(Journal de Montréal) Action collective contre un milliardaire québécois qui aurait payé des adolescentes pour du sexe

On réclame au moins 1,5 M$ par présumées victimes du résident de Westmount

Robert G. Miller a quitté la direction de Future Electronics en raison des graves allégations d’exploitation sexuelle à son endroit.

Une demande d’action collective a été déposée hier contre un milliardaire québécois qui aurait orchestré tout un stratagème lui permettant de payer pour coucher avec de jeunes filles mineures pendant des années.

Le recours, piloté par le cabinet Consumer Law Group, vise Robert G. Miller et l’entreprise Future Electronics, dont il est le fondateur.

Il est mené par une de ses présumées victimes, qui veut représenter toutes les personnes de moins de 18 ans qui ont eu des rapports sexuels avec Miller en échange d’argent ou d’objets de valeur.

On réclame au moins 1,5 M$ par présumées victimes du résident de Westmount.

« Maintenant, elle réalise qu’elle n’est pas seule et souhaite aller de l’avant pour aider les autres à obtenir justice », lit-on dans le document judiciaire obtenu par Le Journal.

La plaignante, qui avait 17 ans lors de ses rencontres avec Miller, raconte dans la requête s’être sentie « honteuse », « coupable » et « dépressive », en plus de s’auto-médicamentée avec des drogues et de l’alcool.

Rappelons que Robert G. Miller aurait payé des adolescentes pour leurs faveurs sexuelles entre 1994 et 2006, selon l’émission Enquête de Radio-Canada. Certaines d’entre elles n’avaient que 14 ans.

Entremetteurs

Les jeunes femmes prenaient un verre en sa compagnie, étaient couvertes de cadeaux et devaient se laver, décrit le reportage.

Après les relations sexuelles, on leur remettait une enveloppe contenant entre 1500 $ et 4000 $. En général, les filles lui étaient présentées soit par un entremetteur, soit par une jeune fille qui avait recruté l’une de ses connaissances, allègue l’émission.

Dans le cas de la plaignante, c’est via une annonce cherchant de jeunes modèles dans le journal qu’elle aurait rencontré Miller.

Pour chaque rencontre, il lui donnait de 1000 $ à 2000 $. Le montant a même atteint 3000 $ à une occasion.

Lors du dernier rendez-vous, l’homme d’affaires a donné à la plaignante une montre.

Il a également présenté un test négatif pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) qui affichait un nom différent duquel elle le connaissait, soulevant de sérieuses inquiétudes chez la jeune femme.

Le Service de police de la Ville de Montréal a déjà enquêté sur Miller et des hommes de son entourage, mais aucune accusation n’avait été déposée.

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