Pure People Carl XVI Gustaf de Suède, un roi au passé classé X : parties fines, liaisons…

Le passé du roi Carl XVI Gustaf de Suède exhibé dans une biographie non autorisée paru le 4 novembre 2010. Sa liaison avec une popstar y est notamment copieusement abordée.

En cause, la parution d’une biographie extrêmement sulfureuse, qui, pourtant, ne fait que développer sur 338 pages des « affaires » (parties fines, liaisons) bien connues concernant le monarque, qui règne depuis 37 ans. Seulement, « Le Roi Carl XVI Gustaf – Monarque malgré lui« , écrit à 6 mains par les journalistes Tove Meyer, Deanne Rauscher et Thomas Sjöberg, qui disent avoir voulu décrire le roi « en tant que personne » et tel que « perçu par son entourage« , est le premier écrit du genre consacré à un membre de la famille royale.

 

Ouvrage sensationnaliste et manoeuvre inédite, ce brûlot est l’attraction du moment : en témoignent ses ventes inespérées. Les 20 000 exemplaires édités, un tirage moyen, se sont vendus en l’espace de quelques heures !

La plupart des accusations portées ne sont pas nouvelles, mais c’est la première fois qu’elles prennent ainsi corps. La biographie non autorisée revient sur les nombreuses aventures extra-conjugales prêtées au roi, sur les fréquentes parties fines organisées après son accession au trône à l’âge de 27 ans (« c’était filles à la carte pour la bande du roi« , lit-on) mais aussi ses visites dans des clubs de strip-tease douteux, au péril de sa propre sécurité, et s’acoquinant avec des personnages peu fréquentables (un des clubs où il aimait faire la fête, à Stockholm, était tenu par un repris de justice). La liaison que Carl XVI Gustaf de Suède entretint (un secret de polichinelle) à la fin des années 1990 avec Camilla Henemark, sublime chanteuse nigériano-suédoise du groupe à succès Army of Lovers, occupe pas moins de 14 pages. Laquelle craignait de devenir la femme la plus haïe du pays en cas de révélation publique de leur liaison, dont la reine Silvia avait, elle, connaissance. Plusieurs femmes sont interrogées par les auteurs, qui font état de relations sexuelles avec le monarque, parfois à plusieurs. Il est dit également que des agents se seraient chargés de récupérer chez certaines d’entre elles des « documents » compromettants (photos).

Comme un serpent de mer revient également le spectre d’un roi « faible » intellectuellement, peu en adéquation avec la fonction royale à laquelle il a été appelé à la mort de son grand-père en 1973. Cadet des cinq enfants du prince Gustaf Adolf et de la princesse Sybilla, qui ne connut pratiquement pas son père – décédé dans un crash d’avion alors que son fils était âgé de 9 mois -, Carl XVI Gustaf de Suède s’est attiré les railleries et la circonspection des médias en raison de sa dyslexie : un problème soupçonné depuis longtemps, notamment après que les journalistes eurent remarqué qu’il avait mal écrit son nom sur le document de son accession au trône en 1973 (rebelote ultérieurement lors d’une visite dans une mine de Falun), et finalement confirmé par la reine Silvia dans une interview télévisée de 1997, où elle estimait que son époux n’avait pas reçu plus jeune « toute l’aide dont il aurait eu besoin ».

Initialement, le roi a déclaré ne pas avoir lu l’ouvrage, mais avait vite noté que les titres de la presse étaient assez « désagréables ». Jeudi, à l’occasion d’une partie de chasse, il avait organisé une rencontre avec la presse, pour livrer ses réactions. A propos des allégations contenues par cette biographie, il a simplement dit que les faits « remontent à longtemps » – il ne les nie donc pas ! Signalant que sa famille et lui allaient « tourner la page« , il a demandé un peu de paix pour les siens : « parce que nous avons des obligations et que nous travaillons presque chaque jour« .

Reste désormais à savoir, à moyen terme, quel impact ces révélations scabreuses (et à prendre avec précaution, pour certaines) auront sur la popularité d’un roi au style apparemment paisible, connu pour être un emblème mondial du scoutisme. Un des trois journalistes ayant participé à la rédaction de l’ouvrage, lui, a perdu son job.

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