Les Chroniques de Svali n°10 – Comment la secte accomplit les programmations, partie 2

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par Svali

Formation à un travail dans la secte

La quatrième catégorie d’entraînement ou de programmation est orientée vers un travail au sein de la secte. Chaque personne a un travail spécifique qui lui est attribué depuis la petite enfance chez les Illuminati. On teste régulièrement l’enfant pendant ses premières années de vie pour ses aptitudes et capacités. Le statut des parents ainsi que l’intelligence de l’enfant et sa capacité à se dissocier joueront aussi un rôle dans le travail final. Les travaux possibles dans une secte sont de manière non exhaustive :

Ceux qui font le nettoyage (après les cérémonies, les mises en scène)
Ceux qui s’occupent du spirituel (direction des conférences, prêtres ou prêtresses ou acolytes)
Ceux qui punissent (les membres qui dépassent les bornes ou qui font des erreurs)
Ceux qui enseignent (l’histoire de la secte, de langues mortes, exposés et mises en scène historiques)
Les prostituées
Les messagers
Les assassins
Les formateurs
Les scientifiques (formés aux sciences du comportement)
Médecins, infirmières, personnel médical
Chef militaire (pour les exercices militaires)

La liste peut se poursuivre à l’infini. Les Illuminati constituent un groupe complexe, avec des rôles interchangeables. La longueur de l’entraînement qu’il faudra à l’enfant pour son futur rôle d’adulte dépendra souvent de la complexité de son travail final. Parfois les travaux se chevauchent ou une personne subira un entraînement pour plusieurs jobs. Un enfant élevé autour de la pornographie pourra apprendre plus tard le fonctionnement d’une caméra, par exemple. Une infirmière ou un médecin peut également jouer un rôle de formateur ou enseigner les sciences. Une personne formée comme chef militaire fera souvent aussi la formation d’assassin (MK-ULTRA).

On enseigne ces jobs par des principes de conditionnement dès la petite enfance. On montre à l’enfant comment l’adulte ou un adolescent remplit son rôle, c’est à dire qu’on en fait un  »modèle » de comportement. L’enfant verra aussi les boulots faits au cours de ses participations dans le groupe. Une fois visualisés les modèles de comportement, on dit à l’enfant qu’on va lui apprendre. On lui donne des directives claires sur ce qu’on attend de lui. Le travail est morcelé en plusieurs étapes et chaque étape se déroule avec une chronologie. On peut brutaliser ou torturer l’enfant pour créer un  »état vierge » ou une personnalité tabula rasa (où on a fait table rase, NdT) qui fera tout ce qu’on lui demande. Un comportement est ensuite provoqué. Si l’enfant se comporte bien, il est félicité et chouchouté. Sinon il est sévèrement puni. L’enfant apprend qu’il est beaucoup moins douloureux de faire ce qu’on lui demande. Ensuite, une fois le comportement intégré, le formateur s’attache l’enfant par des récompenses, en lui disant qu’il est doué et quel travail merveilleux ils font tous les deux pour la  »famille ». On donne à l’enfant les gratifications et le soin auxquels il aspire désespérément et un lien de trauma est créé. Un des états de la personnalité de l’enfant VOUDRA bien faire, il existe un lien avec le formateur ou l’adulte et il cherche constamment une approbation. Ce lien durera toute sa vie d’adulte et on voit souvent des états de personnalité à la recherche d’approbation qui restent au stade de départ dans un corps d’adulte.

Une fois le  »travail » fait, ces états de perpétuelle recherche d’approbation seront de temps en temps à nouveau demandés. Une autre récompense sera perçue chez l’adulte sous la forme d’un avancement de son statut s’il se comporte bien.

Formation spirituelle

Dès le départ, les Illuminati est un groupe intensément spirituel. Ils vénèrent d’anciennes divinités comme celles de Babylone et d’Assyrie (Baal et Astarot) et d’Égypte (Ra, Horus, Isis, etc.). Ils croient que le spirituel est la racine nourricière de nombreuses manifestations d’aujourd’hui. C’est pour cette raison que tous les enfants vont suivre une quelconque forme d’entraînement ou de
programmation spirituelle. C’est aussi pour s’assurer de leur attachement au groupe ainsi que les contraindre ou les effrayer pour qu’ils aient peur de partir.

La programmation spirituelle commence avec une première cérémonie qui consiste à dédier l’enfant à une divinité, cela même dès le stade prénatal, où on dédie le fœtus in utero à une  »mère céleste » ou autre divinité. Le monde du petit enfant comprendra des visions d’adultes autour de lui participant à des cérémonies et on l’obligera à imiter les activités qui ont été vues.

