La société France Télécom-Orange, dont l’intégrité et la probité ont été gravement mises en cause dans l’article intitulé « Guinée Equatoriale les gros pépins d’Orange« , publié en pages 60 et 61 du n° 3210 du magazine L’Express, daté du 9 janvier 2013, entend apporter les précisions suivantes:
Tout d’abord, France Télécom-Orange souhaite rappeler que le salarié visé dans cet article pour des faits de « viol sur mineur », qui auraient été commis en 2006, n’a fait l’objet d’aucune condamnation à ce jour.
Sans préjuger de l’issue de l’enquête pénale actuellement en cours, il doit dès lors bénéficier du droit à la présomption d’innocence.Ceci étant précisé, le groupe France Télécom-Orange conteste avec la plus grande fermeté les allégations portées à son encontre et entend rappeler que les pratiques qui lui sont imputées ainsi qu’à ses salariés tout au long de cet article, plus particulièrement concernant les activités menées à l’étranger, sont en totale contradiction avec ses valeurs essentielles, lesquelles s’inscrivent dans le respect des droits locaux, mais également du droit français et international.
Par ailleurs, France Télécom-Orange regrette que cette affaire de moeurs soit rapprochée d’événements parfaitement indépendants, tels que les relations d’actionnaires entre France Télécom-Orange et l’Etat équato-guinéen ou encore les détournements de cartes prépayées (« cartes de recharges ») dont la société Getesa, dans laquelle France Télécom-Orange dispose d’une participation, a été reconnue victime par les tribunaux.
Enfin, il est regrettable qu’un amalgame soit réalisé entre ces faits et la publication d’une charte de déontologie au mois de décembre dernier, laquelle résulte simplement des obligations légales imposées au Groupe en matière de corruption, notamment au titre de la loi britannique relative à la prévention et à la répression de la corruption (Bribery Act).
La réponse de L’Express
S’il conteste la tonalité de l’enquête incriminée, ce droit de réponse ne comporte aucune récusation factuelle précise. Implicitement, le texte admet qu’il revient bien à l’entreprise d’assurer la conformité entre ses « valeurs essentielles » et les pratiques de ses salariés. Le « rapprochement » entre l' »affaire de moeurs » et les litiges en cours avec la partie équato-guinéenne n’a rien d’une construction artificielle, la direction ayant mandaté pour atténuer l’impact de la première un cadre enclin par ailleurs à dénoncer des dysfonctionnements graves en matière de gouvernance.