Les Chroniques de Svali n°4 – Pourquoi le culte ne se fait-il pas arrêter

par Svali

Lorsqu’on est confronté avec la possibilité que les abus rituels peuvent réellement exister, l’une des premières questions que les gens se posent est:

« Mais si c’était vrai, pourquoi ces gens là ne sont-ils pas arrêtés ? ».
En d’autres termes, comment une telle organisation, se rencontrant en secret pour pratiquer des rites ne laisse-t-elle jamais de preuves incriminantes pouvant conduire à une condamnation ? Comment un tel secret peut-il être maintenu de nos jours ? Pourtant ils laissent bien derrière eux une « piste » qui permettrait d’alerter les gens sur ce qui se passe ?

Je répondrais à ces questions par rapport à ma propre expérience dans ce groupe sectaire, en fournissant également un lien vers des articles sur des groupes pratiquant l’abus rituel ayant été pris en flagrant délit, puis condamnés par un tribunal.

Mais je voudrais d’abord parler d’une autre société secrète qui agit aux États-Unis depuis le début des années 1920. Un groupe commettant des actes de brutalité, non seulement des agressions physiques mais aussi des meurtres de sang froid. Il s’agit d’un groupe criminel se livrant à toute sorte d’activités illégales. Une organisation générationnelle ou les « membres naissent de membres ».
Une organisation qui n’avait aucune existence officielle pour le FBI avant les années 70, malgré les témoignages faisant état de sa réalité (ce qui ressemblait beaucoup aux témoignages d’abus rituels d’aujourd’hui). Je veux parler bien sûr de la « Cosa Nostra » – « La Mafia ».

Dans « Who Is The Mob Today ? » (25/02/96), Peter Maas cite le directeur du FBI Louis J. Freeh qui admet la terrible erreur faite par le FBI d’avoir rejeté l’existence de la Mafia, cela pendant les années de « règne » de J. Edgar Hoover. La position officielle du FBI était alors que la ‘Cosa Nostra, la Mafia’ était un mythe…..

« Nous ne pouvons pas laisser les mêmes erreurs se reproduire aujourd’hui », a déclaré Louis J. Freeh au Congrès. « L’échec de l’application de la loi américaine, y compris par le FBI…. a permis le développement d’un puissant syndicat du crime organisé, bien ancré….. »

La position officielle du FBI est que des sociétés secrètes organisées, pratiquant l’abus rituel et participant à des activités illégales n’existent pas, malgré les preuves accablantes….

Quelles sont les preuves ? Des cas d’abus rituels sont aujourd’hui poursuivis avec succès devant les tribunaux, malgré les affirmations de ceux qui nient leur existence. Des preuves telles que des pentagrammes et tout un attirail ayant été retrouvé dans de nombreux cas.
Le lien suivant relate de tels cas, et j’encourage vivement toute personne souhaitant en apprendre d’avantage sur la réalité des abus rituels à visiter ce site. C’est une révélation.

http://members.tripod.com/Curio_5_/ra.htm (Lien invalide…. Article datant de 2000 et sujet sensible)

Les mémoires de rescapés: De plus en plus de personnes osent partager leurs souvenirs d’abus rituels. Ces récits sont précis en termes de dates, d’heures, des personnes présentes et des faits qui se sont déroulés. Ces témoignages proviennent d’enfants et d’adultes du monde entier.

Comment assurent-ils leur sécurité ?

Je vais maintenant aborder d’après mes connaissances la façon dont le groupe assure sa sécurité afin d’éviter d’être détecté. Je ne peux pas parler du fonctionnement des autres groupes ayant été membre durant 38 ans, de 1957 à 1995 d’un seul groupe situé à San Diego.
À partir de cette expérience, je vais maintenant décrire comment ils se protègent en Virginie du Nord, à San Diego en Californie.

1 – « L’arbre téléphonique »:

Les assemblées générales sont programmées à l’avance par le conseil de direction (généralement plusieurs mois à l’avance) au cours de leurs réunions privées. Ensuite ces dates sont communiquées aux dirigeants supérieurs, qui, quelques jours avant les assemblées activent une chaîne téléphonique hiérarchique. Les membres importants sont d’abord appelés par leurs pairs, ensuite l’appel est passé au niveau inférieur de la hiérarchie. Ceux qui sont au niveau le plus bas reçoivent l’information la nuit précédant la réunion.
Ces membres de ‘bas étages’ sont considérés comme « potentiellement moins fiables et moins sécurisés ».