Il peut y avoir des baptêmes avec du sang d’un animal. Il y aura de nombreuses consécrations et rites, comprenant le transfert d’esprits de la famille au jeune enfant, celui de sa mère, ou de son père ou de son grand-père. Il pourra y avoir des expériences fortement terrifiantes. Je ne tiens pas à débattre ici de l’existence du démon, mais je dirais que le groupe le croit vraiment réel et que les manifestations vues pendant ces rites dépassent tout ce qu’on peut expliquer scientifiquement ou rationnellement. Quand j’étais enfant, je croyais fermement à la réalité du démon comme tous les adultes autour de moi.

Se dérouleront des cérémonies pendant lesquelles on invoque le démon et les manifestations de son pouvoir, comme des canalisations, des prédictions ou des meurtres d’animaux sous médiumnité. En faisant appel à des capacités démoniaques les objets se déplaçaient tout seuls ou des arbres étaient jetés à terre. Les adultes participaient à des luttes psychiques pour le pouvoir, des  »lectures » étaient faites pour des gens. Et toute session de formation/programmation invoquait le démon pour guider le formateur ou insuffler de l’énergie à la programmation en cours. Et souvent une cérémonie d’invocation était faite avant une session importante de programmation. On disait à l’enfant que le démon était en lui et que s’il essayait de partir ou de gâcher la programmation, le démon viendrait le tuer. Tout enfant terrifié va le croire. Il pouvait y avoir de la  »chirurgie à mains nues », où était injecté un  »œil » dans l’abdomen et on disait à l’enfant que l’œil pouvait le voir partout où il va et le dénoncera s’il tente de s’échapper ou de mettre en doute le groupe. On pouvait introduire des implants, fines tiges de métal, servant à appeler les forces démoniaques. Si la personne tente de partir ou arrête la programmation, les implants causeront d’intenses douleurs.

L’enfant sera obligé de participer aux rites, qui incluent la mutilation ou le meurtre d’animaux ou même d’un bébé. Il peut y avoir des visites de bois ou lieux sacrés où des statues de divinités seront décorées de fleurs et où avant le rituel des participants chanteront habillés de robes.

Dans certains groupes un programme spécifique orientera l’enfant contre le christianisme. Comme le christianisme est l’antithèse des pratiques occultes des Illuminati, ils veulent souvent que leurs membres soient incapables d’entrer en contact avec l’espoir qu’il apporterait. Des sessions spéciales peuvent inclure de torturer l’enfant. L’enfant réclamera souvent de l’aide ou appellera Dieu. À ce moment-là, le programmeur dira à l’enfant,  »Dieu t’a abandonné, Il ne pouvait pas t’aimer, c’est pourquoi tu as mal. S’Il était si puissant, Il pourrait arrêter ça. » Ils demanderont même à l’enfant de prier Dieu d’arrêter ça. L’enfant va le faire et ensuite le formateur va frapper encore plus l’enfant. Cela va créer un profond sentiment de désespoir chez l’enfant. Il croira vraiment qu’il a été abandonné par Dieu, qu’Il est resté sourd à son appel. On peut torturer ou frapper l’enfant quand le nom de Jésus est prononcé, pour créer une barrière à l’évocation de Son nom. L’aversion peut aussi être créée par l’utilisation d’hymnes dans les sessions. La programmation spirituelle va recouvrir une grande variété de domaines. Je n’en ai décrit brièvement que quelques-uns.

Cela ne constitue qu’un survol des domaines de programmation de la secte, spécialement ceux des Illuminati. Ce n’est en aucune manière exhaustif, il existe de très nombreuses variantes de techniques spécifiques. Je suis sûre également que les différents groupes utilisent différentes méthodes. Si un survivant a des souvenirs qui diffèrent de ce que je viens de décrire, ils doivent avoir confiance en leurs propres souvenirs. Je ne fais que partager ce dont je me souviens sur les Illuminati, groupe spécifique dont j’ai fait partie à Washington, DC et à San Diego, Californie entre 1957 et 1995.

Mon souhait est que cet article aidera ceux qui travaillent avec des survivants ou qui désirent en apprendre davantage sur la manière dont fonctionnent ces groupes. Cela augmentera la compassion pour la somme énorme de souffrances que subit un membre de ces groupes et pour le combat, une fois parti, qu’il devra surmonter après ces années de conditionnement datant de l’enfance. Il faut un courage remarquable pour quitter un tel groupe, pour dire  »non » à la pression des gens connus, pour décider de remettre en question des valeurs qui ont été admises pendant des années. Regarder la souffrance sous-jacente à la programmation et pleurer pour les manipulations et trahisons accomplies depuis l’enfance.
Traduction Hélios pour pedopolis

Source (page 27): http://www.fichier-pdf.fr/2012/11/24/ritual-abuse/

Partie 1:

 

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