Un ex-gendarme, membre de la sphère complotiste et recherché depuis décembre, notamment pour appel à la désobéissance de militaires, a été mis en examen ce dimanche à Cusset (Allier), a appris l’AFP de source judiciaire.
Christian, alias « Stan » Maillaud, 53 ans, avait été interpellé vendredi matin à Sorbiers (Loire) par la section de recherches de Clermont-Ferrand, appuyée par les gendarmes de la Loire, dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt.
Transféré au centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure dans l’attente du débat avec le juge des libertés et de la détention, Christian Maillaud a été mis en examen pour « association de malfaiteurs et incitation de militaires à la désobéissance », a indiqué à l’AFP le procureur de la république de Cusset, Eric Neveu.
« Christian Maillaud reconnait les faits qui lui sont reprochés. Il revendique son appartenance au Conseil national de transition (CNT) et la volonté de mettre en place un nouveau système de gouvernement. Il s’estime investi d’une mission de rétablir la justice« , ajoute le procureur de la république.
La responsable de l’association de « défense des enfants contre toute forme de violence« , chez qui le quinquagénaire était hébergé dans la Loire ainsi que son épouse allemande ont quant à elles été entendues par les gendarmes en qualité de témoins, sans être poursuivies, précise-t-on de même source. Cet ancien parachutiste et ancien gendarme était recherché depuis décembre dernier. Il était sorti le mois précédent de prison après une condamnation dans une affaire de tentative d’enlèvement d’enfants prétendument victimes de pédophilie.
Présenté comme un des derniers leaders complotistes recherchés par la justice de la mouvance du Conseil national de transition de la France, présidé par Eric-Régis Fiorile, autre figure du mouvement, Christian Maillaud est accusé d’avoir participé à un appel à un soulèvement contre le gouvernement.
Dénonçant des « imposteurs et traîtres à la nation » et des « réseaux pédo-criminels et sataniques », il lui est notamment reproché d’avoir adressé des courriers invitant élus, militaires ou magistrats à rejoindre le CNT, basé dans l’Allier, sous peine « de passer devant un tribunal militaro-populaire », indique-t-on de source judiciaire.
Il est le 4ème responsable de groupe, suspecté de complotisme, à avoir été interpellé depuis fin 2020.