(BFM et Vosges FM) « C’est bien, ce que t’as fait »: le grand-père de Mia apporte son soutien à sa fille, suspectée d’avoir commandité le rapt

Entretien complet de Vosges FM (audio):

Dans une interview à Vosges FM, le grand-père de Mia, enlevée depuis mardi, apporte son soutien à sa fille, responsable présumée du rapt de la fillette. Il renvoie la responsabilité aux services sociaux.

« Un geste d’amour. » Dans une interview accordée à la radio Vosges FM ce vendredi, le grand-père de Mia, cette fillette enlevée mardi dans les Vosges, a apporté un franc soutien à sa fille, responsable présumée du rapt. Aux yeux de Claude Montemaggi, le responsable de cette situation est l’État, et plus précisément l’aide sociale à l’enfance (ASE).

« C’est profondément injuste »

En fin d’année 2020, Lola Montemaggi a tenté de déscolariser sa fille, mais cette autorisation lui a été refusée. Face à cette situation jugée inquiétante, un membre de sa famille a fait un signalement en décembre aux services sociaux, qui ont aussitôt prévenu le parquet d’Épinal. Sur décision de justice du 11 janvier, la fillette a été confiée à sa grand-mère maternelle. Ce placement est qualifié « d’injuste » par le grand-père de la fillette:

« On n’avait pas à lui retirer la garde de sa fille, c’est profondément injuste. D’autant plus que c’est elle-même qui a confié que sa mère qu’elle était malade et qu’elle ne pouvait pas s’en occuper », réagit à la radio locale Claude Montemaggi.

À ses yeux, sa fille « s’est bien débrouillée parce qu’on ne s’attendait pas à ça. Partir sans laisser d’adresse, c’est extrême. » Et d’ajouter à l’adresse de Lola Montemaggi: « C’est bien, ce que t’as fait, ma fille, t’as protégé ta fille. » Le retraité pointe l’ASE comme principal responsable de cette situation:

« Ce que j’aimerais dans cette affaire, c’est que l’État se rende compte. Le chef d’inculpation qu’il a mis, le rapt d’enfant, mais c’est l’ASE qui rapte (sic) des enfants et qui abuse de son pouvoir », clame-t-il.

« Une période de violence »

L’homme reconnaît que sa fille « passait par une période de violence, parce qu’elle était souffrante, malade. » Mais pour lui, ce projet d’enlèvement présumé n’est pas « désespéré », c’est au contraire un geste « plein d’espoir ». « Il n’était pas question pour elle que l’ASE s’occupe de sa fille, ni qu’elle vive sans sa fille. »

Entretien avec la journaliste de Vosges FM (audio):

 

Une fuite en Espagne?

La journaliste de la radio Vosges FM, à l’origine de cette interview, nous a livré quelques précisions sur l’état d’esprit de Claude Montemaggi. « Il approuve ce que Lola a fait. Pour lui, c’était injuste qu’elle n’ait plus le droit de voir sa fille », confirme Solène Rigoulet.

Et de préciser: « Il est conscient qu’elle appartenait à des groupes extrêmes. Pour lui c’est un geste d’amour à 100%. »

L’homme assure ne pas savoir où se trouve sa fille, mais évoque tout de même une piste: celle de l’Espagne, où se trouve le père biologique de Mia. Dans une conférence de presse plus tôt dans la journée, le procureur de la République d’Épinal, Nicolas Heitz avait également évoqué une possible fuite à l’étranger, ajoutant que « des diffusions internationales (avaient) été réalisées pour faciliter leur localisation et leur appréhension ».

Plus tôt au cours de l’enquête, le procureur avait précisé qu’avant l’enlèvement, Lola Montemaggi n’avait pas le droit de voir sa fille seule, et que la petite Mia avait été confrontée « à la violence de sa mère à l’endroit de son conjoint, à ses propos suicidaires et à son refus de sa scolarisation malgré le rejet d’une demande d’instruction à domicile. »

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