(Le Parisien) Centrafrique : des Casques bleus de nouveau accusés de viols sur enfants

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L’ONU a annoncé ce mardi avoir ouvert une enquête sur de nouvelles accusations d’abus sexuels et d’exploitation sexuelle contre ses Casques bleus et des forces internationales en République centrafricaine (RCA). Les victimes présumées sont quatre fillettes soumises à des «abus sexuels et à une exploitation sexuelle» à Bangui par des soldats de trois pays, non précisés, participant à la Mission de l’ONU en RCA (Minusca).

Cette nouvelle enquête intervient alors qu’en juin 2015, des militaires de la Minusca avaient été accusés de viols commis par des Casques bleus contre des enfants des rues à Bangui. La nationalité du contingent est toujours inconnue. Deux mois plus tôt, quatre soldats français en mission en Centrafrique étaient également accusés de viols sur des enfants.

Il s’agirait de soldats du Maroc, du Gabon et d’Egypte

Le représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga et le Commandant de la force de l’ONU ont rencontré ce mardi les membres de la Minusca. Les autorités centrafricaines ont été informées, ainsi que les pays contributeurs de troupes concernés afin que ceux-ci enquêtent et prennent éventuellement des sanctions contre leurs ressortissants comme le prévoit la procédure.

Il n’a pas été précisé quels contingents, ni combien d’hommes étaient impliqués. Mais selon des sources à l’ONU, il s’agit de soldats du Maroc, du Gabon et d’Egypte. La Minusca a indiqué par ailleurs que des «forces internationales» à Bangui font également l’objet d’une enquête, sans autres précisions.

Minusca déterminée à combattre les abus sexuels

D’après un communique de l’ONU, des membres de l’Unicef ont rencontré les quatre petites victimes présumées dans la semaine passée. Les fillettes ont ainsi reçu des soins médicaux et leurs besoins psychosociaux ont été évalués. Les jeunes filles ont également reçu des vêtements, des chaussures et des kits d’hygiène.

Le communiqué précise que des discussions sont en cours entre le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme sur des actions conjointes destinées à renforcer la capacité de la MINUSCA à lutter contre ces abus. «Il n’y a pas de place dans le maintien de la paix pour ceux qui trahissent la confiance des gens que nous sommes venus aider», a conclu le représentant spécial.

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