2 – Le conditionnement à garder le silence:

Dès l’âge de 2 ans, TOUS les enfants du groupe ont appris l’importance de ne pas discuter des activités de la secte pendant la journée.
Ces méthodes d’enseignements incluent le ‘Set Up’: Si un membre parle, il est punis en subissant de la torture.
Un ‘Set-up’ est une mise en scène très réaliste pour traumatiser le « traître » ayant parlé à haute voix. Sa punition pourra inclure des simulacres d’assassinats comme la noyade. Cette atroce expérience est une leçon traumatisante pour celui « qui a parlé », et cela concerne de jeunes enfants….
D’autres méthodes consistent à battre l’enfant dès qu’il parle des activités de nuit pendant la journée. L’entourage adulte de l’enfant le conditionne également car jamais personne ne parle des activités nocturnes au petit matin. Et si l’enfant dit quelque chose, on lui répond d’abord qu’il « a rêvé » ou « qu’il doit oublier », si ce n’est un sévère et brutal châtiment corporel……

Les ‘Set-up’ comprennent également des scénarios d’enterrements factices ou l’on va dire à l’enfant, une fois sortit du cercueil qu’il restera éternellement sous terre s’il parle des activités du groupe. J’ai moi-même subis ce scénario étant toute jeune, et je l’ai moi-même expérimenté/reproduit sur de jeunes enfants: L’enfant crie et jure de ne jamais rien dire……

3 – Des équipes expertes en nettoyage:

Il y a beaucoup de rituels mettant en scène des meurtres (Le culte n’assassine pas ses propres enfants, cependant, ils mettent en scène des choses hyper-réalistes ayant un impact psychologique énorme sur les enfants en présence). Le plus communément, c’est un animal qui est utilisé lors de ces rituels ‘spirituels’ (Comme nous le verrons dans un autre article, il existe de nombreux types de domaines d’activités. Le spirituel en un, il y en a 6, les autres sont le domaine militaire, les sciences, l’éducation ‘scolaire’, le ‘leadership’ et la gouvernance).
Les membres reçoivent une formation sur les techniques de nettoyage dès l’enfance.
Les tables en bois sont démontées, nettoyées, blanchie et chargées ensuite en camionnettes. Les vêtements sont pliés et rangés pour être nettoyés plus tard. Si le site est en plein air, la zone est soigneusement ratissée. Si c’est à l’intérieur d’une maison privée, l’endroit sera totalement nettoyé.

4 – Restriction de la taille de la réunion:

Afin d’éviter de trop grands rassemblements, le groupe de San Diego est divisé en 24 ‘groupes soeurs’ (chacun composé d’environ 60 membres). Les rencontres se font en alternant les jours et en alternant les sites. Certains se réunissent le lundi et le jeudi, d’autres les mardis et vendredis, et d’autres encore les mercredis et samedis. lors des grandes réunions annuelles rassemblant beaucoup de monde, ce sont habituellement deux groupes (voir trois) qui se réunissent sur un site . Comme mentionné plus haut, ces rassemblements annuels passent par la chaîne téléphonique.

5 – Des horaires ‘clandestines’:

Les réunions sont tenues entre 00:30 et 2:00 du matin, parfois elles peuvent s’étendre jusqu’à 4:00. Lorsque l’activité humaine est faible. Souvent les membres vivent dans une communauté/quartier ils sont tous membres du culte (Oui, il y a des membres regroupés, « le semblable attire le semblable » et souvent des quartiers entiers sont composés exclusivement de membres de la secte).
Ces personnes quittent tranquillement leur domicile dans la nuit, avec les phares éteint jusqu’à ce qu’ils soient sur la route. Le passager non-conducteur s’assure qu’ils n’ont pas été repérés ou suivis.
Chaque famille a un joker, une couverture, si jamais ils sont pris à quitter leur domicile pendant la nuit. Typiquement, c’est l’excuse d’une hospitalisation en urgence d’un membre de la famille, ce qui explique facilement la présence des enfants dans la voiture à cette heure tardive.
Des vêtement ‘normaux’/civils sont portés durant le voyage, les changements se feront une fois sur le site. Dans ma famille, il nous arrivait d’aller nous coucher tout habillé, ce qui nous faisait gagner du temps au milieu de la nuit. Je n’ai jamais considéré qu’il était anormal d’aller me coucher 2 ou 3 fois par semaine tout habillée……

6 – La sécurité sur le site:

