(France Bleu) Affaire Estelle Mouzin : une marche blanche à Guermantes, la première depuis les aveux de Michel Fourniret

Dix-huit ans après l’enlèvement d’Estelle Mouzin, une marche blanche était organisée à Guermantes en Seine-et-Marne ce samedi après-midi. C’est le premier rassemblement en mémoire de la petite fille alors que tueur en série Michel Fourniret a reconnu son meurtre en mars dernier. 

Cela fait maintenant 18 ans qu’Estelle Mouzin, alors âgée de 9 ans, a disparu à Guermantes en Seine-et-Marne. En mars dernier, le tueur en série Michel Fourniret reconnaissait être l’auteur du meurtre de la petite fille. Il a également indiqué avoir enterré le corps de la fillette mais les multiples fouilles menées en fin d’année dans le domaine du château de Sautou dans les Ardennes n’ont pas permis de faire de nouvelles découvertes. Ce samedi après-midi, comme chaque année, une marche blanche en mémoire de la petite fille était organisée à Guermantes.

Le père d’Estelle était présent, entouré par ses proches. Au pied du cerisier planté en mémoire de la petite fille, Eric Mouzin, qui se bat sans relâche depuis sa disparition le 9 janvier 2003, a estimé devant une centaine de personnes que « les pièces du puzzle s’assemblaient petit à petit ».

 


 

La première marche depuis les aveux de Michel Fourniret

Le père d’Estelle a déploré une nouvelle fois « le manque de réactivité des enquêteurs et de la justice », responsables selon lui « en grande partie du fait que le corps d’Estelle reste introuvable ». Il a notamment rappelé que, dès 2007, Michel Fourniret « avait demandé à être entendu » pour la disparition de la fillette mais « que, pour des raisons de facilité, aucune suite n’avait été donnée ».

Eric Mouzin a d’ailleurs déposé plainte contre l’Etat pour faute lourde. Il dénonce des “errements dans l’instruction du dossier de façon incontestable”, une désorganisation judiciaire, signe d’« un dysfonctionnement de l’Etat”. En 17 ans, huit juges d’instruction se sont succédés sur cette enquête.

Eric Mouzin et ses avocats reprochent aux enquêteurs d’avoir écarté trop vite la piste de Michel Fourniret, un tueur en série surnommé « l’ogre des Ardennes », condamné en 2008 à la prison à perpétuité pour cinq meurtres et deux assassinats d’adolescentes et jeunes filles. Son épouse, Monique Olivier, a été condamnée, elle, pour complicité.

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