C’est un nouvel espoir pour les familles de Ludovic Janvier, Charazède Bendouiou et Grégory Dubrulle. Les corps des deux premiers enfants n’ont jamais été retrouvés
La cour d’appel de Grenoble a en effet ordonné mardi 23 juin la réouverture des trois affaires de disparition d’enfants, infirmant les non-lieux des juges d’instruction. « La chambre de l’instruction de la cour d’appel nous a donné raison et a décidé d’un complément d’information et de ne pas faire droit à la demande de clôture des dossiers » a déclaré Didier Seban, un des avocats des familles, « très satisfait de cette décision très motivée. »
Charazède avait 10 ans quand elle a disparu, le 8 juillet 1987 à Bourgoin-Jallieu. Ludovic, lui, en avait six. Il a été vu pour la dernière fois le 17 mars 1983 à Saint-Martin-d’Hères. Grégory, quant à lui, avait été kidnappé quand il avait 7 ans, en juillet 1983, au pied de son immeuble à Grenoble. Il avait ensuite été battu et laissé pour mort dans une décharge. L’enfant avait miraculeusement survécu, mais son agresseur n’avait jamais été retrouvé.
En novembre dernier, les juges d’instruction en charge des dossiers avaient rendu une ordonnance de non-lieu dans ces trois affaires, suivant les réquisitions du parquet de Grenoble. Celui-ci estimait alors que tous les éléments d’investigation avaient été exploités, et que les faits étaient prescrits. « C’est la véritable réouverture de l’enquête » a par ailleurs estimé Didier Seban, insistant sur le fait que la cour d’appel estimait, au contraire, que « les dossiers n’étaient pas prescrits ».