En novembre dernier, on découvre avec effarement cette affaire insensée de pédophilie en famille.
A Outreau, près de Boulogne-sur-Mer, six personnes, présentées comme des notables sont mises en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans. Elles rejoignent sous les verrous onze autres personnes. Pendant six ans, des familles auraient abusé de leurs propres enfants. Dont certains auraient même été prostitués au sein d’un réseau qui aurait de ramification en Belgique…
Thierry ARDISSON reçoit la soeur de Karen MULDER, Saskia, qui fut également mannequin, dans une rubrique « Tout le monde s’explique ». En effet, en octobre 2001, l’animateur est contacté par Karen MULDER car elle a des révélations à faire sur l’agence Elite. Il la reçoit pour l’émission du 31 octobre 2001. Découvrant rapidement qu’elle n’est pas dans un état normal mais dans un délire paranoïaque, accusant un certain nombre de personnalités de l’avoir violée sous hypnose, Thierry ARDISSON décide d’arrêter l’interview et en accord avec la production de ne pas la diffuser. La famille MULDER fait interner Karen dans une clinique pour la soigner. Des « fuites » ayant eu lieu sur internet et dans la presse, la rumeur s’amplifiant de façon mensongère, sa soeur est là pour témoigner de la réalité : Karen va mieux, elle est soignée et n’a jamais eu d’épisode délirant auparavant. Elle a fait une dépression après avoir arrêté sa carrière de mannequin, elle est donc suivie depuis mais reste fragile. La jeune femme demande donc aux médias de ne pas créer une « affaire » là où il n’y en a pas. Un extrait musique générique « Les dossiers de l’écran » en off
Ce n’est pas la première fois que des adultes ou des mineurs affirment avoir participé ou assisté à des viols collectifs d’enfants qui s’achevaient par leur mise à mort. Aucune enquête digne de se nom n’a été menée pour vérifier le bien-fondé de ces déclarations, en fonction d’un dogme effarant : c’est incroyable, donc c’est de l’affabulation. Sans se demander, par exemple, comment des mineurs très jeunes pouvaient inventer des scènes (et pourquoi l’auraient-ils fait ?) qui ressemblent fort à ce que nous savons des messes noires. Voici quelques extraits de témoignages qui sont restés méprisés par la justice. Nous avons simplement changé les prénoms de ceux qui ont voulu briser le silence : Fabrice, cinq ans, évoque les cérémonies auxquelles son père l’emmenait :Question : » Y avait-il d’autres enfants dans ces réunions ? » » Oui. » » Et quel âge avaient-ils ? » » Oh, je sais pas, moi. De deux jusqu’à quinze ans, parce qu’à quinze ans, ils les tuaient. Ah, j’ai oublié de dire cette partie. Un jour, ils m’avaient montré un enfant qui était mort, qui avait quinze ans, et il était dans un genre de truc que tu mets dans les cimetières, tu sais, ce genre de boîte que tu mets les gens dedans, tu fermes la boîte et tu les mets dans le cimetière. » » Et est-ce que tu connaissais cet enfant ? » » Non, mais après, ils m’ont dit quand tu auras quinze ans ce sera pareil pour toi. » » Est-ce qu’ils t’ont dit pourquoi ? » » Non, mais j’ai compris pourquoi. Parce qu’ils tuent chaque enfant juste qu’ils ont quinze ans, parce qu’après il y a un drôle de truc qui est ? ? ? ? ? ?. » » Combien d’adultes étaient dans ces réunions, à peu près ? » » · peu près, j’sais pas, moi. Y en a dans les quinzaine, vingtaine, douzaine ou onzaine. « … » J’avais pas parlé (à ma mère) parce qu’ils avaient dit qu’ils allaient me tuer si je parle. » » Ça t’a fait peur, quand ils t’ont dit ça ? » » Oui. Et C. m’avait attaché pour que M. puisse me taper. » » Est-ce que M. t’a tapé ? » » Oui, et l’électricité aussi » » Où est-ce qu’il t’a tapé ? » » Sur la tête . »Malgré les nombreux certificats médicaux qui attestent des violences subies par Fabrice, un jugement imposera un droit de visite au père. Condamnée à de la prison ferme pour non-présentation d’enfant, la mère a fui avec son fils à l’étranger.