Le groupe a plusieurs périmètres de sécurité autour du site. Le premier point de contrôle (périmètre extérieur) est à 8 Km. Il y avait toujours au moins deux routes menant au site et elles étaient toutes les deux surveillées par des membres possédant la liste des plaques d’immatriculation autorisées. Le flot de véhicules ‘de la famille’ est réduit au minimum car ils font généralement voiture commune.
Dans le cas ou un véhicule étranger franchit le premier périmètre de sécurité, l’agent de sécurité passe l’information par radio-communication et la réunion est immédiatement stoppée, les choses remballées et les gens dispersés. Pendant ce temps, le véhicule sera retardé par un autre poste de sécurité faisant semblant d’être en panne ou en besoin d’aide quelconque. Ils savent comment retarder l’étranger pendant ces quelques minutes cruciales. Si ce stratagème échoue, alors le périmètre suivant est alerté pour bloquer la route/chemin. Sur trois hommes de sécurité, l’un est chargé d’alerter le groupe, tandis que les deux autres font tout pour retarder les visiteurs.

Les membres doivent donc passer par 3 points de contrôle pour accéder au site: le premier à 8 Km, le second à 5 Km et le dernier à 1,5 Km.
Pour éviter l’ennui et faire du renouvellement, les ‘agents de sécurité’ sont renouvelés feux fois par mois.

Les réunions ou formations se passent également souvent dans des propriétés privées, très sécurisées. Le site est situé en sous-sol et isolé du reste de la maison par une fausse cloison. Les périmètres de surveillance/sécurité tels que définis au dessus, sont aussi appliqués pour ces rencontres en propriétés privées.

Comme vous pouvez le constater, il serait très difficile de ‘crasher/débunker en direct’ une de ces réunions, compte tenu des mesures de sécurité utilisées.
Si un profane détenait une date et des horaires, il lui faudrait un véhicule portant des plaques d’immatriculation connues par la sécurité. Il lui faudrait donc la collaboration d’un membre actif du groupe.

Tout ce qui précède a été dénoncé aux services de police, ils m’ont répondu que je décrivais là « un système de sécurité hautement sophistiqué ».
C’est le seul que je connaisse et puisse décrire car n’ayant fréquenté que ce groupe là.

Qu’en est-il des corps ?

Comme mentionné plus haut, la réalité est que beaucoup (mais pas tous) de ‘meurtres rituels’ sont faux, ce sont des mises en scènes. Cela peut consister à remplir un cadavre (obtenu avant le rituel) de sang chaud. L’enfant sera autorisé à jouer avec un enfant bien vivant avant la cérémonie, le changement se fera lorsqu’il sera dans une autre pièce de ‘préparation’.

Les enfants ne posent JAMAIS de questions sur ces scènes (ils sont beaucoup trop effrayés) et croient réellement qu’ils ont tué quelqu’un. Le groupe veut leur faire croire cela pour que leur culpabilité les lie encore plus à la secte, et les rende ainsi moins enclin à divulguer ses activités.
On dit à l’enfant qu’il est maintenant un meurtrier et qu’il ira en prison si jamais il parle.

Il y a de vrais meurtres rituels, mais je pense que les mises en scènes font gonfler un peu les chiffres.
Des sans-abris ou des fugueurs sont occasionnellement ‘utilisés’.

Parfois ce sont des animaux qui appartiennent le plus souvent aux membres de la secte. Les chèvres, les poulets, les bovins, les cerfs… sont utilisés. Les carcasses sont ensuite dépecées sur place, enterrées ou jetées aux chiens afin de faire croire à une attaque de chiens sauvages. Parfois les peaux sont incinérées et les cendres enterrées.

Ce n’est pas mon intention de verser dans le gore…. Je ne fais que tenter d’expliquer les méthodes qui ont permis à ce groupe de se maintenir au secret. Nul doute que d’autres groupes utilisent des méthodes différentes.

Pour terminer, je tiens à faire une comparaison sur laquelle réfléchir.
La Mafia, composée de milliers de membres, et assassinant ouvertement des gens, a maintenu sont secret pendant plus de cinquante ans aux USA.
Aujourd’hui, personne ne doute de son existence, et pourtant des gens questionnent encore sur comment un groupe peut-il réussir à se maintenir au secret. Le secret n’est pas difficile…… La Mafia utilise son propre code du silence – « Omerta ». Le culte ‘illuminati’ maintient également son propre silence à ce jour.

Traduction pedopolis

Source (page 11): http://www.fichier-pdf.fr/2012/11/24/ritual-abuse/preview/page/11/

 

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