Dossier Noir revient sur l’«Affaire Abrasax» bouc émissaire sataniste et pédophile tout trouvé dans la psychose de l’Affaire Dutroux. Une enquête éclairante.
Parm i les réseaux supposés en pleine affaire Dutroux, il en est un qui offre des enfants en sacrifice à Satan. Le gratin de la haute société belge est impliqué. Il y aurait même des têtes couronnées. L’affaire fait les gros titres de l’actualité.
Sordide affaire ou vrai fantasme? Nous sommes fin 2006, en pleine époque Dutroux. Le contexte est important. On a atteint des sommets dans l’horreur. Tout est possible. Aucune piste n’est écartée. Le 21décembre, la gendarmerie donne l’assaut au siège d’Abrasax, l’énigmatique Église belge de Satan basée à Forchies la Marche près de Charleroi. La date est choisie par les enquêteurs selon un tout aussi mystérieux calendrier ésotérique. Ils espèrent arriver en pleine cérémonie de sacrifice et trouver des enfants immolés à satan. Résultat: rien. La piste est abandonnée en moins de deux jours après avoir encore un peu plus renforcé la psychose ambiante.
Comment on en est arrivés là? Emmanuel Allaer et Adrien Lasserre ont démonté l’enquête et refait la leur.
Point de départ, Abrasax, asbl mystique qui a pignon sur rue. On y adonne des cours autour des sciences occultes. 1994, Dominique Kindermans, la grande prêtresse d’Abrasax passe dans l’Écran Témoin. L’émission fait grand bruit et donne un rayonnement inattendu à l’Église de Satan.
Les deux journalistes sont allés interroger d’anciens gendarmes et enquêteurs de l’époque, des témoins, l’ex-grande prêtresse d’Abrasax, un psy qui analyse le récit des fameux témoins X… Ils démontent un à un les arguments de certains des enquêteurs acharnés qui avaient vu en la secte sataniste un coupable idéal dans la triste thèse des réseaux pédophiles, toujours pas démantelés…
La Une, 20.20