Cet appel concerne 27 des enfants présumés victimes de viols à Outreau et devenus majeurs aujourd’hui, mais qui ne font pas partie des 12 autres présents à Saint-Omer puis Paris et indemnisés par l’Etat (30.000 euros à chacun).
Je vous invite à me contacter sur mon mail (jacquesthomet25 arobase live.fr) pour me confirmer vos dépositions de 2001 et 2002, ainsi que votre accord pour que j’en fasse état ici. Bien entendu je ne citerai ni vos noms ni vos prénoms ni les noms des auteurs présumés de tels crimes.
La vérité sur l’imposture commise dans les procès d’Outreau, au détriment de mineurs violés et assassinés pour certains, commence en effet à sortir de son puits avec les révélations récentes sur mon blog de l’un des 12 enfants victimes et indemnisés, reprises dans tous les grands médias. Je n’avais pas cité son identité, pour le protéger, mais certains journaux l’ont publiée.
Son témoignage devant la gendarmerie sur le meurtre d’une fillette, qu’il a dû tuer en 1998 sous les menaces de mort de trois adultes selon son audition, s’ajoute aux dépositions à l’époque de quatre autres des 12 enfants victimes sur des assassinats de quatre’enfants différents commis eux par des adultes.
Hélas ce dossier de meurtres, disjoint de l’enquête sur les viols et confiée à un autre juge que Fabrice Burgaud, a été suivi d’un non-lieu, sans aucune nouvelle enquête. Mais le témoignage du meurtre sous les menaces de mort commis par l’un des 12 va certainement relancer l’enquête par le parquet de Boulogne-sur-Mer, puisqu’il s’agit d’un élément nouveau. Un non-lieu n’est jamais définitif.
Il en est de même pour le dossier des viols présumés contre plus de 50 enfants. Si un seul des 27 d’entre vous devenus majeurs (les 12 déjà indemnisés ne sont pas comptés dans le nombre) saute le pas pour dénoncer à nouveau le ou les viols commis contre lui, une nouvelle enquête devra être ouverte. En effet, la loi autorise une telle initiative à toutes les victimes d’abus sexuels jusqu’à leur âge de 28 ans (38 ans pour les crimes sexuels commis depuis 2006).
Nul ne vous jettera la pierre, moi le premier, si vous avez décidé de garder le silence sur les horreurs commises contre votre innocence, pour ne plus avoir à subir d’interrogatoires, à l’image du calvaire imposé aux 12 enfants par les avocats des accusés aux Assises de 2005 et 2005 dans d’atroces conditions.
Mais la roue a tourné. Mon blog et son succès en témoignent. Vous avez le droit à réparation, à faire condamner vos prédateurs, et à être vous aussi indemnisés. Au total, 59 d’entre vous ont été entendus ou cités comme victimes d’abus sexuels dans ce dossier, dont 20 sont encore mineurs et doivent attendre leur majorité pour agir s’ils le souhaitent. Même les enfants des acquittés viennent de recevoir une indemnisation, selon des informations non confirmées.
Depuis Outreau, la parole des enfants violés en France n’est presque plus entendue par les autorités. Non seulement ils vivent un cauchemar quotidien, mais dans nombre de cas, ils sont remis…à leur prédateur !
Seule votre intervention permettra à ces petites victimes de les sortir de leur enfer, et à vous d’opérer la reconstruction à laquelle vous avez droit pour en finir avec vos cauchemars que je sais latents, après avoir obtenu les réparations financières qui vont sont dues.
Source: http://www.jacquesthomet.com/2013/01/04/outreau-appel-aux-30-enfants-victimes-devenus-majeurs-jamais-convoqus-aux-assises-ni-indemniss-dnoncer-les-crimes-sexuels-commis-contre-eux/