L'informaticien 80% des visites du Dark Web ont trait à la pédophilie

Un chercheur britannique présente aujourd’hui une étude qui fait froid dans le dos si ses conclusions sont avérées. Alors que les sites de pédophilie ne représentent que 2% du volume des services cachés proposés sur TOR, ils attireraient 80% des visiteurs.

 « Avant que je ne réalise cette étude, mon impression était que le dark net était une bonne chose », affirme Gareth Owen, chercheur en informatique à l’université de Portsmouth et réalisateur de l’étude dont les premiers résultats viennent d’être publiés par Wired. Le chercheur doit tenir une conférence aujourd’hui à Hambourg durant le congrès du Chaos Computer Club durant laquelle il fournira plus de détails sur une étude qui s’est déroulée durant 6 mois entre mars et septembre 2014, soit avant la fermeture de plusieurs gros sites par le FBI, ainsi que nous le relations.

Les conclusions de l’étude font froid dans le dos. Si les catégories les plus représentées sont les sites de ventes de drogue ou encore les marchés de contrebande, ce sont les sites de pédophilie qui attirent le plus grand nombre de visiteurs et ce, dans des proportions gigantesques puisque le chiffre est supérieur à 80%. Certes, comme le rappelle Roger Dingledine, patron du réseau en oignon, les services cachés ne représentent que 2% du trafic transitant sur le réseau. Toutefois les chiffres sont alarmants et suggèrent que TOR est peut-être devenu le principal repaire de pédophiles sur la planète. Et, comme le souligne l’auteur, cela pose de graves questions si TOR « entrave le droit des enfants en créant un lieu où les pédophiles peuvent agir en toute impunité ».

Un énorme choc !

L’article de Wired détaille comment M. Owen a procédé en suivant 40 ordinateurs relais dans le réseau TOR. Ces relais ont permis d’assembler une collection détaillée de l’ensemble des services cachés présents dans le réseau, environ 45 000. La majorité du trafic vient de botnets mais pour ce qui n’est pas de l’automatisation, 83% des visites sont liées à des sites pédopornographiques où le terme pédophilie est explicitement mentionné. Le crawler des chercheurs a téléchargé uniquement des textes et aucune image pour ne pas se retrouver en possession d’images ou vidéos pédopornographiques. « Cela a été un énorme choc pour nous tous. Je crois que personne n’imaginait que c’était à cette échelle ». Durant sa présentation, M. Owen devrait également présenter ses recommandations pour voir de quelle manière il est possible de bloquer ces contenus tout en maintenant le projet TOR.par Stéphane Larcher,

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