Dans une déposition publiée par le New York Times, on découvre les moyens utilisés par Bill Cosby pour attirer des jeunes femmes. Drogue, trafic d’influence… des méthodes de prédateur sexuel mises au grand jour.
L’étau se resserre autour de la star Bill Cosby, au centre d’une affaire de viol depuis plusieurs mois. Le New York Times publie un rapport datant d’une précédente affaire d’abus sexuel, en 2006, dans laquelle l’humoriste était visé. L’affaire, réglée à l’amiable, sans doute en échange d’une somme d’argent importante, devait rester confidentielle. Un juge chargé de l’affaire a décidé de rendre publiques les dépositions de l’acteur, concernant sa relation avec Andrea Constand. Cette jeune mannequin de 19 ans à l’époque des faits, l’accusait de l’avoir droguée, et agressée sexuellement.
Cosby y apparaît comme un manipulateur. Se souciant de la santé des parents de la jeune fille approchée, lui promettant des contacts dans le milieu du showbusiness, avant de la pousser à coucher avec lui. Il assume tout, dans ces dépositions, issues d’un long interrogatoire de 4 jours, même le fait d’administrer des médicaments à la jeune fille. Mais il ne se décrit pas comme un violeur, plutôt comme un épicurien, un playboy fantasque, qui utilise un cocktail de notoriété, de bienveillance, et de drogues, pour parvenir à ses fins. Une image très éloignée de celle de bon père de famille qu’il a entretenue sur le petit écran pendant de nombreuses années.
La déposition montre aussi comment il a payé pour cacher ses relations extra-conjugales. Toutes ces révélations, qui s’ajoutent à une liste déjà impressionnante de témoignages, devraient faire encore un peu plus le vide autour de l’ancienne icône afro-américaine. Il était d‘abord soutenu par Whoopi Goldberg, mais cette dernière a indiqué ces jours-ci qu’elle ne croyait plus en son innocence. Le début d’une longue marche solitaire pour celui qui ne fait plus rire l’Amérique…