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(BFM) Gérard Louvin: deux hommes qui accusent le producteur et son mari de viols témoignent sur BFMTV

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Depuis la plainte du neveu de Gérard Louvin, une enquête a été ouverte contre le producteur et son époux, Daniel Moyne, pour « viols sur mineurs » et « complicité de viols sur mineurs ».

« Gérard m’a donné en pâture à son mari Daniel, dès l’âge de 11 ans. » Après plus de trente années de silence, Olivier A. a déposé plainte, début janvier, contre son oncle Gérard Louvin et son époux, Daniel Moyne, pour « viols sur mineurs » et « complicité de viols sur mineurs ». Si les faits dénoncés sont prescrits, Olivier a malgré tout tenu à prendre la parole après « l’électrochoc » du livre de Camille Kouchner qui affirme que son frère jumeau a été violé dans son enfance par leur beau-père, Olivier Duhamel. Pour BFMTV, Olivier A. revient sur les abus sexuels qu’il dit avoir subis – des faits que son oncle, Gérard Louvin, récuse fermement. « Je ne suis pas un prédateur! Rien ne m’est directement reproché. La seule plainte qui me vise directement émane de mon neveu, qui m’a réclamé 700.000 euros pour ne pas avoir vu ce qui n’a pas existé », a-t-il déclaré dans les colonnes de Nice-Matin.

Un « rituel » et des « orgies »

Olivier A. accuse Gérard Louvin de l’avoir livré à son époux Daniel avec qui il a eu des rapports sexuels de ses 11 ans et à ses « 16-17 ans », d’après ses dires.

« Gérard c’est mon sang, je pense que c’est pour ça qu’il a toujours fait en sorte de ne pas me toucher », confie-t-il à BFMTV.

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Gérard Louvin et son époux, Daniel Moyne, en 2007

Daniel Moyne en revanche aurait commencé « les caresses » très tôt. À 11 ans, Olivier A. passe beaucoup de temps chez ses oncles, entre Saint-Tropez, Monaco, Deauville et Cabourg. La plupart du temps, il est accompagné d’un ami du même âge. Il décrit un « rituel » qui se répète chaque soir, après le dîner.

« Daniel vient me voir dans la chambre où je me trouve avec mon ami, il nous met un film porno pour nous éveiller. Daniel dirige un peu, demande des fellations, des masturbations. Pendant ce temps, Gérard est dans la chambre à côté, il lit son livre », développe-t-il, assurant que le producteur « sait » ce qu’il se passe et qu’il reçoit par ailleurs l’ami d’Olivier dans sa chambre.

« Poppers, cocaïne et ecstasy »

Petit à petit, Olivier A. décroche à l’école et ses oncles l’entraînent dans la drogue: « Les joints, le poppers, la cocaïne, l’ecstasy… » Les années passent et les relations sexuelles avec Daniel Moyne se poursuivent, comme un réflexe implicite.

« Un autre soir, des hommes ont des relations sexuelles dans une chambre. Gérard me dit d’aller les rejoindre. Daniel, avec son regard, me parle et je comprends que je dois aller masturber untel, sucer untel. Gérard passe sa tête par la porte avec un sourire, il regarde et s’en va », détaille Olivier A., évoquant des « orgies ».

Finalement, les abus prennent fin quand Olivier atteint ses « 16-17 ans ». Mais il semble qu’il n’est pas le seul à avoir été soumis à ces ébats non désirés. Depuis son dépôt de plainte, au moins deux autres personnes se sont manifestées devant la justice pour dénoncer des faits similaires, dont Olivier L. Ce dernier accuse Daniel Moyne de l’avoir agressé sexuellement et contraint à une fellation à la fin des années 1980, alors qu’il était âgé de 18 ans. Il le rencontre dans un cadre professionnel à une époque où il est « très fragile ». Un soir, Daniel Moyne le récupère à la sortie de l’espace Cardin, où Olivier L. travaille comme serveur, et l’emmène dans son appartement.

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Olivier L. accuse Daniel Moyne de l’avoir contraint à une fellation.

 

« Trouver des faits non prescrits »

« Il m’emmène dans la chambre, me dit de m’allonger, s’allonge à côté de moi et commence à me caresser. Il sort son sexe, me demande une fellation, je ne veux pas mais je commence à le faire. Et il avait une odeur corporelle assez désagréable, j’ai voulu arrêter, je ne pouvais plus. J’ai arrêté », livre-t-il, les larmes aux yeux.

Comme pour le neveu de Gérard Louvin, c’est la vague de libération de la parole qui a convaincu Olivier L. de s’exprimer à son tour et de déposer plainte, malgré la prescription des faits dans son cas aussi. Un action déterminante pour Me Pierre Debuisson, l’avocat des plaignants qui espère que ces témoignages vont permettre à d’autres victimes de se faire connaître. Pour lui, l’objectif est de retrouver des faits « qui ne sont pas prescrits afin de permettre la tenue d’un procès ».

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