L’affaire avait fait grand bruit en juillet dernier. Le directeur du centre de loisirs catholique de Nîmes, « l’œuvre Argaud », avait été interpellé et mis en examen pour le « viol » d’une fillette de 11 ans. Une petite fille qui fréquentait l’institution nîmoise ayant pignon sur rue depuis des décennies a révélé les sévices sexuels à ses parents. Une plainte a été déposée et une information judiciaire ouverte pour « viol et agression sexuelle ». Des actes qui se seraient déroulés au sein même de la structure située derrière la gare de Nîmes.
Cet homme de 57 ans est depuis l’été dernier incarcéré, alors que les investigations de la police judiciaire se poursuivent.
Ce matin, il a demandé en attendant son procès, sa remise en liberté après 10 mois de détention provisoire. L’avocat général s’est opposé fermement à cette demande… « Il s’agit de faits d’ordre criminel, commis dans l’exercice de ses fonctions de directeur d’un centre de loisirs pour enfants, note la représentante du Parquet Général de Nîmes. En plus les expertises psychiatriques sont inquiétantes. Il explique qu’il y aurait eu des provocations, une sollicitation de cet enfant, poursuit-elle. Il minimise les faits ».
« Mon client sera poursuivi devant une juridiction répressive et condamné et il n’est pas question de contester la gravité des faits sur une enfant de 11 ans, déclare l’avocat de l’accusé Me Alain Ottan. Il n’a jamais été condamné, il était inconnu des services judiciaires », essaie de convaincre le pénaliste héraultais.
La décision de la Chambre de l’instruction sera rendue le 30 mai…