(JRE) Procès en appel : solidaires de nos enfants, ou pas ?

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Patrick Bray, président de l’association Rivage, nous écrit cet article ci-dessous dans l’objectif que chacun comprenne bien que si le procès en appel (qui devrait intervenir avant  la fin de l’été) entérine les condamnations touchant Farida Belghoul et Dalila Hassan, la théorie du genre sera définitivement dissociée de l’agression sexuelle. Ainsi, nous passerons de l’ère de la théorie du genre « inexistante » à celle où elle sera reconnue MAIS sans être considérée légalement comme une agression morale à caractère sexuel. Pire qu’avant, c’est maintenant ! Aucune conférence, aucun livre, aucune pétition n’y pourront rien. Nos enfants ne pourront jamais se défendre eux-mêmes. L’enjeu de cet appel est considérable. Le pouvoir, par ses représailles contre les parents JRE, serait-il parvenu à terroriser complètement toutes les familles de France ? Nous ne le pensons pas : des braises couvent.

SOLIDAIRES DE FARIDA

Farida Belghoul a eu raison, mille fois raison, malgré la tempête judiciaire qui s’abat actuellement sur elle et sur Dalila Hassan. Farida a eu raison lorsqu’elle s’est déplacée, sans attendre, prenant de son temps personnel en tant que porte-parole de la JRE, pour se porter au secours de familles désemparées à Joué-lès-Tours, face au mur de l’Education Nationale. Le parti-pris idéologique du tribunal de Tours, qui n’hésite pas à prétendre que « la théorie du genre n’est pas une agression sexuelle » est tout autant scandaleux que les peines exorbitantes prononcées à l’encontre des deux prévenues.

La théorie du genre EST au minimum une agression psychologique, et une agression psychologique qui concerne le sexe. C’est donc bien une agression sexuelle. Chercher à faire croire à des élèves, qui plus est en bas âge, que leur identité sexuelle n’est pas en rapport avec leur sexe biologique est une infamie. Pas seulement de la bêtise, mais un véritable virus idéologique qui n’a d’autre but que de détruire l’identité profonde des individus dans une société déjà déstructurée. Et les conséquences d’un tel arrêt sont gravissimes, si elles font jurisprudence : demain, quel parent osera protester contre l’inoculation de ce poison idéologique à son enfant, à part quelques résistants courageux ?… Des juges, qui ne sont pas des spécialistes de l’enfance, ont décidé d’adopter un positionnement militant et ont donc rendu un avis partisan. Là est toute l’iniquité de ce jugement. Et, comble du cynisme, ce sont les deux femmes qui ont été dans une démarche de protection de l’enfance qui ont été sanctionnées ! On croit rêver.

Leur conscience professionnelle aurait dû amener les juges à se demander s’il ne s’était pas réellement passé quelque chose de grave dans cette école ; s’il était bien normal que la mère du petit garçon ait eu autant de mal à se faire recevoir par le commissariat lorsqu’elle a voulu porter plainte ; s’il était acceptable qu’elle ait dû faire face à une dénégation caricaturale de la part de la direction de l’école ; si les rapports des psychologues concernant l’enfant, qui était revenu choqué chez lui de l’établissement ne comportaient pas des éléments suffisamment probants pour être pris en compte.

Au lieu de cela, la politique du rouleau compresseur judiciaire a suivi celle de l’autruche de l’Education nationale. Car, comme le dit Farida qui connaît particulièrement bien le mammouth pour y avoir longtemps enseigné, lorsqu’il y a un scandale dans l’institution, celle-ci pratique la politique de l’étouffoir. Dormez parents, on (ré)éduque vos enfants…

Demander à ces femmes de payer des dizaines de milliers d’euros d’amende relève du lynchage judiciaire. Lynchage pas seulement financier, du reste, mais également humain en ternissant leur réputation, puisqu’on les accuse ni plus ni moins de diffamation pour l’une et de complicité pour l’autre.

Farida a eu raison d’essayer d’agir, et ainsi de ne pas prendre le risque d’une complicité, par passivité, de perversion d’enfants. La porte-parole des JRE a encore raison lorsqu’elle décide de ne pas plier l’échine et d’argumenter avec brio dans la salle du tribunal, alors même qu’elle est consciente qu’elle risque gros. Son combat, c’est pour l’innocence des enfants, pas pour sa pomme. Un engagement généreux, sans calcul et avec panache. Face à sa condamnation scandaleuse digne d’un procès soviétique, répondons tous généreusement à son appel à ne pas capituler, en l’aidant autant que nous le pouvons.

Patrick Bray

Président de RIVAGE

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