(France Info Tv) Le PDG d’Assu 2000 (Jacques Bouthier) placé en détention pour viols sur mineur et traite d’êtres humains mineurs

Au total, six personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire.

Le PDG d’un groupe d’assurances a été mis en examen et placé en détention samedi 21 mai, notamment pour traite d’êtres humains à l’égard de mineur, viols sur mineur de plus de 15 ans et recours à la prostitution de mineur, a appris franceinfo de source judiciaire lundi 23 mai, confirmant une information de RTL. Selon les informations de franceinfo, il s’agit du PDG d’Assu 2000 Jacques Bouthier.

Une enquête préliminaire avait été ouverte mi-mars et une information judiciaire samedi dernier pour « traite des êtres humains à l’égard de mineur et tentative, viols sur mineurs de plus de 15 ans, recours à la prostitution d’un mineur, agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans, association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d’enlèvement et séquestration en bande organisée et détention d’images pédopornographiques », indique cette source judiciaire.

Une jeune femme de 22 ans porte plainte

Tout est parti de la plainte déposée à la mi-mars par une jeune femme de 22 ans, ont indiqué des sources concordantes à franceinfo. Devant les policiers, elle a raconté qu’elle vivait depuis cinq ans dans l’un des appartements appartenant au PDG d’Assu 2000 Jacques Bouthier en échange de relations sexuelles.

Au bout de quelques années, le chef d’entreprise l’a jugée « trop âgée » et lui a demandé de « trouver » une fille plus jeune pour la remplacer, a-t-elle déclaré. C’est ainsi qu’elle prend contact avec une adolescente de 14 ans qui comme elle vivait dans un squat.

Pour appuyer ses déclarations, lorsqu’elle a déposé plainte, la jeune femme de 22 ans a fourni aux enquêteurs une vidéo où l’on voit Jacques Bouthier et cette mineure dans un lit. C’est ce qui explique que l’homme d’affaires a été mis en examen pour agressions sexuelles concernant cette jeune fille de 14 ans.

Enlèvement et séquestration

Dans un autre volet de cette enquête, il y a notamment un projet d’enlèvement et de séquestration en bande organisée, car pour tenter d’étouffer l’affaire et récupérer cette vidéo, Jacques Bouthier est accusé d’avoir chargé trois salariés, des agents de sécurité dont l’un est un ancien membre du GIGN, la jeune femme qui l’a mis en contact avec la plaignante et sa propre épouse de trouver un moyen de lui faire quitter la France vers le Maghreb, d’où est originaire la jeune fille.

Selon les informations de franceinfo, Jacques Bouthier n’a pas reconnu les faits au cours de sa garde à vue et a évoqué un « piège » pour le faire chanter.

En tout dans cette affaire six personnes ont été mises en examen le même jour et placées en détention provisoire. L’enquête a été confiée à la brigade des mineurs de Paris.

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