Un village pour nababs y est construit avec 150 caméras de surveillance, des appartements luxueux, un terrain de golf, un centre de conférence, une multitude de magasins, ainsi que 650 amarrages pour des super-yachts de 150 mètres. De cette fête au Monténégro, pleine d’oligarques « russes », il n’est sorti aucune photographie, et il n’en sortira jamais. On devra se contenter d’imaginer quelques scènes, peut-être en regardant une nouvelle fois La Neuvième porte ou The Ghost.

C’est à ces gens de l’ombre que la classe politique des minables doit des comptes. « Quelques-uns croient même que nous faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des États-Unis caractérisant ma famille et moi en tant qu’internationalistes et conspirant avec d’autres autour de la Terre pour construire une politique globale plus intégrée ainsi qu’une structure économique : un seul monde si vous voulez. Si cela est l’accusation, je suis coupable et fier de l’être ». (David Rockefeller, Mémoires)

[1] Les deux acteurs principaux de l’église de Scientologie sont Tom Cruise et Nicole Kidman. L’église de Scientologie a été fondée par Lafayette Ron Hubbard (1911-1986), auteur de science-fiction. Les théories décadentes d’Aleister Crowley, dépeint comme « l’homme le plus malveillant », surnommé The Great Beast (la Grande Bête) et prônant une totale liberté sexuelle intégrant les pratiques zoophiles, seraient un creuset de la Scientologie. Intéressé par la cabbale et l’alchimie, Aleister Crowley avait intégré The Hermetic Order of the Golden Dawn (Ordre hermétique de l’Aube dorée). Ce groupe occultiste est né de l’insatisfaction de dignitaires maçons désirant passer de la recherche spéculative à la pratique opérative. Il mélange des éléments de la cabbale hébraïque avec l’ésotérisme rosicrucien et la mythologie égyptienne. À partir des recherches d’un enquêteur de la Boston University, le New York Post explique : « Hubbard avait rencontré Crowley en 1945 dans un temple de Los Angeles… Le fils de Hubbard affirme que son père prétendait être le successeur de Crowley, lui disant que la Scientologie était née le jour de la mort de Crowley… et que les scientologues perfectionnent certains rites inventés par Crowley visant à la libération de l’homme ». [L. Glauzy, Extraterrestres, les messagers du New Age, 2009, pp. 160-161.]

[2] Effedieffe du 20/12/2014, art. : La festa dei Rothschild. Kubrick non ha inventato niente (La fête des Rothschild, Kubrick n’a rien inventé).

[3] André Breton, Prolégomènes à un troisième manifeste du surréalisme ou non (1942) in Manifestes du surréalisme, Paris, 1981, p. 165.

[4] A. Breton, L’amour fou, 1937.

[5] A. Breton, Second manifeste du surréalisme, 1929.

[6] Louis Aragon, Le paysan de Paris, 1926.

[7] Corriere della Sera du 9/7/2011, art. : Tutti a Montenegro beach. Il party di Rothschild Junior. Tre giorni di feste con oligarchi russi e celebrità (Tous sur la plage du Monténégro. La party de Rothschild jr. Trois jours de fête avec des oligarques russes et des célébrités.)

[8] Articles types de monténégrin concernant les agissements de Peter Munk : « Président de la Barrick Gold’s, il a dépossédé des milliers d’habitants de leur terre. Son activité dans les mines d’or continuent de détruire l’agriculture nationale. Il est de notoriété qu’il subventionne des opérations de police particulièrement brutales. Cet homme est un criminel. »

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