La Gazette.be Pédophilie à Gerpinnes: Michaël Dethière, qui a tué son abuseur en 1997, dénonce son autre bourreau

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Il lui aura fallu 16 ans pour enfin avoir le courage de demander des comptes à un de ses abuseurs. Lui, la victime d’attouchements abjects, répugnants. Lui, le gamin sali dès l’âge de sept ans. Aujourd’hui, Michaël Dethière n’a plus peur. Il veut que le pédophile réponde enfin de ses actes. Par contre, Camille Beaurir, son autre bourreau, ne sera jamais inquiété. Impossible… Le 7 décembre 1997, Michael Dethière lui a ôté la vie.

« Lors de mon procès, j’ai dévoilé les noms de mes deux abuseurs, pointe Michaël Dethière. Pour le premier, Camille Beaurir, les faits ont clairement été avérés. Non, je n’avais rien inventé… Alors, pourquoi ne pas se pencher sur le cas de mon autre bourreau ? Sur les agissements de D., mon ancien médecin de famille ? Aujourd’hui, il est toujours à l’air libre. Toujours susceptible de faire du mal à des enfants… »

Le 7 décembre 1997. Michaël Dethière est allé chez Camille Beaurir, son abuseur, dans l’espoir de récupérer quatre photos. Quatre clichés de lui, gamin, dans des positions compromettantes. Des « retrouvailles » qui vont virer au drame… La victime a tué son tortionnaire. Battu à mort avec un pied-de-biche.

Le lendemain des faits, l’homme était arrêté. Devant les enquêteurs il a tout avoué : les attouchements, le passé trouble de Camille Beaurir mais aussi de son ancien médecin. « Ce docteur a été entendu par la police judiciaire mais également par la cour d’assises, pointe-t-il. Lors du procès, il a dit qu’il ne me reconnaissait pas ! Pourtant c’est prouvé, il m’a bien connu. Quand il a dû se défendre de mes accusations, il a à peine nié. Il a bégayé. Et s’est fendu d’un « je ne me connaissais pas ce talent ! » Il n’y a eu que cette confrontation… C’est tout. Il n’a jamais été inquiété ! »

Après toutes ces années, Michaël Dethière a contacté un avocat et compte aller jusqu’au bout. « Ce dossier doit être rouvert. D. m’a volé mon enfance. Il doit répondre de ses actes », conclut-il.

Retrouvez notre dossier dans la Nouvelle Gazette de ce vendredi 17 janvier.

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