(Nice Matin) « Il a joué avec mon sexe »: condamné pour agression sexuelle sur son neveu, il se défausse sur lui

Le tribunal correctionnel de Nice a condamné un quadragénaire pour des faits commis voilà plus de dix ans. Ce prévenu disait avoir « cédé au caprice » de l’enfant.

“C’est un accident.” Cyril répète ce mot à plusieurs reprises face au tribunal.

Une agression sexuelle? “Absolument pas”,répond-il à la présidente Marion Menot.

C’est pourtant bien ces faits qui lui ont valu d’être condamné, vendredi dernier, en correctionnelle à Nice.

Une agression sur un mineur âgé de moins de 15 ans. Son neveu.

Les faits remontent au début des années 2010, dans la Roya.

À l’époque, Cyril a 34 ans. Son neveu, à peine 7.

Placé sous contrôle judiciaire judiciaire à l’automne dernier après la révélation des faits, il doit expliquer comment son neveu a été amené à “jouer” avec son sexe.

“J’ai honte. Je m’excuse”,concède-t-il.

Mais à l’entendre, l’enfant ne serait pas loin d’être l’agresseur…

“Mon neveu m’a sauté dessus. J’ai cédé à son caprice. Il a joué avec mon sexe. C’était plus un cours d’anatomie”,se défend-il en l’absence de la victime.

Dans la salle d’audience, le public écarquille les yeux.

Le quadra ne paraît réaliser ni la portée de ses actes, ni celle de ses mots.

“Il m’a violé verbalement.” “Je lui ai pardonné son attaque.” Ou “J’ai un bon feeling avec les enfants.”

La présidente elle-même semble effarée.

“Ce sont des mots”,relativise le prévenu.

“Des mots très inquiétants. C’est vous l’adulte, c’est lui l’enfant!” objecte Marion Menot

Or cet enfant s’est renfermé, a été déscolarisé.

Pour la défense, Me Cécile Della Monaca évoque un prévenu à la personnalité singulière,

“un fait unique qui s’est produit il y a douze ans. Il a tout reconnu. »

Le procureur Ludovic Manteufel lui-même parle d’une délinquance d’opportunité, et non d’un prédateur sexuel”.

Le parquet requiert 2 ans de prison avec sursis probatoire. Le tribunal s’en tient à 18 mois, avec obligation de soins, interdiction de contacter la victime et d’exercer une activité au contact des mineurs.

Le nom de Cyril figure désormais au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

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