Outreau et ses conséquences (Jacques Thomet, 8 Janvier 2012)

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Voici un troisième chapitre de mon prochain livre sur les conséquences catastrophiques d’Outreau pour les enfants violés, à ne pas mettre dans les mains des mineurs. Il nous fait gravir trois degrés d’un coup sur l’échelle de l’indicible horreur commise contre les bébés, et leurs mères, y compris contre les animaux.

Jamais le grand-père que je suis n’avait imaginé, malgré une expérience de 40 ans dans la presse, l’existence de la coprophagie, cette attirance pour humer, sucer et avaler le caca humain, qualifiée de délit par l’article 16.1 du code civil. Quand cette déviance morbide sur ses propres enfants concerne un père de famille pédophile, et que la justice lui confie ses petites victimes, aux dépens de leur mère pour avoir eu l’heur de dénoncer ces horreurs, vous obtenez ici la tragédie d’Anne (comme Sandrine, elle a tenu à garder son prénom), telle qu’elle me l’a racontée, preuves à l’appui :

« Inventeur Indépendant (3 brevets déposés), et passionnée de chevaux, j’ai abandonné tous mes projets de créer une ferme équestre depuis la découverte, il y a déjà dix ans aujourd’hui, des viols coprophages commis et répétés par mon compagnon de l’époque sur nos deux enfants, désormais livrés à sa perversité, quand je ne puis plus les voir, moi leur génitrice, que dans un lieu neutre sous le contrôle d’éducateurs, et seulement une fois par semaine. Mon ex-conjoint passait le plus clair de son temps devant la télé lorsqu’il rentrait le soir à la maison, ne participait jamais aux tâches ménagères, et me trompait dans des relations homosexuelles. Le pire est survenu en janvier 2002, quand je l’ai surpris en position délictueuse dans la salle de bain sur ma fille G. (2ans) lors d’un change.

Cette découverte sinistre a provoqué notre fuite chez mes parents en catastrophe à F. avec les deux enfants (2 ans et 6 mois), avant de trouver un logement à E. En sécurité, G. a commencé à nous faire des révélations inquiétantes sur le comportement de son père à son égard lors des changes. A l’écoute de mon enfant j’ai saisi une assistante sociale à F. Après avoir fait ausculter mon enfant par le médecin D., l’assistante sociale m’a conseillé de prendre contact avec une autre collègue lorsque nous serions installés dans notre nouveau logement à E. Nous y emménageons en mars 2002. Pendant le voyage de retour, G. n’a fait que pleurer en disant qu’elle ne voulait pas retourner chez son père. Nous avions beau, ma mère et moi, lui expliquer que nous allions nous installer dans un autre logement. Rien n’y faisait, elle était inconsolable.

Le 24 mars 2002, lors d’une visite de leur père (X) à notre domicile, je l’informe des révélations de G. et lui demande de s’expliquer. Il nie tout et tente alors d’enlever G. en sortant par la fenêtre. Je l’ai rattrapé in extremis, lui ai confisqué ses clefs de voiture, et récupéré ma fille avec l’aide d’une amie qui était chez moi avec sa fille. X m’a frappée d’un coup de boule sur le nez. J’ai appelé les gendarmes, et X a été condamné à une amende de 150 euros pour coups et blessures devant le tribunal de police.

En avril 2002, je contacte une assistante sociale. Elle fait un signalement au procureur. G. et moi-même sommes entendues par les gendarmes et une psychologue, devant une caméra. Ma fille sera très explicite en mimant ses déclarations avec des ours en peluches. Malgré cette preuve, le signalement sera classé « sans-suite » en septembre 2002 pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Je suis choquée, désespérée et scandalisée de voir que la justice nie la souffrance de mon enfant. Le juge des affaires familiales, influencé par les gendarmes selon mes sources, m’ordonne de permettre l’accès des enfants à ce père incestueux en octobre. Je mets en place un suivi avec une psychologue, qui ne se révèlera d’aucune aide pour mes petits. Avant de revoir leur père, les enfants allaient bien, étaient en bonne santé, sereins et dormaient bien. Informée de la décision judiciaire, ma fille reste sans réaction, le visage fermé, le regard inquiet et me dit : «Pourquoi on va chez papa? ». Les jours suivants, G. sera hypertendue, tombera souvent ou se cognera, et criera beaucoup. Son langage régresse ainsi que l’apprentissage de la propreté. Elle appréhende la future rencontre avec son père.

Aux vacances de la Toussaint, je suis obligée de confier les enfants à leur père pour une semaine. Les enfants rentrent très perturbés de ce séjour, ils ne font que pleurer, ne dorment plus. G. ne veut plus être changée, se rigidifie quand je la porte, et multiplie les caprices. Son frère M. a les yeux cernés, pleure tout le temps, est absent, prostré, triste et insomniaque. Il souffre d’une mycose anale qui prendra sept mois de soins. G. est frappée d’une infection vulvaire…

Les deux enfants régressent dans leur évolution. M. (15 mois) ne veut plus marcher alors qu’il était sur le point de se lâcher sans aide. Il ne dort plus et pleure tout le temps. G. aussi est insomniaque et régresse dans l’apprentissage de la langue. Elle bégaie, exprime culpabilité, angoisse, et parfois de l’agressivité envers son petit frère. M. mettra presque 2 ans à retrouver un sommeil normal. Mes nuits seront interrompues sans relâche par le réveil de mes petits perturbés. Je sombrerai doucement dans la dépression par épuisement. Lors d’une promenade en vacance en juillet en Auvergne, G. me demandera, alors que nous marchions main dans la main : « Maman, même quand je serai grande, papa pourra déchirer moi? » J’ai hésité à mettre sur le papier cette horreur, mais c’est la triste réalité. G. venait de me confier, sans que je ne lui demande rien : « Papa fait des guillis dans le dos qui font mal, il met le pouce dans les fesses ».

Ces révélations déclenchent de ma part un nouveau dépôt de plainte en octobre 2002, avec à l’appui plusieurs signalements par un pédiatre et une institutrice. Pour aider mes enfants, je mets en place un suivi psychologique dès octobre auprès d’une psychiatre qui verra mes enfants très perturbés mais jamais ne les protègera. Elle me dira même un jour, en 2005, que c’est moi qui suis « nocive » à mes enfants. Je suis décidée à ne plus jamais donner les enfants à ce père incestueux, qui ne fait que déposer plainte sur plainte pour « non représentation d’enfant » avec l’appui d’un avocat réputé, chose surprenante pour quelqu’un qui assure n’avoir rien à se reprocher.

 

Lire la suite sur le site de Jacques Thomet:Source:

http://www.jacquesthomet.com/2012/01/08/outreau-et-ses-consquences-suite-mme-les-violeurs-coprophages-amateurs-de-selles-ont-gain-de-cause-comme-le-prouve-la-tragdie-danne-prive-de-ses-enfants-au-profit-de-l/

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