Encore une fois, une femme, une mère, est la victime ultime d’une décision judiciairre .
Cette officier de gendarmerie mère d’un enfant de 5 ans, apprend qu’elle en a perdu la garde, et elle se donne la mort en s’immolant par le feu. Ses collègues ne tarissent pas d’éloge sur elle, qu’a t-il pu se passer ? Une décision de justice dont personne n’a connaissance est en tout cas à l’origine du drame.
Il convient donc de rapprocher ce drame du nombre de drames ou de situations de souffrances similaires. Souvent, bien trop souvent, des mères sont privées de leur(s) enfant(s) par la justice pour des motifs aberrants et sur le fondement de mensonges ou de rapports d’expertise totalement biaisés.
La justice ne voit pas venir le drame, la justice le précipite ! La connaissance de trop nombreux dossiers dans lesquels le lien maternel est détruit par l’intervention judiciaire qui se rend complice du père maltraitant ou du conjoint violent nous fait penser que la justice perd les pédales dans ses valeurs et dans son fonctionnement.
La disqualification des mères sous n’importe quel prétexte et la destruction de la femme par les conjoints ou ex-conjoints est un fléau auquel la Justice prête sa collaboration inconsciemment ou par manque de compétence ou par idéologie.
Un lien mère – enfant, se crée avant même que l’enfant ne vienne au monde. Il est indispensable au développement et à l’équilibre de l’enfant, indispensable à la construction de son identité, à l’estime de lui-même, à sa sécurité et sa confiance intérieure.
Est-il besoin de rappeler une telle évidence? La réponse est oui, car 1000 fois hélas, les théories fumeuses ( du genre “emprise maternelle”, syndrome d’aliénation parental,….) l’emportent sur cette réalité scientifique ( et de bon sens) dans le monde socio-judiciaire.
Dans le cas de cette mère, L’ENFANCE AU COEUR se questionne sur les motivations qui ont poussé le juge à lui soustraire son enfant ? Une mère louée de tous, qui s’occupait activement de trouver des fonds pour les orphelins de la gendarmerie , laquelle s’est fortement mobilisée après son décès.
Quelles sont donc les motivations judiciaires qui ont abouti à la décision de lui retirer son enfant de 5 ans ?
En fait, L’ENFANCE AU COEUR sait que les possibilités sont nombreuses tant la notion de danger est arbitraire et qu’elle est utilisée de façon abusive pour ne pas dire destructive pour placer des enfants.
Autre question : Quel droit de visite et d’hébergement la justice avait-elle prévu pour la maman ? Avait-elle consenti à 1 heure de visite par mois, encadrée par les services sociaux ? L’ENFANCE AU COEUR parle en connaissance de cause : quand le lien maternel est identifié comme “le danger”, la mère ne peut voir l’enfant qu’en présence de médiateurs sociaux chargés de vérifier que la mère a bien pris compris la mesure éducative, autrement dit qu’elle a bien pris ses distances avec son enfant.
Nous ne savons pas si c’est le cas de cette maman qui a été jusqu’à se tuer en s’immolant par le feu après une décision de justice lui retirant son enfant.
Le drame est là, et plus grand ou plus petit que ce drame là, il y en a des milliers et des milliers.
Le désespoir ne saurait être le résultat d’une action judiciaire, d’un procès, et pourtant c’est trop souvent le cas. L’injustice de la justice plonge des familles dans le désespoir et des enfants aimés dans l’enfer des foyers
La protection des mères, des enfants et le respect de leurs besoins fondamentaux est mis à mal de façon trop fréquente pour que L’ENFANCE AU COEUR n’appelle pas cette plaie une destruction dans l’indifférence générale.
Ceci est d’autant plus insupportable que la justice a à cœur de montrer son visage humain dès qu’il s’agit de parents maltraitants, qui battent leurs enfants. Dans ces cas-là, elle sera très prudente et mettra tout en œuvre pour ne surtout pas casser le lien familial.
Réagissons, voyons les choses en place, la justice doit se reprendre d’urgence.
Lire l’article du Parisien : https://www.leparisien.fr/faits-divers/montpellier-une-officiere-de-gendarmerie-mere-de-famille-tente-de-simmoler-par-le-feu-17-03-2022-EP45LMTKGFFRRJNR7M4GGEI5VM.php