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La Lettre du Continent n°634 Guinée équatoriale – L’affaire de moeurs qui cible Orange

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Déjà sur le grill à Malabo, la filiale de France Télécom-Orange est visée par plusieurs plaintes au pénal à Paris.

moeurs-orange-malabo2012Au moment où les activités de Getesa, filiale de France Télécom-Orange en Guinée équatoriale, se trouvent en mauvaise posture dans ce pays (LC n°632), cinq de ses anciens ou actuels salariés sont sous le coup d’une plainte, en France, pour viol sur mineure et entraves à la saisine de la justice.

Le 18 avril, l’avocat Norbert Tricaud a déposé sa plainte devant le procureur de la République du tribunal de grande instance de Paris (TGI) au nom de sa cliente, Otilia xx xx. Cette jeune équato-guinéenne affirme avoir été violée à plusieurs reprises en 2006 par Didier Danhieux, cadre technique chez Getesa à l’époque des faits. Elle était alors agée de 14 ans. Et un enfant serait né de cette relation imposée.

Outre Daniel Danhieux, visé pour crime, Me Tricaud a déposé contre quatre responsables d’Orange, à qui il repproche d’avoir entravé la saisine de la justice par leur volonté de ne pas dénoncer cette affaire. Il s’agit de Marc Rennard, directeur exécutif Afrique, Moyen-Orient et Asie (AMEA) de France Télécom; Daniel Dauchat, ex-DG de Getesa; Luc Genessay, directeur technique adjoint pour la zone AMEA; et Jean-luc Watrin, ex-directeur technique de Getesa, aujourd’hui en poste au sein de la filiale de l’opérateur en Ouganda. L’avocat fonde ses arguments sur plusieurs documents, en particulier des e-mails.

2012-lettre-continent-634En 2007, Daniel Danhieux a fait l’objet d’une première plainte à Malabo pour viol et abandon d’enfant. Agé de 51 ans à cette date et par ailleurs marié, celui-ci avait été provisoirement incarcéré dans la capitale équato-guinéenne. L’intervention du consul de France, Edmond Tirache, avait permis de trouver un compromis, Daniel Danhieux commençant même à indemniser la plaignante. La direction de France Télécom-Orange s’était alors engagée à sanctionner l’intéressé en interne et à saisir les juridictions françaises. Aucune de ces promesses n’a été respectée à ce jour, selon Me Tricaud.

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