(Marie Claire) La psychologue tuée à Annecy s’apprêtait à signaler son assassin pour inceste

Tuée mercredi d’une balle dans la tête dans son cabinet d’Annecy (Haute-Savoie), une psychologue âgée d’une trentaine d’années allait signaler son tueur à la police. Elle le soupçonnait d’inceste sur une mineure de 15 ans, indique la procureure de la République.

Il a voulu la faire taire. L’homme de 75 ans ayant tué une psychologue âgée d’une trentaine d’années, d’une balle de fusil, dans son cabinet situé à Annecy (Haute-Savoie), mercredi 26 août au matin, n’était pas l’un de ses patients.

Mais la jeune praticienne, nommée Morgane Nauwelaers, avait connaissance de graves faits présumés à son encontre.

Un signalement rédigé la veille de son assassinat

Spécialisée en psychopathologie, elle s’apprêtait à signaler son tueur à la police pour des soupçons concernant « des faits de nature sexuelle commis sur mineure de 15 ans dans le cadre familial », issus d’éléments qu’elle avait recueillis dans un cadre professionnel, a révélé la procureure de la République d’Annecy, Véronique Denizot, dans un communiqué partagé ce jeudi 27 août, notamment relayé par Le Figaro.

 

 

La magistrate a indiqué que la jeune praticienne envisageait « depuis une dizaine de jours » de faire ce signalement. Elle l’a finalement rédigé la veille de sa mort.

Et c’est bien cette perspective qui a poussé son assassin à passer à l’acte. Arrêté, l’homme, marié et père de deux enfants, a d’ailleurs immédiatement reconnu son crime.

Il n’était pas un patient sa victime, contrairement à ce qui a d’abord été rapporté par plusieurs médias. Il se montre par ailleurs « exempt de toute pathologie mentale », selon les premiers éléments de l’enquête.

Comme le relève Le Parisien, on ne sait pas encore comment il a su que Morgane Nauwelaers s’apprêtait à le signaler aux autorités.

Abattue en pleine consultation

Mère d’un enfant de 18 mois, Morgane Nauwelaers a été abattue d’une balle dans la tête, alors qu’elle était en consultation. Elle est décédée à l’hôpital, en début d’après-midi. Son mari, avec qui elle partageait le cabinet, était présent.

Il a poursuivi l’assassin, criant « Il vient de tuer ma femme ! » dans la rue, alors que l’homme de 75 ans était parti se réfugier dans un parking de supermarché proche. Là, il a été immobilisé par des passants, en attendant l’arrivée des forces de l’ordre.

Depuis, de nombreux bouquets de fleurs ont été déposés au pied du cabinet de Morgane Nauwelaers, rue Carnot.

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