Autre affaire. Paul, douze ans, dénonce plusieurs membres de sa famille agissant au sein d’un groupe sectaire, de tendance sataniste : » Ma marraine est entrée avec un bébé de quelques mois et elle l’a donné au grand-père. Le grand père a fait passer le bébé et il m’a donné un grand couteau avec des signes comme des lettres en bâton. Il m’a pris la main et il dirigea le couteau vers le bébé et on a tué le bébé. Il a récupéré le sang et nous l’avons bu un à un. Le grand-père m’a emmené dans l’ancienne maison de sa mère. Il a posé le bébé sur le lavabo en pierre et a repris le même couteau qu’il avait pris pour la cérémonie du sacrifice, il a récupéré une fois encore le sang et a commencé à découper l’enfant. ».
LE DRAME D’OUTREAU rappelle étrangement une autre affaire aujourd’hui entre les mains de la justice française et suisse. Le 15 novembre dernier, la cour d’assises du Maine-et-Loire a condamné respectivement à douze ans et à seize ans de prison Georges Liaigre et son ex-femme Marie-Pierre Collasseau, originaire de Jallais, près d’Angers, pour les viols entre 1984 et 1997 de leurs trois filles.
Jean Nicolas, journaliste d’investigation, et Frédéric Lavachery, responsable d’un collectif contre la pédocriminalité, se sont associés pour rouvrir le dossier de l’affaire Marc Dutroux. Pourtant, tout semblait avoir été dit. Dutroux arrêté, les corps des enfants retrouvés, l’affaire avait créé une onde de choc sans précédent en Belgique. Une « marche blanche » à laquelle s’étaient associés les médias, les politiques et la population avait réuni tout le pays Plus jamais ça. On s’était indigné, on avait voulu expier. Mais avait-on pour autant identifié tous les coupables et tous les réseaux connexes de l’affaire ? Nicolas et Lavachery montent au créneau. Les deux enquêteurs ont reconstitué méticuleusement le dossier de l’affaire Dutroux et pointent systématiquement toutes les défaillances de l’instruction. À un certain niveau, il apparaît que des politiques, des membres de la Couronne et des hommes de justice ont partie liée avec le trafic d’enfants en vue de parties fines. Du beau linge mouillé dans de sales draps. Comme l’annoncent et le démontrent les auteurs : « pas de doute, le Dossier Dutroux semble aller beaucoup plus loin qu’on l’a d’abord cru : c’est une affaire d’État. –Denis Gombert
Voici le témoignage de Véronique Liaigre, diffusé sur TF1 le 5 juillet 2001 et qui avait mystérieusement disparu par la suite. Le sujet, bien trop lourd pour la chaîne, sera creusé dans notre vidéo de samedi et j’expliquerais les différentes ramifications entre plusieurs affaires et celle-ci. En attendant, voici un résumé de l’histoire de Véronique Liaigre ainsi que son témoignage vidéo…
Un réseau organisé de trafic d’images pédophiles sur plusieurs sites Internet a été démantelé hier en France. Au bout de trois ans d’instruction, le juge Pierre Creton, de Troyes (Aube), et la section de recherches de gendarmerie de Reims ont déclenché l’opération baptisée «Forum 51». Du coup, à 6 h 30 du matin, deux cent vingt militaires sont allés interpeller en même temps soixante-six suspects domiciliés sur vingt-sept départements, dont l’île de La Réunion.
LES PARTICIPANTS avaient soigneusement choisi leur lieu de conférence, l’hôtel l’Aigle noir, à Fontainebleau (Seine-et-Marne), où Jacques Prévert avait écrit plusieurs strophes du poème « la Chasse à l’enfant », traitant des sévices sur mineurs. L’association Enfance majuscule, spécialisée dans la protection de l’enfance, s’est servie de ce symbole pour dénoncer les « longueurs » d’une enquête sur un dossier de pédophilie qui « traîne depuis 52 mois ».
Une minute sauvée de la fameuse émission « Ripostes » de Serge Moati censurée par Michel Polac en juin 2000. Le débat l’opposait à Marc-Edouard Nabe et comme on voit ici, lorsque Dorothée Woillez a essayé de lire un extrait pédophilique de son journal publié, Polac l’en a empêché. Ce dégoûtant personnage, qu’on a vu récemment sur ce même sujet s’affronter à Daniela Lumbroso dans l’émission de Laurent Ruquier, bénéficicie encore aujourd’hui d’une impunité insensée puisqu’il est toujours à l’antenne. Si Polac trouve qu’on « exagère » quand on dit qu’il a eu une expérience sexuelle avec un enfant, qu’on en juge en lisant sa « prose »: