(Nexus et Les Mamans Louves) Éducation sexuelle en CM2 : « Pour le plaisir, une fille peut sucer le pénis du garçon … et le garçon peut sucer le vagin de la fille … »

Le 23 janvier 2023, dans une classe de CM2 d’une école de Saint-Étienne, une infirmière faisait scandale en tenant des propos particulièrement choquants aux élèves. Les propos concordants, rapportés par plusieurs enfants, étaient notamment les suivants : « …“Pour le plaisir, une fille peut su**r le p***s du garçon…” et à l’inverse, le garçon peut su***r le v***n de la fille et a***er quelque chose… ». Christelle Comet des Mamans louves revient sur ce scandale dans une interview avec Armel Joubert des Ouches, journaliste au magazine Nexus.

◆ Sexualité à l’école, des dérives répétées

L’éducation sexuelle à l’école, ce n’est pas nouveau. Une loi datée de 2001 (article L312-16) indique qu’« une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles et les lycées à raison de trois séances par an… ».

Ce qui est en revanche nouveau, ce sont les dérives répétées qui se produisent pendant les cours sur la sexualité dans les établissements scolaires. Récemment, une infirmière, intervenante extérieure dans un établissement sur les cours d’éducation sexuelle, a fait scandale en expliquant à des enfants du CM2 que : « Pour le plaisir, une fille peut su**r le p***s du garçon… »

Les faits ont eu lieu le 31 janvier 2023 dans une école de Saint-Étienne. Ce n’est là qu’un exemple des propos tenus par cette infirmière, propos rapportés par plusieurs enfants d’une classe de CM2. L’intervenante aurait également affirmé aux enfants qu’« une fille pouvait caresser délicatement les testicules du garçon et que l’on pouvait faire le sexe par les fesses ».

◆ Vers la sexualisation des enfants ?

Depuis son arrivée au ministère de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye semble faire de l’éducation à la sexualité dès l’école primaire sa priorité. Le 12 septembre 2022, sur l’antenne de France Info, le ministre rappelait l’obligation de l’éducation à la sexualité à l’école. « Il y a de grandes variations selon les écoles, a-t-il expliqué, nous devons améliorer cette situation. »

Peu de temps après le scandale provoqué par l’affaire de Saint-Étienne, l’association SOS Éducation et les Mamans Louves décidaient d’interpeller Papd Ndiaye, considérant que de tels propos tenus à des jeunes enfants étaient intolérables et d’une « grande violence ». Dans une lettre adressée au ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, les associations interrogent : « Monsieur Pap NDIAYE, pouvez-vous nous expliquer, comme si nous avions 10 ans, c’est-à-dire à l’âge des enfants auxquels ces propos ont été tenus, en quoi ils constituent “un enseignement” que se doit de transmettre l’École de la République ? Pensez-vous contribuer ainsi à lutter contre les discriminations sexistes ou contre les sévices sexuels ? »

Christelle Comet, vice-présidente de l’association des Mamans Louves, se dit scandalisée par l’affaire et par l’objectif affiché du ministre de l’Éducation :

« Un enfant n’a pas de sexualité ! Est-ce qu’on va les protéger en leur expliquant ce qu’est la fellation, la sodomie ? On a des enfants à qui on a expliqué la masturbation et l’éjaculation ! Il y a des conséquences traumatiques à ce genre de pratiques, affirme-t-elle.Est-ce qu’on a besoin de livrer la sexualité adulte à des enfants pour les protéger des violences sexuelles ? L’omerta médiatique est totale sur ce sujet. »

Voir notre entretien avec Christelle Comet, des Mamans Louves :

Source :
https://www.nexus.fr/actualite/entretien/enfants-bouche-oreilles/, Titre d'origine : « À l’école, certains enfants se sont bouché les oreilles ! », https://youtu.be/ojD2gl1T_Mk

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